ALCHIMIE ET LAVANDE VRAIE, CHAMPIONNE DE L'AROMATHERAPIE
Que vient faire la lavande dans un article sur l'Alchimie, me direz-vous ? Tout simplement parce que le thème des réflexions de l'année que nous avait fixé le Président de ma petite Association Philosophique avait été « l'Alchimie ». Alors, pour ne pas demeurer inactif, la première chose que j'ai faite a été d'aller découvrir sur le net l'origine de l'Alchimie pour en savoir plus afin d'attaquer une réflexion qui ne risque pas d'être hors du sujet...
La visite de la page de l'Encyclopédie Wikipédia a été pour moi un premier sujet de découverte et, comme d'habitude, j'ai commencé à cogiter dans la voie que m'avait indiqué ma source...
Vous l'aurez sûrement remarqué, à l'origine de tous mes articles, il y a toujours quelque chose qui a trait à mon enfance de Gavot Provençal et à des périodes de ma vie professionnelle.
Ca n'a pas manqué, et voilà le résultat de l'opportunité que m'a fourni cette fin de semaine.
En cherchant un but de balade pour mes petites filles en vacances chez leur « Papy et Mamytine », nous sommes « montés » par la route des crètes du Mont Ventoux jusqu'à Lagarde d'Apt, un petit hameau situé à au dessus de Sault, sur le plateau d'Albion, à 1100 m d'altitude, pour respirer l'air pur et chercher de la fraicheur tout en allant nous approvisionner en miel de lavande et en huiles essentielles auprès de Maurice FRA, un sympathique exploitant agricole dont la famille est installée là, depuis plusieurs générations, et auprès duquel nous nous approvisionnons régulièrement depuis les années 80...
Le Mont Ventoux, surnommé le « Géant de Provence » ou « Mont chauve » (1912 m)
toile de fond des champs de lavande du plateau d'Albion et réserve de Biosphère,...
La Lavande m'a tout naturellement donné le lien avec l'Alchimie...
Et voilà: au 8ème siècle, vivait en Perse un homme qui peut être considéré comme le père de la Chimie moderne dont il a découvert les bases en essayant d'étudier l'Alchimie de façon scientifique !
« Géber », c'est son nom francisé à partir de son patronyme « Jâbir », mais son nom complet est « Abu Musa Jâbir ibn Hayyân Al-Azdi (أبو موسى جابر بن حيان الأزدي) »; c'était un alchimiste musulman né en 721 dans la province Perse de Khorassan.
Jeune homme, Jâbir (ou Geber) fut envoyé à Bagdad pour étudier le Coran et les mathématiques. Il devint ensuite le disciple du célèbre sixième imam chiite « Jafar as-Sadiq ». Il vécut la quasi-totalité de sa vie à Koufa en Irak.
Malgré ses inclinations au mysticisme (il fut appelé al-Sufa) et à la superstition, il reconnut clairement et proclama l'importance de l'expérimentation : « La première chose essentielle en alchimie, c'est que vous devez effectuer des travaux appliqués et des expériences, car celui qui n'effectue pas de travail appliqué et d'expérience n'atteindra jamais les plus hauts degrés de la connaissance. » Ses travaux constituèrent des avancées significatives à la fois sur les plans théoriques et expérimentaux.
Ses livres influencèrent nettement les alchimistes européens et justifièrent leur quête de la « Lapis Philosophicus », la fameuse pierre philosophale.
On lui attribue la paternité d'un grand nombre d'équipements de laboratoire de chimie et de procédés maintenant courants ainsi que la découverte de substances chimiques, tels que l'acide chlorhydrique et l'acide nitrique, la distillation et la cristallisation, qui devinrent les fondements de la chimie et du génie chimique modernes. Enfin, il mit au point le principe de l'alambic auquel à l'époque les Alchimistes avait donné le nom « d'ATHANOR » qui est devenu depuis plus de 1200 ans l'outil indispensable avec lequel on peut extraire les molécules aromatiques des plantes...
Un Athanor, ancètre de l'Alambic...
L'Athanor est devenu « Alambic » via le latin médiéval « alembicus », de l’arabe « الإنبيق = al-anbyq » (= chapiteau d’une cornue), emprunté au gréco-latin « ἄμβυξ = ambix » (= chapiteau de la cornue).
L'Alambic de laboratoire, à gauche en verre, à droite en cuivre,
D'après l'Encyclopédie Wikipédia, je cite :
Jâbir a écrit plus de cent traités sur des sujets variés, dont 22 concernent l'alchimie. Fermement bâtis sur des observations expérimentales, ses livres donnent une systématisation des procédés chimiques fondamentaux utilisés par les alchimistes, tels que la cristallisation, la distillation, la calcination, la sublimation et l'évaporation. Ils constituent donc un grand pas dans la transformation de la chimie d'un art occulte en une discipline scientifique.
En particulier, Jâbir devine que des quantités finies de différentes substances sont mises en œuvre au cours des réactions chimiques, devançant ainsi de presque un millénaire les principes de la chimie moderne et notamment de la loi des proportions définies découverte par Joseph Louis Proust en 1794.
On lui attribue également l'invention et le développement de plusieurs équipements de laboratoire toujours en usage à l'heure actuelle, tels que l'alambic, qui permit d'effectuer des distillations de manière plus sûre, plus aisée et plus efficace. En distillant des sels en présence d'acide sulfurique, Jâbir découvrit l'acide chlorhydrique (à partir de chlorure de sodium) et l'acide nitrique (à partir de salpêtre). En mélangeant les deux, il inventa l'eau régale, qui est l'un des seuls réactifs chimiques qui permette de dissoudre l'or.
Au-delà de ses applications pour l'extraction et la purification de l'or, cette invention fit à la fois le bonheur et le désespoir des alchimistes pendant le millénaire suivant. On lui attribue également la découverte de l'acide citrique (à la base de l'acidité du citron), de l'acide acétique (à partir de vinaigre) et de l'acide tartrique (à partir de résidus de vinification).
Jâbir appliqua ses connaissances à l'amélioration de nombreux procédés de fabrication, parmi lesquels la fabrication de l'acier et de divers métaux, la prévention de la rouille, la dorure, la teinture des vêtements, la tannage du cuir, ainsi que l'analyse de pigments. Il développa l'utilisation du dioxyde de manganèse (MnO2) dans la fabrication du verre afin de compenser les teintes vertes produites par le fer, procédé encore employé de nos jours. Il remarqua que l'ébullition du vin produit une vapeur inflammable, ouvrant ainsi la voie à la découverte de l'éthanol par Al-Razi.
Il proposa également une nomenclature des substances, qui peut être vue comme posant les bases de la classification des éléments moderne. Il proposa de séparer les substances en trois catégories : « esprits », qui se vaporisent sous l'effet de la chaleur comme le camphre, l'arsenic ou le chlorure d'ammonium ; les « métaux » comme l'or, le plomb, le cuivre et le fer ; et les « pierres » qui peuvent être broyées sous forme de poudre.
Au cours du Moyen Âge, ses traités d'alchimie furent traduits en latin et devinrent les textes de référence des alchimistes européens. Parmi ceux-ci on peut citer :
- le Kitab al-Kimya (« Livre de la composition de l'alchimie »), traduit par Robert de Chester en 1144,
- le Kitab al-Sab'een (« Les 70 livres »), traduit par Gérard de Crémone (avant 1187).
