LA PÊCHE AU PLASTIQUE !

 

Voici une photo publiée par un quotidien normand la semaine dernière...

 

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Ce dauphin s'est pris dans un filet à la dérive entre deux eaux et n'a pas pu s'en débarrasser.

 

C’est un mammifère doté d'une intelligence aigüe tout comme votre chien fidèle et il s’est échoué sur la plage, étranglé !

 

 

LA PÊCHE AU PLASTIQUE !

 

Je n'ai pu m’empêcher de faire le lien avec un article publié ce 23 septembre 2022 dans la Revue professionnelle « le marin »... une bonne nouvelle pour les océans et leur faune qui va dans le sens de l’histoire !

 

Contrairement à mon habitude, je copie-colle l'article en question sans attendre le OK de l'éditeur que je cite nommément; je suis sûr qu'il ne m'en tiendra pas rigueur car les bonnes nouvelles, il faut les annoncer haut et fort !

 

Effectivement, c’est bientôt parti pour le « Plastic Odyssey », le bateau ambassadeur de Plastic Odyssey, (l’entreprise éponyme), qui promeut le recyclage du plastique, mais pas seulement.

 

Voici le projet fou de deux jeunes marins et d’un ingénieur, dont le navire prendra la mer à Marseille le 1er octobre 2022 pour trois ans.

 

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Long de 39,20 m pour 10 m de large, le « Plastic Odyssey », naviguera à 8-9 nœuds,

Il est équipé de 2 moteurs Volvo de 500 Ch. et dispose d’équipements pour 20 personnes.

 

Simon BERNARD et Alexandre DECHELOTTE se sont connus sur les bancs de l’école de la marine marchande de Marseille, à la Pointe-Rouge.

 

Avec leur troisième larron ingénieur, Bob VRIGNAUD, beaucoup les ont vus sillonner les allées de grands événements du maritime ou du luxe pour convaincre non sans aplomb sponsors et décideurs de leur projet. « On se demandait tous qui sont ces garçons qui tapent aux portes comme ça », s’amuse le président de la commission biodiversité, mer et littoral du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe MADROLLE.

 

Six ans après, les élèves officiers devenus armateurs, avec le paquet de responsabilités qui va avec, accueillent non sans émotion les Marseillais, invités deux week-ends de suite dans le petit village construit autour de leur bateau ancré au pied du MUCEM.

 

Le « Plastic Odyssey », pavillon français et Marseille comme port d’attache, partira le 1er octobre pour Beyrouth, première étape de son odyssée.

 

DU PLASTIQUE TRANSFORMÉ EN CARBURANT

 

Durant son expédition de trois ans, le bateau ambassadeur restera trois semaines dans chaque port, ouvert aux visites et aux rencontres avec des entrepreneurs et investisseurs.

 

Objectif ? Convaincre qu’on peut faire autrement que de déverser 20 tonnes de plastique chaque minute dans les mers et, pourquoi pas, s’en débarrasser intelligemment.

 

« Mais nous ne sommes pas un bateau de ramassage de plastique », prévient Simon Bernard.

 

Le « Plastic Odyssey » sert à faire la démonstration des équipements à bord, à commercialiser, et des outils pédagogiques permettant d’imaginer la vie sans, ou en tout cas avec moins de plastique.

 

Doté de 300 m2 d’ateliers, protégés par un pont supérieur arrière ajouté spécialement, le bateau embarque un conteneur doté d’un système de pyrolyse.

 

Un réacteur y chauffe à 450 °C des paillettes de plastique et en sort un mélange de diesel et d’essence permettant d’alimenter le groupe électrogène faisant fonctionner l’atelier du bateau.

 

Un projet R&D en open source, développé avec la société sud-africaine SCARABTECH, qui ne vise aucune rentabilité.

 

 

D’autres machines – broyeuse, extrudeuse, presse… – permettent de faire la démonstration de la transformation des paillettes en produits finis. Les équipements sont simples.

