LE SYSTÈME INTERMARCHÉ - « TOUS POUR UN, UN POUR TOUS » (En clair)
De juin 1985 à juin 1990...
« Dieu a sagement agi en plaçant la naissance avant la mort.
Sans cela, que saurait-on de la vie ? » (Alphonse ALLAIS)
Préambule :
L’Histoire a toujours eu une grande importance, car aussi bien dans la vie professionnelle que dans la vie familiale, le passé qu’on peut appeler l’histoire avec un petit « h » explique bien des choses depuis leurs origines.
Après les quatre articles couvrant la période 1844 - 1987 concernant les origines de ma famille suivies du cursus personnel éclectique d'un autodidacte pour lequel certains d'entre vous me posaient des questions :
1 - « LA SAGA DE LA FAMILLE PAIRET-FLEURY… » de 1765 à 1945...
2 - « DES PREMIERS PAS AU SERVICE MILITAIRE... » de mai 1945 à 1965...
3 - « L’APPRENTISSAGE DE LA VIE DU RAVI DE LA CRÊCHE… » de 1965 à 1973...
4 - « LA VIE A DEUX… ENFIN, C’EST-CE QU’ON CROYAIT ! » de 1974 à 1987...
Voici la suite… sous le titre de :
5 - « TOUS POUR UN, UN POUR TOUS - LE SYSTÈME INTERMARCHÉ » de 1985 à 1990...
qui sera suivi de cinq autres articles concernant :
6 - « ENFIN ADULTES ! Euhh… C’EST-CE QU’ON PENSAIT... » de 1988 à 2003...
7 - « MON AVENTURE SOVIÉTIQUE ("Saison 1") » de 1990 à 1994...
8 - « MON AVENTURE SOVIÉTIQUE ("Saison 2") » de 1994 à 2004
Bonus - « Martine DECOUVRE LE PAYS DES LENDEMAINS QUI CHANTENT » en 1998
9 - « RETOUR AUX SOURCES » de 2003 à... pourvu que ça dure encore un peu !
10 - « EPITAPHE DU RAVI DE LA CRÈCHE » de demain à... Nous verrons bien...
Pour l’intérêt de tous et pour cette fois-ci, contrairement aux quatre précédents articles qui concernent mes origines et mon cursus, ce 5ème article ne sera pas confidentiel car il est très instructif sur le plan d’un système de distribution qui sort de l’ordinaire et qui nous a passionné (mais qui a présenté quelques faiblesses qui nous ont fait changer de direction lorsque nous avons été prêts à l’adopter…)
J'ai donc pensé intéressant de vous en faire profiter !
Tout d'abord, un petite vidéo qui, en 2 minutes, vous en dira plus que de longs discours... Nous aborderons ensuite le vif du sujet !
Tout de suite après mon rapide passage à la direction logistique opérationnelle de la franchise des quincailleries traditionnelles « CATENA » que détenait l'entreprise QUERCYMÉTAL à CAHORS, où j'ai participé à l'expérience de « LMBO » que voulait, coûte que coûte, mettre en place en 1983 le nouveau gouvernement socialiste, j'ai atterri chez les Mousquetaires de la Distribution...
En fait, le premier Ministre BEREGOVOY et son ministre de l'Économie d'alors, Edith CRESSON, avaient choisi cette entreprise QUERCYMETAL pour élaborer le modèle Français de « LMBO ou Leverage Management Buy Out » plus connu sous le sigle « RES = Reprise d'Entreprise par ses Salariés », qui était une Franchise de quicailleries.
C'est donc tout naturellement que je me suis retrouvé chez INTERMARCHÉ, une franchise quelque peu atypique qui présente la particularité d'être une entreprise où les Franchisés sont aussi les Franchiseurs, à savoir une sorte de COOPÉRATIVE d'un nouveau type...
Mais je me suis largement exprimé sur le sujet dans l'article « LA VIE A DEUX… ENFIN, C’EST-CE QU’ON CROYAIT ! » que vous pouvez consulter en me demandant le mot de passe confidentiel car je ne tiens pas à voir analyser mon cursus professionnel et privé par des inconnus plus ou moins bien intentionnés et encore moins le retrouver sur Google...