- Berthelot traduisit certains de ses livres connus sous les titres de « Livre du Royaume », « Livre de l'Equilibre », « Livre de Mercure Oriental ».
Certains termes techniques introduits par Jâbir passèrent dans les langues européennes et devinrent des mots courants du vocabulaire scientifique, comme par exemple al kali (alcalin) ».
LA LAVANDE, UNE PLANTE MAGIQUE !
Papa, un Félibre, avait comme ami un Majoral du Félibrige, du nom de Raoul ARNAUD, qu’on appelait avec déférence « Mestre ARNAUD », car il était à la fois Majoral, poète et lui-même ingénieur horticole de l’École de Versailles.
« Mestre ARNAUD » exploitait une ferme et une distillerie de Lavande du nom de PUBERCLAIRE entre Riez et Allemagne-en-Provence pour le compte des Etablissements Antoine CHIRIS, un des plus grands parfumeurs de Grasse, et a commis de nombreux écrits, poêmes et publications en Provençal qui faisaient les délices de ses amis et en particulier ceux du Rotary-Club de Manosque dont il faisait partie tout comme Papa et son ami Jean GIONO.
Nous allions souvent le voir dans sa distillerie à la fin de l'été, et c'était pour moi un ravissement. A chacune de mes visites je revenais avec mes vêtements imbibés des senteurs de lavande que je conservais plusieurs jours...
C’est « Mestre ARNAUD » qui avait rapporté cette phrase censée d'un des cultivateurs qui lui fournissaient les lavandes qu'il distillait lorsqu’il animait ses nombreuses conférences pour promouvoir l’huile essentielle de Lavande Vraie dans les années 1950 : « La Lavande, parmi les plantes odoriférantes, est noble parce qu'elle est native de hauts lieux. Un peuple qui est conscient de ses montagnes fait toujours preuve, au cours de l'histoire, des impulsions et indépendances les plus fortes. »
Un petit clin d'oeil à « Mestre Raoul ARNAUD » par ce pannonceau,
que nous avons repéré fixé sur un mur de Pernes les Fontaines...
En effet, ce peuple Haut Provençal, depuis les temps les plus réculés, a toujours su utiliser les plantes qui l'environnaient pour sa santé et son bien-être. Déjà, lors des terribles épidémies de peste et de choléra qu'il a vécu, la connaissance et l'utilisation de ces plantes lui ont permis de survivre et de se défendre contre les fléaux de la maladie.
Parmi les habitants de ces montagnes, je connais la famille FRA depuis que, dans les années 50, le jeudi - jour, autrefois, où nous n'avions pas école - ne sachant que faire d'un bonhomme de 8 ans, Papa m'emmenait avec lui dans ses tournées de contrôle des alambics et chaudières à vapeur qui étaient alors sous le contrôle du Service des Mines de l'État dont il était le responsable dans les Alpes de Haute Provence et le Vaucluse.
Ainsi, à Lagarde d'Apt, il contrôlait déjà les alambics de Marie-Louise et Paul FRA, les parents de Maurice, le créateur de l'entreprise familiale « Lavande 1100 » qui produit des huiles essentielles bio authentiques (« 1100 » parce que sa ferme est située exactement à 1100m d'altitude).
En 2013, il a cédé ses terres à son fils Lionel, mais pas sa ferme où il continue à maintenir une petite activité de retraité.
En 1981, nous l'avions revu par hasard, participant au « Salon Marjolaine » qui rassemblait quelques exploitants agricoles biologiques, un salon bio folklorique qui se tenait à Paris dans l'ancienne gare de la Bastille, peu avant la construction de l'Opéra Bastille que François MITERRAND avait souhaité faire bâtir à sa place, et nous avions tout naturellement sympathisé et repris contact.
Le Grand-Père, Fernand JEAN et sa fille Marie-Louise qui devait reprendre la ferme...
Cela m'a donné l'idée de vous transmettre quelques informations sur la Lavande, la « Lavande Vraie », dite Officinale ou Fine (en botanique son nom latin est Lavandula Angustifolia) et la Lavande Aspic (Lavandula Latifolia) ainsi que les autres huiles essentielles que Maurice FRA distille dans sa ferme.
L’image traditionnelle et emblématique de la Lavande à l’abbaye de Sénanque et la chapelle de Lamanon...
Bien que très ressemblant, mais il ne faut pas s'y tromper, il s’agit là sur ces photos très colorées de « Lavandin » et non de Lavande.
« Lavande » et « Lavandin » sont en effet deux espèces trés proches mais fort différentes quant à leurs qualités. Je m'explique...
Probablement originaire de la Perse, la « Lavande » fut vraisemblablement implantée en Provence par les Phocéens au même titre que la vigne et l'olivier. C'est que les Romains profitaient déjà des qualités aromatiques de la lavande aux thermes et ils en parfumaient leurs vêtements et leurs bains.
La lavande vraie est un sous-arbrisseau vivace, non ramifié, d'une taille de 20 à 60 cm. Elle pousse à une altitude comprise entre 600 et 1800 mètres, sur des terrains fortement calcaires, et sa floraison à lieu à partir du début juillet jusqu'à la fin août.
Traditionnellement on fête la Lavande à Sault le 15 août chaque année, et c'est à chaque fois un plaisir renouvelé de se baigner dans ses racines...
Le nom de « Lavandula » dérive du latin « lavare », signifiant « purifier », « laver », d’ailleurs le mot « lavandière » vient du fait qu'on ajoutait de la lavande à l'eau de lessive (cf. mon article sur les Bégudes et Bugades) afin de parfumer et de purifier le linge.
Aujourd'hui, son nom est pratiquement toujours associé à la Provence qui produit l'essentiel de la consommation mondiale. Dans cette région, dès la mi-juin, les coteaux ensoleillés commencent à se teinter de bleu « lavande » qui se mêle harmonieusement au bleu azur du ciel.
Au Moyen-Âge, ses pouvoirs désinfectants étaient déjà reconnus et on en faisait des fumigations et des emplâtres destinés à combattre les maladies et surtout les épidémies de peste et de choléra.
Dès le XVIe siècle, la Faculté de Montpellier a étudié ses usages médicinaux.
Dans les hôpitaux français d'ailleurs, au XIXème et XXème siècle, on a utilisé pendant des décennies des huiles essentielles, dont celle de la lavande, pour désinfecter l'air et enrayer ainsi les infections microbiennes et fongiques, cause de maladies nosocomiales.
Depuis quelques années, à la lumière de l'aromachologie, fort heureusement on y revient !
Autre produit issu du procédé de la distillation pour l'obtention de l'huile essentielle de Lavande, « l'eau Florale » de Lavande qui apaise, rafraîchit et purifie les peaux grasses.
Associée à l'huile essentielle de « l'Arbre à Thé » Australien, connu sous le nom de « Tea Tree » (en botanique: Melaleuca Alternifolia - cf. plus loin dans cet article), elle contribue à atténuer les imperfections de la peau (boutons, points noirs, acné) et accélère la cicatrisation des plaies.
A noter au passage que les H.E. (Huiles Essentielles) de Lavande Vraie et de Tea Tree sont en effet les deux seules huiles essentielles que l'on peut appliquer, pures, sur la peau et les plaies ouvertes.
