3/3 « COUTEAU-SUISSE » DE LA MARINE NATIONALE : LE BPC « DIXMUDE »
Compte tenu de la longueur de ce sujet d’article, nous l’avons partagé en trois.
En fin de lecture, je me tiens toutefois à votre disposition au cas où vous voudriez en savoir plus. Le « Sénior au top » Michel BONNEFOY est l’auteur de la plupart des photos que j’ai utilisées quant au « Dixmude » et quelques autres sont extraites du magazine « Mer et Marine ».
La première partie concernait la Base Navale de l’Arsenal de Toulon, la seconde concernait le SNA « Rubis », cette troisième partie concerne les BPC et en particulier le « Dixmude » que nous avons visité immédiatement après le SNA, le samedi 13 janvier 2018…
Nous allons donc nous intéresser plus particulièrement dans ce 3ème Article aux Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) de la Base Navale de Toulon…
Voici la conclusion optimiste que nous a commenté Antoine RICHEBÉ, notre officier sous-marinier instructeur et notre accompagnateur pour cette visite, mais, j’ai souhaité la mettre en titre en rendant hommage à son attachement, son enthousiasme et son crédo dynamique qui semblent être une valeur partagée par tous les sous-mariniers !
« La France peut être fière d’être l'une des 4 nations majeures quant à sa maitrise sur (et sous) les océans.
Elle n’a rien à envier aux Russes, aux Américains ni aux Anglais auxquels le Brexit vient de couper les ailes quant à sa coopération dans une force navale Européenne, sans parler des Indiens et des Chinois qui viennent d’entrer dans le cercle des nations disposant d’une marine nucléaire moderne.
La France a su innover dans tous les domaines, prendre un temps d’avance et, ce qui est rassurant, continue à être un des fers de lance de cette maitrise malgré les restrictions budgétaires drastiques que nous avons dû consentir. »
Vous allez comprendre…
LE « COUTEAU-SUISSE » DE LA MARINE NATIONALE : LE BPC « DIXMUDE »
Le « Dixmude » (L 9015), c’est le troisième Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), construit pour la Marine Nationale après le « Mistral » (L 9013) qui a donné son nom au type de bâtiment, et le « Tonnerre » (L 9014).
C'est exactement le sister-ship des deux fameux bateaux Mistral que Mr Hollande avait refusé de livrer aux Russes... qui depuis nous l'ont fait payer au prix fort (420 millions d'Euros / pièce, ça fait cher le caca nerveux politique), d'autant qu'ils avaient tous deux été construit à leur demande expresse selon les normes Russes et ils ne pouvaient servir qu'à des marins Russophones voire être revendus à une nation Russophone ou Russophile !
Ce sont bien ces deux bateaux que l'Amiral Vladimir VYSSOTSKI de la flotte Russe a traité par dépit, je cite, « de gros Ferry-boats incapables de se défendre ! Nous n’avons pas besoin de bâtiments de débarquement désarmés, comme ceux de la marine française. En fait, leur BPC ne sont rien d’autres que de gros ferries avec des systèmes de commandement, de navigation, de reconnaissance et de communication (NDLR : Sic!) ».
Bon, en les bradant, on est quand même arrivé à les refourguer... Mais ne restons pas sur cette note pessimiste !
Pourquoi le nom « Dixmude », pour le 3ème BPC français ?
Le nom même de « Dixmude », permet de se remémorer la bataille de « Dixmude » qui eut lieu sur le front de l’Yser en Belgique en octobre 1914, au cours de laquelle la brigade de fusiliers marins, commandée par l’amiral Ronarc’h, est parvenue à contrer l’offensive Allemande dans les Flandres.
Le bâtiment actuel, par son aspect polyvalent (un porte-hélicoptères, un hôpital, un bâtiment de transport et de projection de forces, une plateforme de commandement et, occasionnellement, un bâtiment-école) peut accompagner toute opération extérieure où qu'elle se situe dans le monde. Et les BPC ont déjà fait leurs preuves, nous allons le voir plus loin.
Depuis le vendredi 13 janvier 2017, Marseille est la ville marraine du « Dixmude ». En le visitant, on a eu la surprise de constater qu’effectivement toutes les coursives portaient le nom de rues bien connues de la cité Phocéenne ! Cela a ainsi donné des occasions de créer des liens avec les jeunes marseillais qui le souhaitent.
Après la mise en service des deux premiers BPC en 2006 et 2007, le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2009-2014 (enregistré en octobre 2008 à l'Assemblée nationale) prévoyait que deux nouveaux bâtiments de projection et de commandement de nouvelle génération viendraient remplacer les deux transports de chalands de débarquement entrés en service dans les années 1990 « à l’horizon 2020 ».
