DU TÉLÉPHONE A MAGNETO DE PAPA DATANT DE 1908 AU SMARTPHONE !
Voici le combiné MARTY 1910 qui trônait sur le bureau du Service des Mines
que dirigeait mon père en... 1954 ! Pour l'appeler, il fallait demander le « 24 à Manosque ».
Avant d'entrer dans le vif du sujet un petit sketch de circonstance...
Ouais, un peu ringard, mais pour les octogénaires comme moi,
ça leur rappellera sûrement quelque chose !
Vous pouvez le mettre en route ou l'arrêter en cliquant ci-dessus sur le symbole :
Après avoir compris comment fonctionnait le Télégraphe, il est aisé de comprendre comment on a pu passer du télégraphe au téléphone… Mais on a mis plus d’un siècle avant d’arriver au téléphone portable dont nous nous servons tous les jours !
Alors, après avoir visité le musée des Arts et Métiers de Paris, et avoir été « bluffé » par Jean GODI, un internaute qui s’est passionné pour le sujet (cf. Le site très détaillé de Jean GODI) je vais pouvoir vous en conter les différentes étapes de façon succincte…
Nous allons passer rapidement sur le « Fonoscopio » ou « téléphone à ficelle » qui était un jouet utilisé par des enfants Équatoriens et dont on n’aurait jamais entendu parler si le physicien anglais Robert HOOKE n’en avait pas parlé en 1665 (Robert HOOKE est un physicien touche-à-tout génial qui a inventé un tas de mécanismes dont un télégraphe aérien avant la lettre (cf. Article sur le Télégraphe).
Il s'agissait d'un système reliant deux dispositifs acoustiques avec un fil tendu entre les deux.
Dans un de ses ouvrages, HOOKE évoque en effet que « en employant un fil tendu, j'ai pu transmettre instantanément le son à une grande distance (de l’ordre de 150 à 200 yards) et avec une vitesse sinon aussi rapide que celle de la lumière, du moins incomparablement plus grande que celle du son dans l'air ».
Le « Fonoscopio » était en fait constitué de deux tubes coniques en métal ou en carton, dont un bout était fermé par une membrane tendue de parchemin, au centre de laquelle était fixée, par un nœud, la ficelle destinée à les réunir (de préférence en soie pour un meilleur résultat ou en coton tressé). Quand deux tubes de ce genre sont ainsi réunis et que le fil est bien tendu, comme on le voit ci-dessous :
Il suffit qu'une personne applique un de ces tubes contre l'oreille et qu'une autre personne parle très près de l'ouverture de l'autre tube, pour que toutes les paroles prononcées par cette dernière soient immédiatement transmises à l'autre, et l'on peut même converser de cette manière à voix presque basse.
Dans ces conditions, les vibrations de la membrane impressionnée par la voix se trouvent transmises mécaniquement à l'autre membrane par le fil qui, comme l'avait constaté HOOKE, transmet les sons beaucoup mieux que l'air).
Il a fallu attendre plus d’un siècle la découverte du courant électrique pour donner à des hommes curieux de tout l'idée de transformer une impulsion électrique en sons audibles par l’oreille de l’homme !
Pas évident, mais c’était sans compter sur le génie d’un tas de passionnés et on doit le tout début du téléphone à un génial mécanicien italien, du nom d’Antonio MEUCCI qui eut l’idée d’utiliser l’électricité pour faire vibrer une membrane de bois à l’aide d’un électroaimant pour mettre au point dès 1836 son « Télettrofono », l’ancêtre du téléphone.
Émigré à Cuba en 1835 puis aux Etats-Unis en 1850, les américains peuvent s’enorgueillir de « l’invention du téléphone » grâce à lui, alors que n’importe qui vous citera en premier Graham BELL qui ne déposa son brevet, en le copiant sur la trouvaille de l’un de ses compatriotes qu'en 1876 seulement.
Il a fallu attendre l’année 2002 pour que le très officiel USPTO (l’Office Américain des Brevets et des Marques Commerciales) attribue officiellement la paternité du téléphone à Antonio MEUCCI suivi ensuite d’Elisha GRAY puis seulement d’Alexander Graham BELL dans cet ordre…
En fait, le principe du téléphone électrique a immédiatement été repris par l’américain Elisha GRAY, un « Quaker » de l’Ohio, forgeron, puis charpentier et constructeur de bateaux, qui a ensuite racheté avec Enos BARTON en 1869 l’entreprise « Western Electric Company » fondée en 1856 par Georges SHAWK.