En esthétique, on utilise l'eau florale de lavande en compresses et en pulvérisations sur les peaux irritées par les agents atmosphériques (froid, vent, soleil...).
Traditionnellement, l'Eau florale de Lavande est utilisée en bain de bouche pour l'hygiène buccale.
En eau de rinçage, elle est connue pour assainir et fortifier le cuir chevelu.
À la fin du XVIIIe siècle, le développement de la parfumerie à Grasse dans les Alpes-Maritimes a créé une demande en huiles essentielles de toutes sortes qui a entraîné un essor de la cueillette : l’exploitation des « baïassières » (ou « badassières ») a apporté aux paysans de moyenne montagne de nouveaux revenus, bienvenus en des temps où leurs conditions de vie étaient très difficiles.
Les badassières sont des pelouses rases, pâturées par les animaux, où les lavandes sauvages poussent plus abondamment.
Aspect d'une « badassière » sur le plateau d'Albion et champs de Lavande vus de Sault en Provence
Dès le XVIIIème siècle, on utilisait l'eau Florale de Lavande comme calmant des démangeaisons et, dans les bains, pour son action relaxante.
Sans aucun colorant qui risquerait de tâcher, elle donne au linge une agréable et délicate odeur parfumée.
D’ailleurs, la Lavande, dans notre jeunesse, fût pour moi et ma sœur une de nos premières sources de revenus !… Nous préparions des petites « amphores » à l’aide des fleurs de lavande dont nous tressions les tiges en enfermant les fleurs à l'intérieur avec des bolducs de toutes les couleurs, comme ce qui suit :
Et les vendions à Maman, toute la famille et les voisins pour les placer dans les armoires entre les piles de linge…
La production des Lavandes de Provence c'est :
- 4 départements : Drôme, Alpes de Haute Provence, Hautes-Alpes et Vaucluse.
- 20 000 ha de culture;
- 2 000 producteurs et environ 25 000 emplois induits.
- 120 distilleries dont 30 sont ouvertes aux visiteurs.
LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE LAVANDES
Sur le plan Botanique, les Lavandes sont des arbustes dicotylédones (autrefois nommées Magnoliopsida) dont « Wikipédia » donne ci-dessous le rang dans la classification du Règne des Plantes.
Plante dicotylédone (2 cotylédons lorsque germe la graine)
et planche botanique de la Lavande Officinale Vraie.
Classification :
- Règne : PLANTAE
- Division : MAGNOLIOPHYTA
- Classe : MAGNOLIOPSIDA
- Ordre : LAMIALES
- Famille : LAMIACEAE
- Genre : LAVANDULA L., 1753
Classification Phylogénétique :
- Ordre : LAMIALES
- Famille : LAMIACEAE
Espèces de rang inférieur :
- LAVANDULA ANGUSTIFOLIA
- LAVANDULA LATIFOLIA
- LAVANDULA INTERMEDIA
- LAVANDULA STOECHAS
- ETC.
Il y a 28 espèces de Lavande dont les deux premières, les plus courantes et connues, la Lavande Vraie (Angustifolia) et la Lavande Aspic (Latifolia) ont donné la variété la plus commune, à savoir le Lavandin, qui n'est qu'un des hybrides stériles auxquels on a donné le nom de « Lavandula x Intermédia », à savoir « Lavande Intermédiaire ».
En voici les caractéristiques des plus courantes et exploitées; dans l'ordre on ne peut faire l'impasse bien sûr, sur le « Lavandin » puisque c'est la première source d'huile essentielle « dite » de Lavande (Je précise, car, pour toute la profession, il n’y a qu’une seule Huile Essentielle de Lavande, celle des deux variétés Angustifolia et Latifolia dont nous parlons plus loin).
Nous allons donc traiter du Lavandin en premier. Nous nous contenterons d'examiner ensuite les trois variétés les plus courantes parmi les 28 recensées (pour moi, comme pour tous les professionnels de la lavandiculture, les plus importantes sont, en plus du lavandin, les 4 premières énumérées ci-après pour les huiles essentielles, la dernière pour le décor du jardin).
1 - LE LAVANDIN (LAVANDULA X INTERMEDIA)
Le Lavandin n'est pas une Lavande dans toute l'acception du terme. Cet hybride a été découvert par hasard dans les années 1920.
À l'époque où les coupeurs allaient cueillir les lavandes sauvages dans les badassières, ils avaient déjà remarqué des plants plus développés que les autres qu'ils appelaient « grande Lavande », ou « grosse Lavande » ou encore « Lavande bâtarde » : c'étaient des Lavandins, issus de l'hybridation spontanée de la Lavande Vraie et de la Lavande Aspic.
Cette hybridation était tout simplement due aux insectes butineurs, principalement les abeilles, qui, en butinant de fleur en fleur, transportaient le pollen d'une espèce à l'autre.
Lavandin de la Chaise-Dieu (1050 m d'altitude...)
Il faut remarquer que c'est en 1925 que seront différenciées les qualités Lavande et Lavandin, ce qui va créer un certain flottement pendant plusieurs années sur ces deux qualités.
On admet généralement que c'est l'ovule de la Lavande Aspic qui a été fécondé par le pollen de la Lavande Vraie.
Partout où les deux zones de végétations se superposent, - la Lavande Vraie entre 400 et 1800 m et la Lavande Aspic entre 200 et 600 m, un hybride naturel avait pris naissance : le Lavandin.
C'est donc entre 400 et 600 m que l'hybridation se produisit.
L’explication est simple ; la Lavande Vraie fleurit plus tôt que la Lavande Aspic ; on suppose donc que la floraison de la Lavande était retardée, sûrement par le piétinement des troupeaux qui provoque des blessures assez considérables sur les plantes retardant le développement des hampes florales. Les moutons, d'autre part broutent les jeunes tiges qui n'ont pas encore de goût amer prononcé.
La floraison, dans les deux cas, se trouvait retardée et coïncidait avec celle de la Lavande Aspic.
La visite active des abeilles opère alors la fécondation entre les deux espèces et la graine produite donne naissance au Lavandin.
Ce phénomène a pu être vérifié officiellement en 1927 dans les laboratoires des Établissements CHIRIS à Grasse.
La pollinisation artificielle de la Lavande Aspic par du pollen de Lavande Vraie avait ainsi permis d'obtenir 6 graines ; leur semis a donné deux individus identifiés comme « Lavandins ».
Dans la nature, il existe beaucoup de lavandins différents, se rapprochant davantage tantôt de la Lavande Vraie, tantôt de la Lavande Aspic. Les aspects intermédiaires sont tous possibles, ce qui rend souvent l'identification morphologique difficile.
On a donc essayé d'en sélectionner plusieurs variétés par bouturage car le Lavandin s'est avéré être plus de six fois plus productif en huile essentielle que la Lavande tout en conservant une partie de ses propriétés olfactives.
Actuellement on en cultive trois variétés dont le « Lavandin Grosso » qui occupe 80% des cultures, le « Lavandin Super » et le « Lavandin Abrial » qui n'occupent chacun que 10 % des terrains cultivés en Lavandin.
La surface totale qui est consacrée au Lavandin en 2013 est tout de même de 17000 hectares sur les 20 000 ainsi que dans tout le pourtour méditerranéen avec quelques zones de culture en Australie et en Argentine !