Néanmoins, à la suite de la présentation du plan de relance de l'économie par le Président de la République en décembre 2008, le projet de loi de finances rectificative dans son volet défense y a intégré la décision d'avancer la construction du 3ème BPC.
Avant de vous en dire plus, voici une petite vidéo officielle de 2 minutes produite par le Ministère de la Défense sur ce que sait faire le BPC « Dixmude » et ses sisterships, euh non, ses navires-jumeaux !
Nous la détaillerons ensuite et vous permettrons d’en visionner quatre autres quant à des détails de l'utilisation des BPC et en particulier de l’une des opérations humanitaires à laquelle a participé le BPC « Tonnerre » en septembre 2017 lors du ravage de l’ile Saint Martin par l’ouragan IRMA.
Contrairement à ses deux navires-jumeaux « Mistral » et « Tonnerre », la plateforme du Dixmude a entièrement été réalisée aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire (STX France). Le bâtiment a été mis à flot le 17 septembre 2010 avec quelques mois d'avance sur le calendrier initialement prévu.
À l'issue des essais en mer, au printemps 2011, le « Dixmude » quitte Saint-Nazaire en mai à destination de Toulon, son port d’attache où il arrive le 13 juillet 2011. La livraison du BPC Dixmude à la Direction Générale de l’Armement (DGA) intervient en janvier 2012, avec trois mois d’avance sur le planning initial ; l'admission au service actif par la Marine nationale a eu lieu fin juillet 2012.
Comme ses deux prédécesseurs, le Dixmude remplace le 3ème TCD (Transporteur de Chalands de Débarquement) « Foudre » retiré du service en France et vendu au Chili en décembre 2011 rebaptisé sous le nom de « Sergente Aldea ».
Le BPC « Dixmude » remplace le TDI « Foudre »
Cette admission représente une date majeure pour le dernier-né des BPC de la classe « Mistral » (Nom du 1er BPC mis en service) et surtout l’aboutissement de plusieurs années de persévérance tant de la part des industriels, des ingénieurs et des techniciens que des marins engagés dans ce chantier complexe.
En effet, le Dixmude peut aussi bien être intégré soit au Groupe Aéronaval Français, soit à une « NATO Response Force » (force de réaction de l’OTAN pour laquelle son appellation OTAN devient « Landing Helicopter Dock » ou LHD puisque c’est par excellence un porte-hélicoptère pratiquement plus important par sa taille que le PAN Charles de Gaulle) ou à des missions de maintien de la paix sous mandat de l’ONU ou dans le cadre de l’Union Européenne.
Sa devise est « Sacrifiez-vous, Tenez ! », en hommage à la phrase de l’amiral Ronarc’h dont la brigade de fusiliers marins s'est sacrifiée à la bataille de Dixmude en Belgique lors de la grande guerre.
Les BPC sont en effet des outils particulièrement adaptés à la gestion des crises dans des contextes interarmées ou internationaux du fait de leur polyvalence et de leur interopérabilité... N'en déplaise aux Russes qui n'ont pas été capables de concevoir ce type de bâtiment!
« C’est en quelque sorte le couteau suisse de la marine Française ».
Mais la petite vidéo de 2 minutes 1/2 qui suit vous en dira plus que de longs discours :
Il peut faire office de :
- poste de commandement pour l’état-major,
- d’hôpital militaire avec 69 lits, deux salles d’opération et une de radiologie,
- de pont d’envol pour 6 hélicoptères
- de transporteur de véhicules de toutes sortes,
- grâce à 4 L-CAT de débarquement à fond plat ou 2 I-CAT sur coussin d’air contenus dans un radier à la poupe du bâtiment, qui s’abaisse par un système de ballasts pour atteindre le niveau de l’eau quand il s’agit de les mettre à flot.
- de navire de ravitaillement pouvant transporter plus de 2000 t de vivres.
Barge Catamaran de débarquement L-CAT
Le radier de mise à l'eau des Chalands de débarquement à la poupe du « Dixmude »
Les Barges Catamaran de débarquement embarquées sur le « Dixmude »
Et voici une longue vidéo de 12’ quant à l’utilisation du radier pour le groupe amphibie
Les BPC sont de véritables immeubles flottants longs de 199 m sur 32 m de large et hauts de 10 étages. La plateforme d’envol des hélicoptères est plus haute d’un mètre que le pont de lancement du PAN Charles de Gaulle !
L’ascenseur à hélicoptères situé à la poupe et la piste d’envol vue du haut de l'Îlot vers l’avant
Vidéo de 2’55 sur l’utilisation du BPC pour l’intervention d’hélicoptères.