Elisha GRAY dépose le premier brevet d’invention du « télégraphe musical », en fait, du téléphone électrique, le 14 février 1876, le jour même… où Alexander Graham BELL, un ingénieur Écossais émigré au Canada dépose son brevet de « télégraphe harmonique » qui ressemble étrangement à celui de GRAY.
Bref, si spontanément on cite BELL comme l'inventeur du téléphone c'est qu'il est le premier à l'avoir industrialisé. Il a fondé pour ça dès 1877 la « Bell Telephone Company » et il avait baptisé son téléphone « Vibraphone ».
Le « Vibraphone » de Graham BELL
Il était constitué de bois et de fil trempé dans de l’acide (pour favoriser la transmission des ondes sonores).
Mais ces trois premiers « inventeurs du téléphone » vont désormais déclencher toute une chaine d’inventions du téléphone un peu partout dans le monde qui ont conduit à améliorer ses premiers balbutiements !
Ainsi, en 1879, l’ingénieur français Clément ADER, qui rêvait de construire et faire voler « un engin motorisé plus lourd que l’air » (et qui le fit effectivement décoller en 1890) avait absolument besoin d’argent pour ses recherches.
Pour son engin volant, il s’était inspiré de la morphologie d’une chauve-souris pour mettre au point son premier modèle baptisé « Éole » puis son second « l’Aquilon » !
« L’Éole » de Clément ADER, puis « L’Aquilon » ou « l’Avion III »
Dès 1879, Clément ADER s’intéressa donc à l’invention de BELL et va participer à la création du premier réseau téléphonique (alors privé) de Paris avec Louis BREGUET, Cornélius ROOSEVELT et François RODDE au sein de la Compagnie des Téléphones GOWER, de l'ingénieur américain Frédéric Allen GOWER.
Devenue la « Société Générale des Téléphones » en 1880, la société lance en 1881 le « Théâtrophone », sur une idée géniale d'ADER qui, à l’aide de micros installés de chaque côté de la scène de l'Opéra Garnier, permettait « d'écouter l'opéra en restant chez soi ».
Il s'agit de microphones au carbone à simple phase, une technologie ancienne qui ne permettait pas un très bon rendu acoustique et musical, et même si les micros sont installés de chaque côté de la scène, cela ne signifiait pas que le spectacle était retransmis en stéréophonie.
Le système sera rapidement étendu à d'autres salles de spectacle et en très peu de temps, et Clément ADER va accumuler ainsi une belle fortune.
Ici, on peut voir le standard qui permettait de connecter le Théâtrophone aux scènes de théâtre
Il s’empresse aussitôt de multiplier les contacts influents que cela lui permet au sein du gouvernement pour faire aboutir son projet d’une machine de guerre volante, mais revenons au téléphone !
Parallèlement à ce développement, Graham BELL avait un oncle du nom de SYMONDS qui, lors d’une visite à son neveu à Brantford au Canada, avait acquis un appareil de son neveu et l’emporta en Australie.
Lors de notre escapade en Australie en 2019 j’ai eu la chance de visiter le MMTM (Musée Municipal des Techniques de Melbourne) qui m’a permis d’en apprendre un peu plus sur cet oncle de BELL…
Cet émetteur se trouve au musée des techniques de Melbourne
Dès 1869, à partir de cet échantillon d’émetteur couplé à un récepteur du « télégraphe harmonique », l’oncle SYMONDS développa un réseau téléphonique sur le continent australien oriental (à savoir les trois principaux états du Queensland - Brisbane, à la nouvelle Galles du Sud - Sydney et au Victoria - Melbourne).
Ces téléphones ne convenaient que pour les services à courte distance et de poste-à-poste, et les premiers ne disposaient même pas de système d’appel, obligeant l'appelant à hurler dans le micro ou à appuyer sur l'émetteur pour attirer l'attention du destinataire !
Mais, très vite, la technique s’améliora et on vit apparaître les premiers « combinés » émetteur-récepteur.