Le Lavandin forme des plantes de forme très régulière (cf. ci-dessous). Les épis du lavandin sont plus longs et plus fournis (il a des panicules de 6 à 12 couronnes de fleurs), et les tiges comportent deux ramifications au moins tout comme celles de la Lavande Aspic.
Les fleurs du Lavandin sont carrément violettes.
Culture intensive du Lavandin sur le plateau de Valensole, sur des champs bien entretenus à perte de vue...
C'est que le Lavandin produit en France environ 1 000 tonnes d'huile essentielle par an !
Son rendement : 1 hectare de lavandin produit environ 100 kg d'huile essentielle en altitude > 200m, voire plus en plaine.
Par contre, l'huile essentielle de Lavande Vraie ou Aspic, de bien meilleure qualité, a un parfum plus doux, celui du Lavandin est plus camphré. De ce seul fait, l'huile essentielle de Lavandin n'est plus du tout utilisée en parfumerie fine et beaucoup moins en aromachologie.
Toutefois, comme le lavandin produit plus d'huile essentielle que toutes les Lavandes, c'est l'espèce la plus cultivée (100 Litres d'huile essentielle par hectare environ contre... 15 Litres d'huile essentielle par hectare avec la Lavande).
C'est donc l'huile essentielle de Lavandin qui est la plus utilisée en parfumerie industrielle.
Traditionnellement réputée pour ses propriétés :
- antispasmodique puissante,
- antibactérienne variable,
- anti-inflammatoire,
- cicatrisante, vulnéraire,
- calmante, relaxante, sédative.
Précautions particulières :
- Une réaction de type allergique est toujours possible.
- Tenir hors de portée des jeunes enfants
- Ce produit ne peut se substituer à un régime alimentaire équilibré
- Ne pas dépasser la dose conseillée
- Sauf avis du médecin ou du pharmacien, ne pas utiliser pendant la grossesse et l’allaitement et chez l’enfant de moins de 3 ans
- Conserver à l’abri de toute source de chaleur et de la lumière.
Conseil de l'aromathérapeute professionnel :
- Voie orale : 3 gouttes d'H.E. 2 à 3 fois par jour dans du miel, de l'huile d'olive ou sur un cucre de canne, sous la langue.
- Voie cutanée : 4 gouttes H.E.C.T. en frictions ou en applications locales, 2 à 3 fois par jour, sur l’indication à traiter, sur la face interne des poignets ou le plexus solaire.
- Au quotidien, la diffusion atmosphérique à l’aide d’un diffuseur procure un état de bien-être et de relaxation qui favorise la communication entre individus souvent stressés. Diffusée dans une chambre pendant 30 minutes avant le coucher, elle induira un sommeil calme, paisible et réparateur.
2 - LA LAVANDE OFFICINALE VRAIE OU FINE (LAVANDULA ANGUSTIFOLIA).
Je la placerai en tête de peloton dans l’ordre des mérites des unes et des autres, car elle n'est, non pas la plus vendue, mais celle dont le spectre est le plus large et les utilisations, de loin, les plus interessantes et quasi universelles.
Récolte à la main de la lavande vraie sur le plateau d'Albion (Sault)
La Lavande Officinale Vraie ou Fine (Nom botanique : « Lavandula Angustifolia »), est une plante naturelle, sauvage, qui se reproduit par graines ou par bouturage et donne des plantes d'aspect hétérogène. Elle est uniquement cultivée entre 800 et 1800m d’altitude.
La Lavande Officinale Vraie est un sous-arbrisseau vivace, non ramifié, d'une taille de 20 à 60 cm. Elle pousse sur des terrains fortement calcaires, et sa floraison à lieu à partir de la fin juin jusqu'à la mi-août.
Les fleurs sont disposées en hampes florales composées d’un seul épi paniculé court ne comportant que 6 à 10 groupes de fleurs maximum (Le Lavandin en a beaucoup plus… d’où son rendement). Les couronnes de fleurs inférieures sont toujours séparées des supérieures par un espace de tige, ce qui permet de les reconnaître à coup sûr.
Les fleurs comportent un calice composé de cinq pétales soudés, couverts de poils, de couleur bleue violacée voire blanche qui composent une corolle bilabiée, dont une lèvre de deux pétales (lèvre supérieure bifide), et l’autre lèvre de trois pétales (lèvre inférieure trilobée).
Lavande Vraie blanche
Les fleurs sont hermaphrodites. Elles possèdent quatre étamines didynames (deux étamines sont plus grandes et deux plus petites) soudées par les filets. Le gynécée, quant à lui, repose sur un disque nectarifère et comprend deux carpelles soudés par les styles (un seul style) tandis que deux stigmates sont visibles.
Planche botanique et Fleurs de Lavande Grossies, décomposées schématiquement ci-dessous :
Les éléments de la fleur, la corolle en coupe, les étamines, le gynécée, les 5 pétales, la bractée, les graines
L’ovaire biloculaire (en 2 loges seulement) est supère (situé au-dessus du point d’insertion des étamines) et chaque loge contient un ovule à placentation axile, à savoir groupé autour de l’axe d’un ovaire à plusieurs loges. La fleur est sous-tendue par une bractée, la feuille spécifique en forme de tube située à la base de l’inflorescence.
Les fleurs de la lavande sont entomophiles, à savoir que la pollinisation se fait par l'unique intermédiaire des insectes (Les fleurs entomophiles attirent les insectes par un nectar abondant et des pétales colorés).
La graine est exalbuminée (Se dit des graines ou des embryons dépourvus d'albumen, les réserves alimentaires étant contenues dans les cotylédons, tout comme chez le haricot).
Le fruit est un tétrakène dont les quatre parties sont ovales (le tétrakène est un fruit sec qui ne s’ouvre pas spontanément - soit « indéhiscent » - contenant une seule graine, n'adhérant pas au péricarpe).
Les fleurs sont situées au sommet de tiges ligneuses, longues, quadrangulaires, étroites et de couleur gris-vert. Elle est dépourvue de feuille sur une grande portion en dessous de l’inflorescence.
Il y a bien sûr plusieurs variétés locales de Lavande vraie qui diffèrent de peu, par la couleur ou la teneur en huile essentielle, mais elles ont pratiquement toutes les mêmes qualités. Je me suis amusé à en recenser quelques-unes en allant sur des sites des pépiniéristes qui les vendent mais les photos présentées ne permettent pas d'en apprécier les différences.
L'huile essentielle de Lavande Officinale Vraie, de bien meilleure qualité que celle du Lavandin, a un parfum plus doux.
La Lavande vraie ne produit en France que 90 tonnes d'huile essentielle par an, d'où son prix normalement élevé du fait de sa rareté.
Son rendement est donc 6 fois inférieur à celui du Lavandin (pour mémoire : 1 hectare de Lavande Vraie produit environ 15 litres d'huile essentielle seulement au lieu de 100 Litres pour le Lavandin…!)
Mais seule l'huile essentielle de Lavande Officinale Vraie, cultivée dans une zone précise de Haute Provence, dans la région de Lagarde d'Apt, Saint-Crystol, Simiane-la-Rotonde, exactement définie par l'APAL (Association des Producteurs d'Huile Essentielle de Lavande) bénéficie d'une AOC « HAUTE-PROVENCE ».