Je vais donc introduire cet article en commençant par une petite anecdote de la fin de cette expérience vécue avec « les Mousquetaires de la Distribution »… Vous comprendrez mieux la suite !
Dans le roman des Trois Mousquetaires d’Alexandre DUMAS, leur devise est citée sous la forme « Tous pour un ! Un pour tous ! », et non pas « Un pour tous, tous pour un ! », comme on a tendance à le croire. C’est la forme inversée - et donc erronée - en latin, « Unus pro omnibus, omnes pro uno » qui est, en fait, la devise traditionnelle de la Confédération Helvétique que l’on confond souvent avec celle de Cyrano !
Cela dit, pour expliquer que c’est bien la devise citée par Alexandre DUMAS qui a été adoptée par le Groupement INTERMARCHÉ.
Pour moi, l’aventure INTERMARCHÉ dont je n’avais pas démérité ainsi que vous pourrez vous en apercevoir plus loin s’est arrêté net au moment où, après avoir été « Agréé » et que l’on nous ait proposé deux projets, à Martine et moi-même - car devenir « Mousquetaires de la distribution » est toujours une affaire de couple - nous avons du refuser de poursuivre l’aventure, et l’un, et l’autre, et, de fait, renoncer aux projets qui nous étaient proposés, pourtant fort intéressants sur le plan financier.
Le premier projet proposé était la reprise du Supermarché INTERMARCHÉ de BELLEVILLE-SUR-SAÔNE dans le RHÔNE que souhaitait nous confier le Vice-président de région, un beaujolais du cru au bon sens vigneron, originaire de la région, qui m’avait pris en sympathie et dont c’était le navire amiral - mais comme il en avait deux autres, et qu'il avait passé la soixantaine, il souhaitait diminuer la voilure pour souffler un peu en se recentrant sur les deux premiers créés qui étaient situés près de l'ARBRESLE et de TARARE.
L’autre projet qui nous était proposé était une création, ex-nihilo, du Supermarché INTERMARCHÉ à LAPALISSE dans l’ALLIER, le pays de ce Monsieur qui avait porté la vérité comme un dogme et qui, « un quart d’heure avant sa mort vivait, parait-il, encore ».
Mais comment pouvions-nous avoir confiance en un système qui acceptait d’abriter en son sein des caciques qui l’avaient délibérément dévoyé sans être seulement inquiétés à défaut d’en être exclus?
Vous en saurez plus en lisant l’article. J’ai donc suivi la sage intuition de Martine, ce qui n’enlève rien à la formidable expérience que peut représenter la création d’une entreprise à travers le Groupement INTERMARCHÉ… Mais hormis quelques exceptions, nous n’avions plus confiance aux hommes qui nous entouraient alors comment faire jouer la solidarité et s'épanouir dans de telles conditions ?
Fidèle à ma ligne de conduite de probité et de vérité, la sanction ne s’est pas fait attendre !
Le 1er novembre 1987, à l’issue d’un processus spécialement écourté en ce qui nous concernait, nous étions allés, Martine et moi, à la demande de mon adhérent Vice-président de la base que je dirigeais à l’audition d’agrément du Groupement pour y être reçus comme « postulants », c'est-à-dire futurs adhérents; dès notre retour, après nous être mutuellement consultés avec Martine, nous avons refusé l’adhésion, et le Président de région me signifiait mon licenciement pur et simple en tant que chef de la Base de TRÉVOUX dans l’Ain.
Mais comme il se doutait bien que cela risquait fort de créer quelques remous au sein même du Conseil d’Administration du Groupement qui m’avait auditionné en présence de la Gendarmerie Nationale et à huis clos à la suite de la délicate affaire de la Base de PEYNIER-ROUSSET (cf. en fin d'article), il avait demandé l’intercession d’un cabinet juridique spécialisé dans les affaires et plans sociaux pour se défausser quelque peu du problème.
« UNIJURIS », le cabinet juridique du Groupement INTERMARCHÉ en question avait donc délégué un médiateur musclé qui, au lieu de me virer comme un salarié « persona non grata »