Fin 1880, le Département des Postes et Télégraphes de Melbourne avait mis en place un réseau téléphonique municipal reliant la police, les pompiers, les bureaux du gouvernement, le parlement et le palais présidentiel.
La même année, la toute nouvelle « Melbourne Telephone Exchange Company » établissait un premier central téléphonique de 100 lignes, et avait réussi à connecter les uns aux autres les postes téléphoniques point-à-point existants.
En 1884, la MTEC comptait 730 abonnés au réseau téléphonique et avait traité plus de 7700 appels. L'augmentation du nombre des abonnés dépassait tellement les prévisions qu'on dut, à cette époque, agrandir le bureau central et le transférer dans un bâtiment plus vaste.
Mais sans plus évoquer le développement du téléphone à Melbourne, qui paradoxalement s'était développé plus rapidement qu'en Angleterre, revenons en France.
Le 1er mai 1878 : le Maréchal Mac Mahon, président de la République inaugure l'Exposition universelle de Paris et un des journalistes présents rapporte qu’il y a vu : « Deux merveilleuses inventions ayant pour but les transmissions du son et de la voix humaine : le téléphone et le phonographe, marqueront notre siècle comme une des plus grandes victoires de la science… »
À partir de 1879, l’équipement en téléphone va prendre véritablement son essor en France grâce à Clément ADER qui a maintenant les moyens industriels de production.
Son associé, Louis BREGUET, va le quitter pour rentrer chez lui en Suisse (il fait en effet partie d’une famille protestante suisse) où il rencontrera d’ailleurs moins de succès avec le téléphone mais ses recherches vont l’amener à améliorer la bobine d’induction d’Heinrich RUHMKORFF que des générations d'élèves français ont connu puisqu'en physique, en classe de seconde on étudiait les propriétés de l'électricité et on nous démontrait qu'on pouvait supporter plusieurs milliers de volts tant que l'intensité était très basse !
Et Louis BREGUET se tourne alors vers d'autres activités dont la fameuse montre de luxe suisse...
Une montre BREGUET à 150 000 € !...
Que va d'ailleurs reprendre avec brio son fils Antoine BREGUET, puisque cette marque est l'une des meilleures ventes de l'horlogerie de luxe, encore actuellement !
Deux combinés Clément ADER modèles 1880 et 1885
Et rapidement, de 1890 à 1920, le combiné va évoluer de façon significative...
En 1890 Clément ADER sort son combiné dit « la machine à coudre » qui a l’avantage de produire l’électricité nécessaire pour l’appel à l’aide d’une magnéto et il imagine le premier combiné micro-à cornet-écouteur qu'il l'améliore en 1894 avec batterie incluse.
Modèle dit «machine à coudre» d'ADER de 1890 et le mobile à combiné BERTHON-ADER de 1893
Et rapidement, de 1890 à 1920, le combiné va évoluer de façon significative un peu partout dans le monde à l’initiative des américains essentiellement parce qu’ils ont pris un temps d’avance...
Modèle MILDE 1893 et MORS Abdank 1896
Modèles PICART-LEBAS 1900 version mobile ou mural
Modèles 1902 EURIEULT en console et mural
Modèle «Berliner» 1910 puis 1920 avec levier à 13 directions… début de la numérotation auto.
Modèles JACQUESON à magnéto frontale de 1905 , MARTY 1 à magnéto latérale de 1910
Modèle MARTY 2 de 1911 et ASCOM-MARTY à magnéto latérale de 1913
Le modèle MARTY à magnéto latérale, fabriqué par l'Association des Ouvriers en Instruments de Précision (AOIP) en 1910 qui répondait à un cahier des charges précis de l'Administration des PTT fût de loin le plus commun et utilisé.
La lignée des postes MARTY débute en 1910 avec le modèle à magnéto latérale, fabriqué par l'Association des Ouvriers en Instruments de Précision (AOIP) est composé d’une structure en bois et d’un combiné AOIP.
Il évoluera jusqu'au modèle 1941, en passant par une version 1934. Il commence par hériter d’un combiné plus performant, déjà exploité par le poste PTT 24 que l'on verra ci-après.