L'huile essentielle de Lavande Officinale Vraie a quasiment un usage universel et il faudrait toujours en avoir une fiole dans sa trousse de voyage ou sa pharmacie !
Par-dessus tout, elle est un remède extraordinaire contre les brûlures.
Cette propriété a été découverte fortuitement par René-Maurice GATEFOSSE, industriel et scientifique lyonnais, disparu en 1950, qui a été l'un des instigateurs de la « Lavandiculture en Haute-Provence ».
Alors qu’il faisait des travaux de recherche en chimie dans les années 1920, il s'était gravement brûlé la main lors d'une expérience en laboratoire. Il avait trempé ses doigts par hasard dans de l'huile essentielle de lavande et s'était étonné de son soulagement immédiat et de sa guérison rapide.
Cette constatation l'a fait se diriger sur l'étude des propriétés de la plupart des Huiles Essentielles qui a débouché sur la science de l'Aromathérapie dont il peut être considéré comme l’un des promoteurs.
Par ailleurs, comme nous l'avons développé plus loin, l'Huile Essentielle de Lavande Officinale Vraie est la seule (avec celle de l'arbre à Thé Australien) qui peut être utilisée pure directement sur la peau et les plaies ouvertes. C'est à la fois un anti-inflammatoire, un antidouleur, un antiseptique cicatrisant et un antiparasitaire remarquable !
Traditionnellement réputée pour ses propriétés :
- antispasmodique puissante
- calmante,
- sédative,
- antidépressive
- cicatrisante puissante,
- régénératrice cutanée
- antalgique remarquable
- hypotensive
- antimicrobienne et antiseptique.
Ses propriétés thérapeutiques principales sont donc :
- L’insomnie, migraine, stress, excitabilité, hypertension artérielle : elle apaise les nerfs et détend les muscles. Elle calme.
- Les crampes, douleurs musculaires : c’est un antidouleur et anti-inflammatoire remarquable.
- Les brûlures : elle a un grand pouvoir de cicatrisation.
- La dépression : elle est antidépressive.
- Les microbes : elle est antibactérienne et antiseptique (désinfecte).
- Les sécrétions bronchiques : bon antiseptique pulmonaire pour faciliter l’expectoration des sécrétions bronchiques.
- La digestion difficile : antispasmodique et facilite la digestion.
- Stimule l’élimination par les urines et par la sueur.
- Elle tue les insectes, anti venin, antiparasitaire, antimite (versez 4 gouttes d’H.E. de lavande vraie sur une pierre poreuse dans les armoires).
Précautions particulières :
- Tenir hors de portée des jeunes enfants.
- Ce produit ne peut se substituer à un régime alimentaire équilibré.
- Ne pas dépasser la dose conseillée.
- Sauf avis du médecin ou du pharmacien, ne pas utiliser pendant le 1er trimestre de grossesse et pendant l’allaitement.
- Elle est autorisée chez l’enfant de moins de 3 ans.
- Mieux vaut ne pas utiliser les huiles essentielles pour les animaux domestiques (manque d’informations. Pour plus d’informations, je vous conseille de vous procurer le livre Guide pratique d’aromathérapie de l’animal de compagnie, écrit par D. BAUDOUX).
- Conserver à l’abri de toute source de chaleur et de la lumière.
Conseil de l'aromathérapeute professionnel :
- Voie orale : 2 gouttes H.E.C.T. 2 à 3 fois par jour dans du miel, de l’huile d’olive ou sur un sucre de canne, sous la langue.
- Voie cutanée : 3 gouttes H.E.C.T. sur la voûte plantaire, la face interne des poignets, sur le plexus solaire (à répéter au besoin) et en application locale.
- Précaution contre les insectes : 4 gouttes de lavande vraie sur un coton ou un morceau de bois à placer dans vos armoires à vêtements éloigneront les mites et donneront une odeur agréable à votre linge.
- Astuce pour bien dormir : 2 gouttes de lavande vraie sur le revers d’un col de pyjama ou de la taie d’oreiller favoriseront un sommeil rapide et réparateur.
3 - LA LAVANDE ASPIC (LAVANDULA LATIFOLIA).
La Lavande Aspic (Lavandula Latifolia), est aussi une plante naturelle, sauvage, qui se reproduit par graines ou par bouturage et donne des plantes d'aspect moins hétérogène que la Lavande Vraie.
La différence avec l’Angustifolia est qu’elle peut être cultivée à moins de 800m d’altitude, ce qui fait son intérêt en comparaison de la lavande officinale vraie plus rare puisqu'elle ne peut être produite qu'en montagne à une altitude supérieure.
Lavande Aspic sauvage dans la Montagne Sainte Victoire (Aix en Provence)
La Lavande Aspic est un sous-arbrisseau vivace, ramifié, d'une taille de 20 à 60 cm. Elle pousse sur des terrains fortement calcaires, et sa floraison à lieu à partir de la fin juin.
Les fleurs sont disposées en épis paniculés courts de 5 à 7 couronnes pas plus au sommet de tiges longues qui présentent deux épillets (ramifications). Les fleurs sont d’un bleu pastel plus prononcé que la lavande vraie.
Les principales molécules aromatiques contenues dans l'huile essentielle sont : 1,8 cinéole, linalol, camphre. Son spectre est un peu moins universel que la lavande vraie du fait qu'elle contient du camphre tout comme le Lavandin.
Traditionnellement réputée pour ses propriétés :
- antibactérienne moyenne
- antitoxique
- antivirale et stimulante immunitaire
- excellent fongicide
- anticatarrhale, expectorante
- antalgique, analgésique.
Précautions particulières :
- Tenir hors de portée des jeunes enfants
- Ce produit ne peut se substituer à un régime alimentaire équilibré
- Ne pas dépasser la dose conseillée
- Sauf avis du médecin ou du pharmacien, ne pas utiliser pendant la grossesse et l’allaitement et chez l’enfant de moins de 3 ans
- Conserver à l’abri de toute source de chaleur et de la lumière.
Conseil de l'aromathérapeute professionnel :
- Voie cutanée : 3 à 6 gouttes H.E. pure en application locale, 3 fois par jour.
- Sur une piqûre de guêpe, méduse, scorpion…, appliquez toutes les 5 minutes pendant 1/2 heure 2 gouttes de cette lavande aspic. Le résultat est quasi miraculeux.
4 – LA LAVANDE STÉCHADE (LAVANDULA STOECHAS).
La Lavande Stéchade ou Lavande des Maures ou encore Lavande Maritime (Lavandula stœchas) est encore appelée « Lavande Papillon » car certaines variétés ont des fleurs aux pétales très développés qui peuvent figurer des papillons. Sa fleur se rapproche de celle de la lavande anglaise dentée que l’on observe plus loin.
C'est une variété sauvage, endémique dans les massifs des Maures et de l’Estérel, caractéristique des maquis ouverts où elle est abondante d’avril à juillet.
Elle présente un épi floral à bractées pourpre important qui lui confère sont intérêt esthétique et des fleurs mauves très colorées mais peu abondantes.
Contrairement à toutes les autres lavandes qui n'aiment que les terrains calcaires, la Lavande Stéchade préfère un sol siliceux.
Ayant peu de qualités aromatiques, elle n’était que peu cultivée jusqu’à présent.