 

Un conteneur complet avec les machines vaut 50000 euros.

 

Le but ? C'est d’en placer chez des entrepreneurs locaux, les équipes de Plastic Odyssey cherchant, à chaque escale, à entrer en contact avec des clients et des financeurs. Le modèle ne prévoit pas de dons, plutôt du micro-crédit.

 

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Le conteneur « PO » contenant tout le matériel nécessaire…

 

Le bateau de démonstration et les conteneurs vivront leur vie séparément.

 

Ainsi, indépendamment du périple du « Plastic Odyssey » en Méditerranée orientale, un premier conteneur partira pour Conakry à destination d’une entrepreneuse guinéenne qui fabrique des pavés de sol.

 

Un autre partira ensuite au Togo pour fabriquer des profilés. Un troisième en Ouganda. 

 

« L’an prochain, nous espérons en placer de six à sept », explique Simon Bernard.

 

Le bateau, lui, doit effectuer 30 escales pédagogiques lors de son tour du monde. Le projet a déjà collecté 10 millions d’euros auprès d’une vingtaine de sponsors prestigieux, dont CMA CGM dans le maritime, et doit encore trouver 2 millions pour tout boucler.

 

UN BATEAU QUI SE MÉRITE !

 

 2 - Simon BERNARD et Alexandre DECHELOTTE devant leur Plastic Odyssey.jpg

Alexandre DECHELOTTE et Simon BERNARD, copains de l'école de la marine marchande de Marseille,

Et cofondateurs de Plastic Odyssey, le 23 septembre devant leur navire en escale au pied du MUCEM à Marseille.

(Photo : Franck Delmas)

 

Ils sont jeunes mais ne manquent pas de références homériques, les trois aventuriers à l’origine de Plastic Odyssey. Depuis leur catamaran expérimental, ULYSSE, Simon BERNARD et Alexandre DECHELOTTE ont poursuivi leur épopée, sans jamais renoncer malgré les obstacles à franchir.

 

« Depuis l’achat du bateau en octobre 2019, on a vécu une grande aventure dont on espère néanmoins qu’elle s’achève aujourd’hui », sourit Alexandre.

 

Le bateau, un ancien navire d’exploration polaire de 1975, acheté « en l’état » 650 000 euros avec des certificats garantissant l’absence d’amiante, en était finalement bourré.

 

Et si le sol était par endroit gorgé d’eau, ce n’est pas parce que de l’eau y avait été renversée récemment, comme le suggérait le vendeur, mais parce que le ballast qui soutenait le tube d’étambot méritait d’être changé…

 

Facture prévue au départ, 1 million d’euros, facture finale pour le bateau, quatre fois plus, soit un tiers du budget total du projet…

 

Mais ils ont tenu bon et c’est non sans fierté qu’ils sont arrivés avec leur navire en août à Marseille, après six mois de travaux à Saint-Nazaire et plus de deux ans d’escale forcée à Boulogne et Dunkerque.

 

Un petit tour de deux jours en cale sèche chez PALUMBO a terminé le périple chantiers.

 

« On trouvait qu’on avait beaucoup consommé pour le voyage depuis Saint-Nazaire, mais là c’est parce que l’hélice était encrassée et tout est rentré dans l’ordre », glisse Alexandre DECHELOTTE.

 

Long de 39,20 mètres pour 10 de large, le « Plastic Odyssey », qui naviguera à 8-9 nœuds, est équipé de deux moteurs Volvo de 500 ch. Il dispose d’équipements pour 20 personnes, équipage mais aussi scientifiques, ONG ou presse.

 

MAGALY OU L’ENVIE DE NAVIGUER en accord avec ses convictions

 

Parmi la trentaine de personnes travaillant actuellement pour Plastic Odyssey, une bonne moitié de marins avec deux équipages de 9 personnes gérés par V. Ships France. « Les officiers confirmés ne sont pas faciles à trouver, même si on propose de l’aventure », glisse Simon BERNARD.