Vidéo de 1’43 quant à un exercice par des hélicoptères américains de... 35 t !
Une piste d’envol pour 6 hélicoptères…
Une quatrième unité de BPC dont la date de construction n'a pas encore été arrêtée devrait remplacer le 4ème TCD « Siroco » qui portait le code L 9012, et a été retiré lui aussi du service en France après 20 ans de service pour être vendu au Brésil en aout 2015 rebaptisé « Bahia ».
Le chef d’état-major a tenu à saluer et à remercier tous ces acteurs, militaires et civils qui ont contribué à l’achèvement de cet ambitieux programme.
Dès sa mise en service actif, que dans le jargon de la Royale on appelle MECO (Mise En Condition Opérationnelle) le « Dixmude » a participé à la Mission « Jeanne d’Arc » de 2012 qui a été l’occasion de former les futurs officiers de Marine et de vérifier les capacités militaires du bâtiment.
Il réitèrera une mission « Jeanne d’Arc » en 2018 pendant quatre mois nous a confié notre guide puisqu’il va y être embarqué comme instructeur…
Salle de cours prête pour l’accueil de formation des officiers de l’école navale.
A cette occasion, le 1er commandant du « Dixmude », le CV Guillaume GOUTAY qui a dirigé la 1ère mission « Jeanne d’Arc » a mesuré le chemin parcouru en ces termes : « Je suis très fier du travail accompli et de l’investissement permanent de l’équipage du Dixmude depuis l’armement du bâtiment.
La première tôle a été découpée en 2009, et voilà que nous revenons d’un déploiement de près de cinq mois, au cours duquel nous avons mené une mission dense de formation des officiers-élèves.
Nous avons également soutenu ou pris part depuis à des opérations comme « Atalante » et « Corymbe » de lutte contre le piratage international dans le golfe arabique, que nous avons menées avec succès.
L’admission au service actif représente la dernière étape d’un long processus qui permet au Dixmude d’être reconnu comme pleinement opérationnel ».
Accompagné d’une Frégate rapide qui le protège, c’est en effet un bâtiment apte à mener de nombreuses missions telles :
- le pré-positionnement dans des zones de crise potentielles,
- la conduite d’opérations amphibies et aéromobiles,
- le transport opérationnel,
- un soutien santé
- la conduite des opérations de projection de forces depuis un poste de commandement de niveau opératif
- ainsi que des interventions humanitaires en cas de besoin.
La totalité des coursives est parcourue d’une antenne (câble noir en haut, au plafond),
pour la communication par talkie-walkie sans aucune entrave.
Caractéristiques et équipement d’un BPC, en général :
Dans la force d’action navale de la Marine nationale, le « Dixmude » (avec ses deux sisterships ou, Cocorico, navires-jumeaux, « Mistral » et « Tonnerre ») est le plus important bâtiment en tonnage après le porte-avion nucléaire (PAN) « Charles de Gaulle », qu’il dépasse d’ailleurs en hauteur d’un mètre au niveau du pont d’envol.
En déplaçant 21300 tonnes à pleine charge, il mesure 199 mètres de long, 32 m de large et a un tirant d’eau de 6,2 m seulement.
Nous en avons trouvé deux planches sur le site du Forum "Marine Forum" dessinées par un retraité de la marine passionné, Jacques MARQUET :
Silhouettes des BPC de type Mistral dessinées par Jacques MARQUET (source Forum-Marine)
Cliquez sur les deux silhouettes pour les agrandir et les rendre plus lisibles !
Les ballasts (en bleu roi sur la silhouette), permettent d'alourdir la poupe du BPC
pour pouvoir mettre à l'eau les barges de débarquement habituellement stockées au dessus de la flottaison !
Ce faible tirant d’eau et sa maniabilité sont obtenu avec une novation, les « Z-drive », à savoir que les BPC n’ont pas de ligne d’arbre pour supporter les hélices, mais des bulbes orientables en Z :
La photo n’est pas très bonne mais je n’en ai pas trouvé d’autre !
Les deux bulbes du Z-drive orientables
Il est imposant par sa taille (l’équivalent d’un immeuble de 10 étages sans compter, bien entendu, sa tourelle, on appelle cela son « îlot de commandement ».
L’îlot vu de tribord, et de ¾ avant.
