L'UN EST L'AUTRE (Action Humanitaire)
Un petit air de circonstance pour vous mettre dans l'ambiance...
Compte tenu de notre proximité avec les « Les Restos du cœur »,
il n'y a qu'un hymne qui puisse illustrer cet article !
Vous pourrez l'arrêter en cliquant ci-dessus sur le symbole :
Parce que manger à sa faim tous les jours est un besoin primordial, toute l’année, depuis 1997, l'association « Lumière dans la Rue » relayée par « l’Un Est l’Autre » depuis 2003 accueille sans aucune interruption, tous les jeudis, samedis et dimanches*, même durant la période estivale, des centaines d’hommes et de femmes, dans le respect de la dignité des personnes.
« l’Un Est l’Autre » leur apporte son soutien en leur offrant des repas chauds, complets et diversifiés, confectionnés avec le plus grand soin à partir de produits frais (fruits et légumes en particulier) et servis à table, sans qu’aucun justificatif de situation ne leur soit demandé.
Notre lutte contre le gaspillage a permis en 2017 de redistribuer plus de 20 tonnes d’invendus alimentaires.
« L’Un Est l’Autre » est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général dont la raison d’être est : « La solidarité à table ! ».
En 2019 nous avons ainsi distribué 111800 repas chauds, après avoir cuisiné 90 tonnes de denrées alimentaires, avec 350 bénévoles qui sont devenus :
En 2022 nous avons ainsi distribué 120000 repas chauds, après avoir cuisiné 110 tonnes de denrées alimentaires, avec... 800 bénévoles !
La vielle ambulance dont nous nous servions au tout début pour servir les repas portait la croix de l'Ordre de Malte (tout à fait par hasard, car elle nous avait été offerte par l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris...) et nous avions imaginé un petit flyer pour collecter des fonds sur lequel nous avions utilisé en quelques mots la petite histoire touchante qui suit :
Une petite histoire d'Étoiles...
À chaque marée basse, un petit garçon fait la navette entre l'océan et la plage en courant avec son seau... Intrigué, un homme s’approche et lui demande :
- Pourquoi cours-tu ainsi ?...
- Ben... tu vois bien, répond l'enfant, je ramasse des étoiles de mer et je les remets dans l'eau pour qu'elles puissent à nouveau nager et retrouver leur maison.
- Mais mon pauvre garçon, tu n'auras jamais fini... il y en a des milliers et des milliers à chaque marée !…
- Oui, M'sieur, mais pour celles que je ramasse… Ça change tout !
Et oui, ça changeait tout !… Cette histoire a longtemps symbolisé notre action en faveur des personnes en situation de précarité auxquelles nous servons à dîner et celles que nous aidons à se remettre sur rails…
Avant d'aller plus loin, deux petites vidéos de moins de 2 minutes vous en diront beaucoup plus qu'un long discours :
À l'origine « L’Un Est l’Autre » s'appelait « Lumière dans la Rue », un clin d’œil à l'activité spirituelle et philosophique de ses membres fondateurs...
Vous allez pouvoir en lire l'historique, mais l'action est bien plus importante que la rédaction, alors au lieu de longs discours voici, résumé en quelques mots et en quelques vidéos tout ce qu'il faut en savoir.
Au départ, à l’hiver 1997, ils étaient cinq « Frangins » un peu fous qu'on traitait d'utopiques dont Michel DUBOIS, un moine bouddhiste au parcours atypique, Jean-Paul LAPEYRE, un ex-ingénieur de la Sagem, aidé par Jocelyne sa compagne, et comptable de l’association, Pierre MONNIER, un assureur de Drancy, Marc PAIRET, un Expert de la CE.
Ils s’étaient joint à Janick GUILLERET, une kinésithérapeute au grand cœur qui avait initié l’action et nous préparions des repas chauds tous les jeudis, samedis et dimanches pour les plus démunis, dans l’appartement de la maman de Janick au 4ème étage d’un immeuble bourgeois de la rue des Filles du Calvaire dans le 3ème arrondissement de Paris à deux pas du Cirque d’Hiver.
Avec l’accord des locataires de l’immeuble, Janick avait transformé toutes les caves de l'immeuble en épicerie sociale qu’elle approvisionnait avec la « Banque Alimentaire ».
« Lumière dans la Rue » était en effet au démarrage une toute petite association caritative créée par deux Loges parisiennes de francs-maçons réguliers qui s'étaient émus de constater autour de la Gare du Nord autant de SDF et de personnes démunies qui « faisaient la manche », tout simplement parce que lors des weekends et des jours fériés, et en dehors de la saison d'hiver les trois organisations traditionnelles d’aide aux SDF, les « Restau du Cœur », la « Mie de Pain » et la « Chorba » ne servaient pas de repas sur ses emplacements habituels.
Alors, en accord avec la RATP et la SNCF, ces deux Loges avaient investi un abribus désaffecté sur la plateforme RATP de la gare du Nord à Paris de façon à pouvoir distribuer tous les week-ends l'hiver puis les jeudis en plus de mai à septembre, dans la rue, des repas chauds aux plus démunis.