 

En alternance avec son collègue Olivier CHARBONNIER, Magaly DUPUY-DENAT commandera le « Plastic Odyssey » pour son grand départ le 1er octobre.

 

« Je suis tellement fière de ce qu’a réussi l’équipage », glisse cette marin expérimentée de 41 ans arrivée par hasard dans le métier. « Je suis de Lyon, loin de la mer, et j’étais en licence de maths quand, en cherchant un métier dans la logistique et le travail en équipe, je suis tombée par hasard sur un livre sur la marine marchande dans une librairie. »

 

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 Magaly DUPUY-DENAT commandante du « Plastic Odyssey ».

 

 

Le hasard fait bien les choses, le concours de l’Hydro était trois semaines plus tard. Elle s’inscrit et réussit. « J’ai vu pour la première fois un bateau, le « CMA CGM Debussy », en tant qu’élève en première année. »

 

Après CMA CGM, elle file chez Ponant avec des embarquements qui durent parfois jusqu’à sept mois puis elle passe chez JIFMAR : « Ce métier, je suis tombée dedans…».

 

Mais, la quarantaine venue, elle veut trouver un embarquement qui corresponde plus à ses convictions environnementales. Elle rejoint Plastic Odyssey en février, alors que le bateau est en chantier à Saint-Nazaire.

 

Magaly DUPUY-DENAT embarque pour des périodes de deux mois avec huit officiers et marins français, ivoiriens et sénégalais.

 

Le 1er octobre, ils mettront le cap sur Beyrouth, puis Alexandrie avant de traverser à nouveau la Méditerranée, avec demi-tour sur la Tunisie, puis Tanger et le Sénégal.

 

L’enjeu est de trouver des postes à quai hors zones ISPS (accès réglementé) pour accueillir facilement le public. « Mais il ne faut pas qu’on nous mette à des pontons de plaisance car on va tout casser ! On pèse quand même 500 tonnes. »

 

Quant à la façon de récupérer le plastique dans l’eau, l’imagination est au pouvoir et un peu partout on est en train d’inventer des outils pour traquer le plastique dans les rivières, les ports et les océans.

 

Cela va du bateau dépollueur…

 

7 - Pompe 350x 240.jpg    8 - Pompe 350 x 240.jpg

 9 - Pompe 350 x 240.jpg    depollueur de papeete.JPG

 

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EFINOR 83.JPG    depollueur d'EFINOR.JPG

 

A propos du constructeur EFINOR : https://video.nauticexpo.fr/video_ne/videos/video-53885.mp4

 

À la pompe-filtrante individuelle…

 

   5 - Pompe individuelle 350 x 240.jpg    6 - Pompe individuelle 350 x 240.jpg
 

En voici quelques autres qui ont fort bien été résumés par une vidéo de 10’ passant en revue les autres expériences de dépollution des plans d’eau ailleurs dans le monde (vidéo du producteur de musique néerlandais « Lord GIZMO »)

 


 

 

 

 


 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Sigle Ouest France.JPG L’excellente revue Française «  le marin »,

un journal ancré dans le maritime depuis 1946, qui fait partie du groupe de presse Ouest-France, dont est tiré in extenso l’article qui précède que je me suis permis d’abonder quelque peu et qui relate chaque semaine ce qui est nouveau dans le domaine de la mer.

 

Voici une petite vidéo de 4’30 montrant l’action d’une Association Australienne du Queensland qui agit dans le même domaine de la dépollution des eaux par le plastique PLASTICS PIRATE  

 


 

 

Le constructeur Français de bateaux dépollueurs EFINOR : 

https://video.nauticexpo.fr/video_ne/videos/video-53885.mp4

 

Et les autres constructeurs de bateaux dépollueurs ne manquent pas ! Cf. NAUTIC-EXPO : 

https://www.nauticexpo.fr/fabricant-bateau/bateau-antipollution-25088.html

 

 


 

 



27/09/2022
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