Ensuite, la version 1941 se veut plus sobre (crochet commutateur en métal peint, piétements chromés remplacés par des patins en caoutchouc)
Téléphone à cornet Thomson 1910 (nécessité pour l’hygiène du micro…) et en 1923 on y rajoute un cadran !
Mais ces modèles de téléphone nécessitaient toujours une intervention manuelle pour les relier entre eux.
C’est à partir de 1900 que se situe la création d'énormes centraux téléphoniques dans lesquels il fallait que des « Demoiselles du Téléphone » relient les postes entre eux avec des fiches... chacun des standards étant également reliés entre eux. Vous imaginez l'imbroglio de câbles électriques que cela nécessitait !
A Busnes dans le Pas-de-Calais, le petit village natal de mon épouse Martine, il n'y avait pas de bureau de poste. Comme dans de nombreux autres villages le standard était installé dans l'unique café du village et c'était « la tante Marie-Louise » de Martine qui tenait à la fois le bar et le standard !
J'ai pu trouver ci-dessous une photo d'un tel standard... Celui de gauche pouvait faire se connecter 100 lignes entre elles, celui de droite 50 seulement mais ce n'était même pas le nombre d'abonnés du village de Busnes...
Le standard en lui-même pouvait se connecter à celui de la Poste de Béthune située à une vingtaine de Km qui, à son tour pouvait se connecter à un autre standard régional !
À chaque abonné correspondait une fiche et une prise jack
Et il fallait brancher la fiche dans la prise correspondante dès l'appel !
Le Central régional était bien plus conséquent, qui employait plusieurs opératrices que l'on avait comme partout en France baptisé les « Demoiselles du Téléphone » !
« Les Demoiselles du Téléphone » est une expression reliée à la téléphonie française au début du 20ème siècle, pour désigner des jeunes femmes exerçant la profession de téléphoniste à une période où le réseau téléphonique commuté (RTC) était assuré par des commutateurs téléphoniques manuels.
« Les Demoiselles du Téléphone » mettaient alors deux personnes en relation téléphonique grâce à « un système de cordons souples munis de fiches et de tableaux d’arrivée et de départ d’abonnés ».
Saviez-vous que ces demoiselles étaient alors recrutées avec le même soin que plus tard, les compagnies d'aviation mettaient à recruter leurs hôtesses de l'air ? ...
Elles devaient obligatoirement être célibataires « de bonne famille », avoir reçu une excellente éducation et posséder une morale irréprochable, cultivées, posséder au moins une deuxième langue.
Et, comme tous les employés des Postes et Télécommunications, elles devaient bien entendu connaître par cœur les noms et les numéros des 90 départements français, de leurs chefs-lieux et leurs sous-préfectures. C’était une constante quand on passait le certificat d’études… L’instituteur nous engageait à conjointement passer l’examen d’admission aux PTT…
De plus les « Demoiselles du Téléphone » prenaient un engagement de discrétion absolu, pratiquement l'égal du secret professionnel des médecins, car elles étaient amenées à entendre éventuellement les conversations de leurs abonnés !
Console de Central (extrait de la Série NetFlix Espagnole « Les demoiselles du Téléphone)
Bon, la vidéo de 2 minutes qui suit est en anglais, mais elle illustre bien ce qu'était le travail des « demoiselles du Téléphone) même si ici ce sont des Papys qui s'amusent à refaire fonctionner un vieux standard !
Puis de 1900 à 1920, la croissance du réseau téléphonique a été telle que, le recrutement et l’emploi d’un nombre suffisant d’opératrices étaient devenus de plus en plus problématiques et il a fallu se résoudre à automatiser les centraux, d'autant que de nombreux ingénieurs ont vu là une source de revenus confortables tellement la différence, à l'usage, était à l'avantage des machines !
À Paris, où le développement rapide du téléphone avait nécessité, dès la fin du XIXème siècle, la création d'une douzaine de « Centraux Téléphoniques » chaque abonné est alors rattaché à un « Central », primitivement désigné par une lettre de l'alphabet allant de A à O, dite lettre-indice (le J et le N ne sont pas attribués pour éviter toute confusion, auditive ou visuelle, avec le I et le M).
Les Centraux téléphoniques installés dans des immeubles spécialement construits pour le téléphone (et dont bon nombre existent encore aujourd’hui et font figure de monuments historiques) reçoivent assez tôt un nom représentatif correspondant à leur emplacement ou au quartier qu'ils desservent.