Cependant, on commence à en voir dans les jardins où elle est désormais appréciée pour ses qualités esthétiques qui ne nécessitent aucun soin et dont la floraison s’étend sur plusieurs mois.
Lavande Stéchade dans le massif des Maures
Traditionnellement réputée pour ses propriétés :
- Les voies respiratoires : on peut s'en servir pour les fumigations pour prévenir un rhume!
- Pouvoir anti-infectieux important quand elle est diffusée dans l'air.
Précautions particulières :
- ATTENTION : ne pas ingérer d’huile essentielle de Lavande Stéchade, elle est toxique !
5 - LA LAVANDE « ANGLAISE » (LAVANDULA DENTATA)
Elle possède une feuille très découpée et un épi floral à bractées colorées comportant plusieurs fleurs qui lui confère un intérêt décoratif à défaut d'offrir une huile essentielle recherchée.
Lavande anglaise ou Lavande dentée
Nous passerons sur les autres variétés de Lavande qui ont une bien moindre importance quant à leurs propriétés car elle ne représentent pas grand chose quant à leur utilisation hormis décorative pour les jardins.
EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES
Mais qu’est-ce que les huiles essentielles ?
C'est un produit chimique natuel concentré des molécules aromatiques des plantes obtenu par un procédé d'extraction qui n'en altèrre pas les principes.
La distillation est le mode d’extraction des huiles essentielles le plus utilisé parce qu'il n'altère pas ce produit et est relativement facile à mettre en oeuvre.
La distillation d’huiles essentielles est réalisée grâce à un appareil vieux comme le monde appelé alambic.
Le procédé consiste à faire passer de la vapeur d’eau à travers la partie de la plante que l'on veut distiller pour en récupérer l'huile essentielle (feuilles, fleurs, écorces, graines, tiges, etc.)
La vapeur d’eau a pour rôle de faire éclater les poches aromatiques des plantes. Dans la cornue, l'espèce d'entonnoir à l'envers situé dans la partie haute de l'alambic on obtient donc un mélange de vapeur d’eau et des molécules aromatiques de la plante. Ce mélange arrive dans la seconde partie de l’alambic, le condenseur, sous forme de vapeur qui est condensée en la refroidissant dans un serpentin baignant dans une cuve d’eau froide. A titre de comparaison, tout s'y passe comme lorsqu'un nuage se transforme en pluie !
C’est de la physique. Voici un exemple pour comprendre : après une douche, vous avez de la buée qui s’est formée sur votre miroir à cause de la chaleur. Une fois qu’il fera moins chaud dans votre salle de bain, cette buée va se transformer en eau qui ruissellera sur votre miroir et vous laissera de jolies traces de calcaire qui a alors été extrait de l'eau!
Ici, c’est le même principe, ce mélange de vapeur et de molécules aromatiques va se « transformer » en eau et en huile essentielle car ces 2 liquides ne peuvent pas se mélanger (là encore c’est de la physique). Dans l’essencier, on récupère donc l’huile essentielle qui nage au-dessus de l’eau car sa densité est plus faible que celle de l'eau.
Une huile essentielle peut se conserver au moins 5 ans sans altération. Le rendement d’une huile essentielle dépend de la plante.
FONCTIONNEMENT DE L'EXTRACTION :
C’est tout simple, on utilise un alambic comme pour la fabrication de l’alcool (au moyen âge l’alambic était connu sous le nom « d’athanor » qui était en fait une sorte de four pour obtenir de l’eau chaude.
(http://www.econologie.com/shop/alambic-artisanal-en-cuivre-p-566.html)
Dans le ballon de l’alambic on place de l’eau que l’on va chauffer jusqu’à ébullition.
Dans la colonne dont le fond est en fait une grille, juste au-dessus du vase-ballon, on place les brassées du végétal que l’on veut distiller (en l’occurrence les fleurs de lavande avec leur tige) que va traverser la vapeur d’eau en entrainant avec elle par le haut de la colonne les molécules aromatiques de la plante, à savoir l’huile essentielle.
Ce mélange va emprunter ensuite la cornue de l’alambic, ce tuyau en forme d’entonnoir qui se termine par un tube qui va passer dans un serpentin refroidi en permanence par la circulation d’une eau froide.
Dans le condensateur en forme de « vase florentin », au contact du froid des parois du serpentin le mélange de vapeur d’eau et d’huile essentielle va se condenser pour obtenir un « distillat » composé « d’eau florale » et d’huile essentielle.
Il n’y aura donc plus qu’à séparer l’eau de l’huile, plus légère, qui va surnager.
1 : élément chauffant
2 : Ballon contenant l’eau
3 : vapeur d’eau chargée des molécules aromatiques d’huile essentielle
4 : plantes aromatiques disposées en couches
5 : vapeur d’eau dans laquelle se concentrent les molécules aromatiques
6 : arrivée de l’eau froide pour le refroidissement du serpentin
7 : sortie de l’eau réchauffée par le serpentin
8 : distillat (eau + huile essentielle)
9 : l’huile essentielle surnage
10 : hydrolat (eau florale)
11 : serpentin
12 : essencier (récipient permettant la séparation des constituants du distillat)
13 : petit robinet qui va permettre de récupérer l’huile essentielle qui surnage
L’alambic utilisé ici est un alambic à colonne (la chaudière pourrait être indépendante). L’essencier est du type vase florentin et peut être remplacée par d’autres dispositifs (On verra qu’il existe d’autres types d’installation dans la partie concernant les alambics et d’autres procédés plus loin dans cet article).
DÉROULEMENT DE LA DISTILLATION :
La distillation est lente et prolongée afin que les huiles essentielles passent à l’état gazeux de manière naturelle.
Comme dans toutes les distillations on retrouve trois phases :
- la tête (les premières vapeurs),
- le tronc
- et la queue (les dernières vapeurs).
Quand on fabrique de l’alcool on élimine la première et la dernière phase pour ne conserver que le produit « noble » considéré comme le meilleur; pour les huiles essentielles le liquide du processus est conservé en entier afin que la totalité des composants aromatiques soit présents dans le produit fini.
Les huiles essentielles utilisées en aromathérapie doivent être complètes, car c’est la synergie de tous ses constituants qui lui confère ses propriétés.
Le temps de distillation et le rendement (poids de plantes nécessaire pour obtenir un Kg d’huile essentielle), généralement faible, varient en fonction de la plante (voir tableau plus loin).
UN APPEL PRESSANT AUQUEL NOUS VOUS REMERCIONS DE PARTICIPER :
Sauvons la lavande et les plantes à parfum aromatiques et médicinales !
Huile de lavande, huile essentielle lavande, huile de massage, essence de lavande, huile essentielle, essence, huile essentielle de lavande A.O.C. de haute Provence, huile essentielle de lavande.
Une pétition est en marche sur Avaaz pour sauver la lavande !
Alors aidez-nous, allez vite la signer, nous avons besoin de vous!
Sauvez nous, sauvez la lavande, Signez la pétition en cliquant ici !
La lavande et les autres plantes à parfum aromatiques et médicinales ainsi que leurs extraits, sont d’un usage ancestral et appartiennent à notre patrimoine commun. Leurs bienfaits sont validés par des millénaires d’expérience.