Vue du PC au sommet de l’îlot, pour les visiteurs, et en opération…
L'armement propre du Dixmude est composé à l'origine de deux systèmes de missiles surface-air SIMBAD et de quatre mitrailleuses Browning M2-HB de 12,7 mm à chacun des 4 angles du pont :
Lors des travaux de modernisation du bâtiment réalisé en 2016, deux canons télé-opérés de 20 mm Narwhal (conçus par Nexter) ont été ajoutés à la proue et à la poupe auxquels ont été adjoints deux tourelleaux optroniques EOMS (conçus par Sagem) à des fins de détection et de désignation des cibles de jour comme de nuit.
Le Dixmude est équipé de deux centrales de navigation inertielle SIGMA 40 conçues par Sagem. Grâce à leur technologie RLG (Ring Laser Gyro), ces centrales inertielles offrent un très haut degré de précision et démultiplient l'efficacité des capteurs, des armements comme des moyens d'autodéfense du bâtiment.
Le Dixmude est également équipé d’un hôpital avec deux blocs opératoires, un laboratoire de radiologie, un cabinet dentaire pour faire face à des interventions d’urgence qui s’avéreraient nécessaires lors d’interventions humanitaires.
Une salle de l’hôpital de 69 lits
Le cabinet dentaire et la Radiologie
Sans oublier une salle de musculation pour la maintien de la forme de l’équipage…
Déploiements opérationnels
Dès sa livraison, le Dixmude a été intégré à la mission « Jeanne d’Arc », dans laquelle les futurs officiers de la marine nationale sont formés.
Le Dixmude a ensuite participé en 2012 à l'opération européenne « Atalante » de lutte contre la piraterie dans l'Océan indien et le golfe d’Aden. Pendant les quatre mois où ils sont intervenus souvent avec son bateau pilote de défense, une Frégate de défense furtive, ils ont dissuadé les pirates qui en avaient pris l’habitude d’entrer en action ! Ses hélicoptères ont d’ailleurs intercepté un « dhow » de pirates yéménites capturé en mer d’Arabie (un « dhow » est la traduction arabe de « boutre », c'est un voilier arabe traditionnel à voiles triangulaires de la mer Rouge à poupe carrée ou pointue).
À 4 reprises entre juin 2012 et octobre 2017 il consacre des opérations de deux mois accompagné d’un Aviso à la mission « Corymbe » en montant la garde dans le golfe de Guinée où il était nécessaire que des bâtiments de guerre patrouillent en permanence.
En 2013, le Dixmude a participé à l’opération « Serval » au Mali en débarquant de ses deux immenses ponts tout le matériel nécessaire à l’opération en une seule fois !
Aperçus de l'intérieur des vastes hangars à véhicules et déchargement à hauteur de quai (grâce aux ballasts)
En pratique ce sont 2000 tonnes de matériel militaire dont 50 tonnes de munitions et environ 140 véhicules de tout type tels que des Véhicules légers P4, des VBCI, des chars AMX-10 RC et des camions tous terrains Renault GBC 180, ferroutés depuis le nœud logistique du 4e RMAT de Miramas.
Un véhicule léger P4 Peugeot, et un VBCI en action
Un blindé de transport de troupes et un camion Renault GBC 180
Un char AMX-10 RC
Le BPC arrive au port de Dakar en janvier 2013 et y débarque son fret dont des dizaines de véhicules ainsi qu'un second GTIA (Groupement Tactique InterArmes) à savoir un rassemblement coordonné autour d’un régiment noyau des différentes armes de l'armée de terre française (infanterie, artillerie, cavalerie, génie) armé par le 92e RI et le 1er RIMA, et 3 jours après, le groupement avait atteint Bamako, avant de poursuivre vers Gao.
La même année, le Dixmude réitère sa mission pour l’opération « Sangaris », du même type que Serval mais en Centrafrique. L’intervention a évité des massacres à Bangui, Bouar et Boda.
Vitrine du savoir-faire Français en matière de construction navale
Le « Dixmude », c’est la vitrine du savoir-faire français en matière de haute technologie, se félicite le Secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants.
Le Dixmude peut appareiller jusqu’à 110 véhicules blindés, 16 hélicoptères et embarquer 650 hommes, à qui sont distribués 270 kg de viande chaque jour…
« C’est en quelque sorte le couteau suisse de la marine », précise le capitaine de vaisseau Guillaume GOUTAY, le 1er commandant du Dixmude. Il peut faire office de poste de commandement pour l’état-major, d’hôpital militaire avec 69 lits, deux salles d’opération et une de radiologie, ou encore de pont d’envol pour 6 hélicoptères et de bateau-école pour tout le contingent de l’école navale pour former les futurs officiers de la Royale.
Vidéo de 1’50 quant à l’intervention humanitaire après le passage du cyclone à Saint Martin.