L'ordre alphabétique parcourt Paris en sens elliptique tout comme les arrondissements : partant du centre, il balaie la rive droite d'ouest en est, puis la rive gauche dans le sens inverse, pour revenir au centre :
- Avenue de l'Opéra, (bureau A) ;
- Avenue de Wagram, (bureau B) :
- Quai de Seine, (bureau C) ;
- Place de la République, (bureau D) ;
- Rue de Lyon, (bureau E) ;
- Avenue des Gobelins, (bureau F) ;
- Boulevard Saint-Germain, (bureau G) ;
- Rue Lecourbe, (bureau H) ;
- Rue de Passy, (bureau I) ;
- Rue Gutenberg (poste central ouvert en 1894 ; bureau K) ;
- Rue Lafayette, (bureau L) ;
- Rue Étienne Marcel, (bureau M) ;
- Rue d'Anjou, (bureau O).
En 1891, l'Américain Almon-Brown STROWGER dépose un brevet pour le premier système automatique.
L'année 1897 sert souvent de référence dans le développement du système pas-à-pas de STROWGER.
C’est en effet cette année-là qu’a été mis en service le premier central public comportant plusieurs étages de sélection avec, chez les abonnés, une installation simplifiée munie d'un cadran de numérotation.
Le rôle du central consistait à établir, pour chaque appel, une continuité électrique entre les abonnés en communication à travers un commutateur.
Le signal électrique de la parole était analogique de bout en bout. On a donné à cette technique le nom de « commutation analogique » ou encore « commutation spatiale » parce que les liaisons entre abonnés étaient réalisées physiquement dans l'espace.
De ce simple fait, les dix années suivantes furent extrêmement fertiles en innovations, et le système atteindra sa maturité autour de 1910.
Le système de commutation STROWGER desservait déjà 200000 abonnés, pratiquement tous aux Etats-Unis.
Malgré cela, ce n'est finalement qu'au lendemain de la première guerre mondiale que l'automatisation du réseau téléphonique local prit vraiment de l'ampleur.
De 1897 jusqu’à 1960… Le commutateur STROWGER a été le système le plus répandu dans le monde.
En 1913, la France importa un central STROWGER de 9000 lignes, qui fût aussitôt installé pour expérimentation à Nice… Le dernier central de ce type fut démonté à Bordeaux en 1979 !
En effet, dans les années 1960 les progrès de l'électronique ont permis une approche radicalement différente et qui n'a pas fini d’évoluer.
Avec l’électronique, le central convertit dès son entrée, le signal de la parole en une suite de valeurs numériques, qui représentent les amplitudes de ce signal que l’on dit « analogique » à des instants successifs ou instants d'échantillonnage, régulièrement espacés dans le temps.
A l’instar de STROWGER, et pendant le même temps « WESTERN ELECTRIC » mettait au point un modèle de combinés automatique avec cadran pour composer le Numéro de l’abonné…
Le tout premier cadran automatique (à gauche) puis rotatif sur les modèles Thomson-Houston à cornet.
Et, bien entendu, parallèlement, « Western Electric » imagine son propre commutateur automatique qu’il baptise « PANEL » pour équiper les centraux téléphoniques correspondants qui deviennent automatisés tout en s’adaptant aux différents autres systèmes !
En France (et aussi en Europe), le système Américain « PANEL » a été amélioré dès 1910 par « BELL LABS » qui a proposé son propre système baptisé « ROTARY » beaucoup plus souple et rapide.
Le système français de type pas-à-pas est un hybride qui s'inspire à la fois des systèmes « ROTARY » et « STROWGER ». Il est de surcroît simplifié à l'extrême pour être le moins coûteux possible.
Le 9 avril 1924, la Compagnie des Téléphones Thomson-Houston rachète alors le brevet de ce système à son concepteur M. BARNAY.
Dès l’après-guerre en France, il est adopté pour interconnecter les différents bureaux de poste d'une ville ou d'une zone d'appel locale.
De véritables bijoux de technologie… Ce dont vous vous rendrez compte avec la petite vidéo de 1 minute qui suit !