Or, elles sont aujourd’hui considérées dans les réglementations européennes au même titre que les produits chimiques conçus et fabriqués par l’homme et sont soumises de ce fait à des contraintes qui rendent dans la pratique la poursuite de leur utilisation impossible.
Les seuls bénéficiaires de cette situation sont les industries chimiques qui auront le champ libre pour substituer des produits chimiques de synthèse à ces produits naturels, au détriment du consommateur, avec des conséquences sur la santé et au prix de la destruction de territoires agricoles et ruraux.
NE LAISSONS PAS FAIRE CE MAUVAIS COUP SANS RÉAGIR !
AIDEZ-NOUS à défendre la cause des plantes et de leurs usages. Votre action contribuera à préserver les produits naturels, leur territoire, et ceux qui les cultivent.
Pour plus de détails et de renseignements, consulter le site de l'APAL (Association des Producteurs de Lavande) en cliquant ici.
L’AOP LAVANDE DE HAUTE PROVENCE
La Lavande, « C'est la merveille du Midi en habit bleu, a dit MESSEGUE - Il a raison ! - On n'en finirait pas de citer les vertus de la lavande ... Son parfum, elle le donne en plus, un peu comme une étrenne ... »
Antiseptique puissant, son essence est en même temps, douce, vitalisante et cicatrisante pour les tissus et a de nombreuses vertus thérapeutiques.
Pourquoi n'est-elle pas plus connue et utilisée ?
Parce que des gens qui ne connaissent que le profit ont voulu étouffer, tuer la belle Lavande de chez nous et ont préféré avoir recours aux Lavandes d'importation de qualité médiocre mais à bas prix pour faire plus de profit.
Toujours pour gagner davantage, ils ont largement utilisé également des produits de synthèse dans la quasi-totalité des eaux de Cologne ou de toilette, des parfums etc...
Alors les Lavandiculteurs ont dit NON !
Un certain nombre se sont organisés en groupement pour commercialiser et faire connaître leurs merveilleux produits.
Ces gens-là sont des pionniers ; ils ont réussi contre vents et marées à prendre pied sur le marché français et international.
À leur suite, leurs syndicats se sont engagés à fond dans une lutte sans merci dont l'enjeu est la survie de régions entières.
Pour gagner, ils ont choisi de jouer le jeu de la loyauté et de l'honnêteté en offrant leurs produits naturels tels qu'ils sont : Huile de lavande, huile essentielle de lavande, huile de massage, essence de lavande, huile essentielle, essence, huile essentielle de lavande A.O.C. de haute Provence, huile essentielle de lavande et eau florale…
Et ainsi l'A.O.C. pour l'huile essentielle de lavande de Haute Provence a été créée (et consacrée par le Décret du 14 Décembre 1981).
Faisant suite à une normalisation des signes de qualité au niveau Européen, A.O.C. devient A.O.P. (Appellation d'Origine Protégée) - Les garanties apportées aux consommateurs sont maximales - Le sigle A.O.C. utilisé jusqu'à fin 2010 a été remplacé par le sigle A.O.P. qui apporte les mêmes garanties.
Tout aussi importante que l'huile Essentielle de Lavande Vraie, il existe une huile essentielle qui présente pratiquement les mêmes applications et caractéristiques mais ne sent pas aussi bon, il est vrai !
C'EST l'H.E. DE L'ARBRE A THÉ...
Melaleuca Alternifolia (fleurs et graines)
L’Arbre à Thé ou, en botanique « Melaleuca Alternifolia » est un arbre originaire de l’état de la Nouvelle Galles du Sud (New South Wales) au sud-est de l’Australie.
Le territoire des Aborigènes « Bundjalung » est situé au sud du Queensland et au nord des South Wales
Les Aborigènes « Bundjalung » qui vivaient sur la cote au nord de Sydney jusqu'à Brisbane utilisaient les feuilles pour se guérir de toute une variété de maux depuis bien longtemps. Ils avaient en effet acquis la maîtrise de l'utilisation de ce qui allait devenir l'aromathérapie à travers l'usage de ce qu'ils avaient dans la nature autour d'eux. Je veux parler des extraits du Cyprès bleu d'Australie (Callitris Intratopica), de l'Eucalyptus, de la graisse d'Ému (une espèce de petite autruche typiquement australienne), de la graisse de Goanna (un énorme lézard) et surtout de l'huile essentielle de l'Arbre à Thé...
Attention, il existe plusieurs variétés d’Arbre à Thé mais seul est intéressant le « Melaleuca Alternifolia » qu’il ne faut pas confondre avec le Niaouli (Melaleuca Quinquenervia) et le Cajeput (Melaleuca Leucadendron) dont la forme, le tronc et la feuille se rapprochent de l’Eucalyptus.
Niaouli (Melaleuca Quinquenervia) et Cajeput (Melaleuca Leucadendron)
Les Aborigènes « Bundjalung » en faisaient bouillir les feuilles et en buvaient l’infusion. Ou alors, ils broyaient les feuilles et les appliquaient sur leurs blessures.
L’histoire rapporte qu’ils allaient également se baigner dans un lagon dans lequel les feuilles de Melaleuca tombaient naturellement et de ce fait, macéraient dans l’eau du lac, pour guérir des petits problèmes qu'ils pouvaient avoir.
En 1770, le capitaine Cook et Joseph Banks découvrirent ainsi le « Tea-Tree » et lui donnèrent tout naturellement le nom « d'Arbre à Thé » par erreur. En effet, rien à voir avec le théier dont on se sert des feuilles pour la boisson du même nom !
L’Arbre à Thé (Tea-tree – ou Melaleuca Alternifolia), appelé aussi tout simplement Mélaleuque, est un arbre à feuilles persistantes de la famille des myrtacées qui peut faire 6m de haut et qui se plaît sous les climats tropicaux dans les zones humides des Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland en Australie (on en trouve aussi au Zimbabwe).
Les feuilles de l'Arbre à Thé sont duveteuses et de couleur vert vif. Les fleurs blanches poussent en panache et ressemblent à du coton. Le tronc est bien droit et son écorce est en forme de lanières un peu comme celle de l'Eucalyptus.
PRODUCTION D'HUILE ESSENTIELLE DE L'ARBRE A THÉ (TEA TREE) :
À partir de 100 kg de feuilles de Melaleuca Alternifolia, on obtient environ 1 Litre d'huile essentielle de tea tree après distillation à la vapeur d'eau.
L'huile essentielle d’Arbre à Thé (Tea-tree) peut rappeler l'odeur du Laurier. Elle est de couleur jaune clair. Cette huile essentielle se marie relativement bien avec l'huile essentielle de Lavande et de Rose : cela atténue l'odeur particulièrement forte de l'HE de Tea-Tree pure.
H.E. DE TEA-TREE : DES PROPRIÉTÉS RECONNUES DEPUIS 1920…
Dans les années 1920, l'Australien Docteur PENFOLD l'un des promoteur de la culture de la vigne en Australie a découvert que l'huile essentielle qui été obtenue à partir de la distillation des feuilles du Tea-Tree, était… onze fois plus antimicrobienne que l'antiseptique de premier plan que l'on utilisait à l'époque, à savoir le phénol.
Arbre à thé, antibiotiques et produits naturels : au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'efficacité de l'huile de Melaleuca a été si bien reconnue que chaque soldat australien en avait automatiquement dans sa trousse de premiers soins. D'ailleurs à cette époque, les producteurs et les récolteurs d’Arbre à Thé (Tea-tree) étaient dispensés de servir sous les drapeaux.