Le BPC Tonnerre de retour de sa mission à Saint Martin après le passage du cyclone IRMA
Autre vidéo de 1’32 quant au travail qui a pu se faire à St Martin grâce au BPC « Tonnerre ».
Vous comprendrez que cela balaye tout ce qu’ont pu en dire les Russes qui en ont pourtant commandé 4 exemplaires au « NAVAL GROUP », à 420 millions d’Euros pièce, dont les deux premiers, le Vladivostok et le Sébastopol sont en cours de construction à Saint Nazaire…
Pour moi qui ai eu particulièrement affaire à nos voisins Russes, je ne peux m’empêcher de vous citer ce qu’ils en pensent…
C’est symptomatique de l’âme Russe et du caractère va-t’en-guerre de la plupart des officiers de la « российская красная армия », (autrement dit « l’Armée Rouge » Russe).
Les mêmes qui, lorsqu’il leur arrive une catastrophe, sont complètement démunis ! Il y a un terme qu’on entend souvent quand on côtoie des Russes, c’est « Что сделать ? » (on prononce « Ch'to Sdièlate ») un mot attribué à l'origine à Lénine, qu’ils accompagnent toujours d’un geste fataliste qui consiste à baisser les deux bras, en bon français, ça veut dire « Que faire ? », mais alors qu’un Français est déjà en train d’imaginer ce qu’il va pouvoir faire pour s’en sortir, le Russe, lui, baisse les bras et déplore la fatalité.
Malgré tout, voici ce qu’estime le commandant en chef de la Marine nationale Russe, l’amiral Vladimir VYSSOTSKI, je cite : « l’armement des BPC Français est insuffisant. Nous avons l’intention d’installer des systèmes de missiles pour mieux protéger le navire et d’augmenter le nombre d’hélicoptères de lutte anti-sous-marine.
Les BPC Russes seront équipés d’armes dotées d’ogives spéciales de conception russe » - Selon une source industrielle russe anonyme qui s’est confiée à l’agence de presse Itar-Tass, il serait question d’équiper les BPC « de systèmes d’armes ultramodernes comme des lanceurs de missiles de croisière supersoniques et des systèmes de défense antimissiles, antiaériens et anti-sous-marins ».
Ces précisions ont été confirmées par l’état-major Russe. « Nous n’avons pas besoin de bâtiments de débarquement désarmés, comme ceux de la marine française. En fait, leurs BPC ne sont rien d’autres que de gros ferries avec des systèmes de commandement, de navigation, de reconnaissance et de communication (NDLR : Sic!). Ce sont des postes de commandement flottants vulnérables, qui doivent être protégés des attaques aériennes et navales par d’autres navires et l’aviation ».
En matière militaire, en fait, les BPC Français sont toujours accompagnés de Frégates de défense antiaérienne ou anti-sous-marine tout comme le « Charles de Gaulle ».
Le Brésil semble aussi prêt à en commander un.
Le Président Macron devant les marins à bord du Dixmude, à Toulon, le 19 janvier 2018 / AFP.
Emmanuel Macron a voulu rassurer les militaires vendredi 19 janvier 2018 lors de ses vœux aux Armées, en exprimant la « reconnaissance et la fierté » de la France et en promettant un effort budgétaire « inédit et incomparable ».
« N'ayez pas peur ! », a lancé le chef de l'État devant 1500 militaires à bord du Dixmude, empruntant la célèbre formule du pape Jean Paul II !
Six mois après la démission fracassante du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, qui avait pour origine des économies réclamées en 2017 aux armées, Emmanuel Macron a réaffirmé que le budget de la Défense serait porté à 2% du PIB d'ici à 2025, rappelant que dès 2018 il serait augmenté de 1,8 milliard d'euros pour atteindre 34,2 milliards.
« J'ai décidé d'arrêter la lente érosion de nos capacités militaires ». Sur le Dixmude à Toulon, Emmanuel Macron présentait ce vendredi 19 janvier ses vœux aux militaires. L'occasion pour le chef de l'État de confirmer que le « service national universel » verra bien le jour mais surtout d'apaiser ses relations tendues avec la grande-muette.
Côté opérations extérieures, le chef de l'État a également promis d'augmenter la dotation, affirmant que le budget passera de 450 millions à 1,1 milliard d'euros en 2020. « Cela nous permettra d'avoir la sincérité pleine et entière de nos engagements », a-t'il précisé.
Bon, vous savez presque tout sur cet outil extraordinaire, y compris les intentions du chef des armées qui a visité le « Dixmude » une semaine après les « Séniors au top », dont s’est doté notre Marine Nationale.
« Sacrifiez-vous, Tenez », telle est la devise du « Dixmude » et tenez bien le cap !