Marc venait de Saint Lambert avec sa petite camionnette rouge chargée de tables pliantes et de barquettes plastiques jetables que lui avait offert la SA LINPACK, une usine de Rambouillet, et on y chargeait les soupes, pattes à la bolognaise ou couscous et plateaux de fruits ou de yaourts qu’on allait installer dans l’abribus pour recevoir nos convives, et l'on offrait le café chaud en fin de soirée à tous ceux qui passaient par là...
Puis, le Tam-Tam agissant, on a vite été débordés car tous les week-ends et les jeudis, le nombre de repas servis était passé de 150 à plus de 300.
Il avait fallu renforcer la structure et nous avions dû prendre le relai d’autres associations pour servir nos repas, non plus dans un abribus, dans la rue, mais carrément dans un ancien entrepôt de la RATP dans lequel la ville de Paris avait installé des tables et des chaises pour accueillir les convives.
Service des repas dans l'ancien hangar de la RATP
L’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) nous avait offert une ambulance réformée et nous apportions les repas chauds dans des Marmites Norvégiennes récupérées dans les surplus de l'armée que nous concoctions grâce aux ingrédients fournis par la Banque Alimentaire, quelques grandes surfaces et plusieurs boulangers avec lesquelles nous avions passé un accord quant aux produits dont les DLV (Dates Limites de Vente) allaient être dépassées.
Après le décès de sa maman, Janick avait été obligé de déménager et souhaitait louer un appartement pour elle et au nom de l’Association. Après avoir dû revoir cette organisation car ce n’était pas tout à fait l’éthique que nous avions mis en place pour des bénévoles, nous avons dû trouver un nouveau local pour faire la cuisine mais Janick n’a pas voulu nous suivre.
Après avoir passé plusieurs mois à essayer de trouver une solution satisfaisante (Cf. notre plaquette 2002 pour rechercher de l’aide ci-jointe), on a fini par passer un contrat avec un traiteur empathique d'Asnières qui ne se servait pas de sa cuisine professionnelle le weekend et qui avait bien voulu que nous nous l’utilisions pourvu que nous apportions une petite contribution aux dépenses d'énergie et que nous laissions toujours impeccables les lieux après nous en être servi.
Cela a duré trois ans... Mais il a bien fallu se rendre à l'évidence, nous étions débordés.
Alors nous nous sommes rapprochés de l'Armée du Salut grâce à Emmanuel OLLIVIER, un de nos bénévoles et un des travailleurs sociaux de l’Armée du Salut qui nous aidait à distribuer les repas.
L’Armée du Salut possédait un local bien aménagé à la station de Métro Porte Saint-Martin. Cette station, trop près de la place de la République, avait été fermée définitivement et la RATP la lui avait carrément confiée, après avoir bâti deux murs pour la séparer des voies.
Là, l'Armée du Salut avait installé une permanence de soins, avec un cabinet de dentiste, un cabinet médical, un coiffeur, des douches et toilettes, ainsi qu'une permanence sociale, tous, services entièrement gratuits.
Nous avons beaucoup apprécié l'apport de l'Armée du Salut dont l'Association d'Entraide disposait de travailleurs sociaux remarquables qui nous ont beaucoup apporté, notamment en assurant un suivi des cas les plus désespérés de ces personnes en difficulté que nous rencontrions lors de la distribution des repas.
Et petit à petit, nous avons étoffé notre équipe par l'arrivée de nombreux bénévoles qui nous voyaient opérer, tous vêtus de grands tabliers blancs de cuisiniers, mais qui ignoraient notre appartenance maçonnique...
Je me souviendrai toujours de ce prêtre BCBG de l'Église Saint Vincent de Paul toute proche, qui avait repéré notre ambulance qui, chaque soir, enlevait de grands paniers de pain et de Viennoiseries chez le boulanger au coin du boulevard Magenta et qui venait nous donner un coup de main de temps en temps pour la distribution.
Un soir, il me prit à part, en me disant, quelque peu perturbé... « Marc, fais bien attention ! Je suis sûr que vous êtes infiltrés par des francs-maçons ! Je les ai entendu parler entre eux... Alors fais gaffe : un homme averti en vaut deux ! »
Et là, j'ai éclaté de rire, en lui avouant que nous étions presque tous francs-maçons… Il en fit une tête !
Je le revois encore ce brave curé issu d'une famille bourgeoise de Maitres de Forges qui s'était si souvent laissé aller à des confidences. Ce fût par la suite un fidèle bénévole et depuis ce soir-là, il nous a regardé d’un toute autre œil jusqu'à me demander un jour de lui faire visiter le temple de la Grande Loge Nationale Française et comment on devenait franc-maçon...
Depuis nous recherchons en permanence les moyens de poursuivre notre action !
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Si vous demeurez dans la région parisienne, et que vous disposiez d'un peu de temps certains weekends, n'hésitez pas à nous appeler pour vous joindre aux bénévoles !
* Les repas du jeudi sont servis aux habitués des Restos du cœur que l'Association L'Un est l'Autre relaie le jeudi pour leur permettre de souffler un peu dans la semaine en saison mais aussi toute l'année.
Association enregistrée à la Préfecture de Police le 08/10/2003 sous le n° 03/3760
Association Loi 1901 – N° SIRET : 450 997 978 00058 – Code APE : 8899B
Association Humanitaire - 22, Rue Deparcieux 75014 PARIS
Contact : communication@lunestlautre.org