Puis les antibiotiques ont été développés, ils étaient plus efficaces et les remèdes naturels n'avaient plus vraiment la cote donc, pendant un certain temps, on a un peu oublié l'huile de l’Arbre à Thé (Tea-tree).
Dans les années 1970, toutefois, les produits naturels sont revenus en force et une fois de plus l'huile de l’Arbre à Thé a refait surface et attiré une nouvelle fois l'attention.
Plus récemment, avec le SARM (le staphylocoque doré, ou Staphylococcus Aureus Résistant à la Méthicilline) un nouvel intérêt s'est développé pour l'huile de l’Arbre à thé et son potentiel pour contrer les bactéries résistantes aux antibiotiques.
De récentes études cliniques ont conforté ses nombreux bienfaits et résultats dans beaucoup de domaines. Depuis, la consommation d'huile de l’Arbre à thé explose littéralement.
QUALITE ET INDICATIONS DE L'ARBRE A THÉ (TEA-TREE) :
On en trouve un peu partout ainsi que dans bon nombre de produits dérivés.
Dans un souci de qualité le gouvernement australien a établi des exigences minimales de pureté pour l'huile de Melaleuca et c’est tant mieux parce qu’il faut que l'huile soit très pure ; donc méfiance : si l'huile est très peu chère c'est souvent signe de moindre qualité.
Parmi les indications d'utilisation de l’Huile Essentielle d'Arbre à Thé 100 % pure (avec l’huile essentielle de Lavande Vraie, je vous rappelle que c’est la seule que l’on puisse utiliser pure sur une plaie) on traite :
Les plaies et écorchures : appliquer quelques gouttes (c'est un désinfectant et un cicatrisant, qui n'irrite pas).
Les verrues et les durillons : appliquer et masser, 2 gouttes trois fois par jour; la verrue disparaît au bout d'une semaine comme par miracle (j'en ai fait récemment l'expérience!).
Les piqûres d'insectes : Appliquez et massez avec quelques gouttes immédiatement et il n'en reste aucune trace ni douleur.
Un léger coup de soleil : refroidir la partie affectée avec de l'eau froide et appliquer quelques gouttes d'huile. Elle apaise la brûlure.
Les croûtes de lait : ajoutez 5 à 6 gouttes d'huile d'arbre de thé avec un peu d'huile d'olive, l'appliquer sur le cuir chevelu et en massage (La tenir à l'écart des yeux toutefois).
La rhinite et la sinusite : appliquer l'huile directement sur le nez et sous les narines plusieurs fois par jour.
L’abcès dentaire : appliquer quelques gouttes directement sur l'abcès, 3 fois par jour... mais aller voir le dentiste car il y a probablement une bonne raison à l'infection que ne corrigera pas l'H.E...
Et en redescendant de Lagarde-d'Apt, nous sommes passés par Simiane-la-Rotonde où nous avons eu la surprise d'assister à une conférence fort bien menée par Alain TESSIER, l'ethnobotaniste du Laboratoire de la Sainte-Victoire, qui y a installé une annexe pour promouvoir l'aromathérapie auprès des nombreux touristes qui visitent tout l'été ce joyau des châteaux de Haute-Provence où la municipalité de SIMIANE a eu la bonne idée d'installer un laboratoire et une salle de conférence sur l'utilisation des Huiles Essentielles.
Château de Simiane la Rotonde... et intérieur de la Rotonde dont on ne peut deviner l'existence vu de l'extérieur!
Dans la cour du Château d'ailleurs, un technicien distillait de l'huile de lavande devant les visiteurs...
Martine était ravie car enfin, elle a pu étayer l'usage qu'elle faisait des herbes et huiles essentielles voire même corriger quelques mauvaises idées reçues.
Alain TESSIER d'ailleurs lui a donné quelques conseils qui ont remis en cause quelques unes de ses habitudes notamment quant à la diffusion des senteurs d'huiles essentielles dans la maison et la pratique des Tisanes.
Pour la diffusion des huiles essentielles, en effet, il ne faut surtout pas utiliser ce type de diffuseurs de parfums électriques souvent vendu très cher et totalement inefficace que l'on trouve dans le commerce et qui décomposent l'huile essentielle en faisant éclater les molécules par la chaleur, tout comme ces diffuseurs d'ailleurs montés sur une bougie qui sont encore pire...
En milieu médical, pour assainir l'air il peut être utilisé des diffuseurs à ultrasons, mais ce type de matériel professionnel, s'il est très efficace, est fort coûteux pour un particulier.
Non, il y a bien plus simple... Il suffit tout simplement d'imbiber un papier un peu spécial en le trempant dans une éprouvette dans laquelle on a compté et versé quelques gouttes d'H.E. voire d'un mélange choisi de plusieurs H.E. qui permets aux molécules de se dissiper facilement par évaporation naturelle car le papier en question ne les absorbe pas mais les restitue en totalité (contrairement à du papier buvard ou du coton par exemple qui vont les capturer et ne les relâcheront pas) et de se répandre dans l'atmosphère d'un intérieur sans aucune altération pendant plusieurs heures.
L'inventeur de ce type de papier soigneusement plié en accordéon (cf. schémas ci-dessous) pour qu'un maximum de surface puisse être au contact de l'air est tout simplement Joseph MONTGOLFIER, l'inventeur de la Montgolfière, qui a découvert fortuitement la propriété de ce même papier qu'il utilisait pour faire ses ballons...
Ainsi pour « assainir et parfumer » agréablement l'athmosphère d'une pièce, il suffit de mélanger dans l'éprouvette 5 gouttes d'H.E. de Girofle, de canelle, de citron, d'Eucalyptus et 2 gouttes de Romarin (il sent trés fort!) pour en sentir les effets durablement pendans 48 heures (On peut fort bien adapter la senteur que l'on souhaite en fonction de ses propres préférences en procédant à quelques expériences de mélanges).
Donc nous allons passer en revue le contenu minimum de l'armoire à Huiles Essentielles que chacun devrait avoir sous la main...
Bien entendu, en premier, il faut toujours avoir dans sa trousse de toilette ou de pharmacie de voyage une petite fiole de 15 ml de Lavande Vraie.
Mais dans l'ordre d'importance il faut avoir aussi dans son armoire à pharmacie une petite fiole de 15 ml de :
- Tea-Tree,
- Romarin,
- Menthe poivrée,
- Thym,
- Ravinsara,
- Pamplemousse ou citron,
- Rose de Damas,
- Cèdre du Liban (c'est une senteur que j'apprécie pour la désodorisation d'une athmosphère...)
Dans un second article nous vous donnons les propriétés de chacune d'elles; il vous suffit de cliquer sur : TOUT SUR LES HUILES ESSENTIELLES ET L’EPS...
En prime voici deux vidéos de cinq minutes de merveilleuses vues de champs de lavande au milieu des vignes et d'épautre au pied du Ventoux... Sans oublier les cigales !... Mais si vous souhaitez en savoir plus n'hésitez pas à cliquer sur l'article que je lui ai consacré : LA CIGALE, CETTE INCONNUE !
Et toujours au pied du Ventoux, de l'ocre, des champs de lavande et de tournesols à perte de vue...