Rapidement on va construire des postes téléphoniques non plus en bois comme ceux du Français PICART-LEBAS à magnéto puis à cadran capable de desservir plusieurs postes.
Puis le combiné automatique s’améliore quant à son efficacité et son esthétique grâce à l’utilisation, entre autres, du fer, du maillechort et de la bakélite.
Le premier combiné à cadran 100% français est conçu par les ateliers des Postes et Télécommunications en mai 1923 par l’ingénieur BARNAY, qui a déposé à Paris un brevet pour « un système rotatif de commutation automatique » qui est délivrée 24 janvier 1924.
Il débouche sur « le combiné mobile automatique » français équipé d’un cadran rotatif qui prends également en compte l’alphanumérique puisque la plupart des Commutateurs téléphoniques français et les numéros des abonnés sont affublés, en préfixe, du nom de leur emplacement (ville, quartier ou rue).
Modèle « PTT 1924 »
En 1928, lorsque les numéros d'abonnés vont pouvoir se connecter automatiquement, avec l'augmentation du nombre d'abonnés, on voit apparaître des numéros à 7 caractères dont les 3 premiers sont les trois lettres capitales des « initiales en gras » du nom du central téléphonique (et le reste demeure en minuscules maigres qui n'ont pas besoin d'être utilisées - par exemple « ANJou » ou « PASsy ») suivi de 2 groupes de 2 caractères numériques allant donc du numéro 00 00 au numéro 99 99 qui est le numéro propre à l’abonné sur ledit central.
Qui ne se souvient de la publicité au cinéma dont le concepteur était « Jean-Mineur Publicité »?
Il faisait sa propre promotion en annonçant son N° de téléphone comme le 1er Numéro de Paris : « BALzac 00 01 »; la petite vidéo de 30 secondes qui suit vous rappellera les bons souvenirs des « bonbons, caramels, esquimaux, chocolats » !
C'était autrement plus romantique d'appeler « PASsy 21-31 » que le « 727-21-31 » et on avait ainsi un bon moyen mnémotechnique de retenir le numéro de ses petites amies !
Quoique... des expériences ont prouvé que le cerveau humain était capable de retenir facilement des séries de 10 chiffres. Faites l'essai; lorsqu'il y a 11 chiffres dans un numéro, il est beaucoup plus difficile de ne pas faire d'erreur, à moins de les associer par groupe de trois ! 33 607 871 699 au lieu de 33 6 07 87 16 99 !
Et le cadran rotatif s'est imposé de façon internationale à l'instar de ces deux-là :
Puis, petit à petit, ces numéros seront incrémentés d’un caractère supplémentaire au fur et à mesure de l’agrandissement des centraux passant de 7 à 8 caractères pour atteindre les 10 voire 11 caractères numériques dont nous nous servons aujourd’hui !
Et les postes mobiles ne cesseront de s’améliorer petit à petit, bien que, hors Paris et des grandes métropoles, la province soit restée longtemps à la traine, puisque l'on a continué, jusqu'aux environs des années 1950, à se servir de centraux téléphoniques manuels pour des raisons de coût.
Ainsi je vous ai signalé que le bureau du service des mines de mon père avait comme numéro le « 24 à Manosque » jusqu'en 1956 !
Il fonctionnait encore de façon manuelle ! Et comme dans les années 60 il existait encore des centraux manuels, ERICSSON avait d'ailleurs dû mettre au point un combiné spécial « à levier » à la place des combinés à manivelle en bois qui avaient près de 50 ans en utilisant la carcasse des combinés ERICSSON à cadran rotatif en bakélite noire imaginés pour les commutateurs automatiques.
Téléphones « ERICSSON » fabriqués à Colombes en 1943 avec levier et avec cadran
Téléphone « ERICSSON » : Petit-à-petit, le modèle se modernise et change d'aspect
Le téléphone « ERICSSON » fabriqué à Colombes en 1943 version murale avec cadran
Puis au cours des « trente glorieuses », nos fonctionnaires des PTT ont soudain débordé d'imagination d'abord avec les modèles SO.CO.TEL uniformément noirs qui sont devenus gris ton-sur-ton puis de toutes les couleurs !
Le poste le plus largement fabriqué et utilisé en France restera le « S 63 ». Il tient son nom de l'abréviation SO.CO.TEL (Société des Constructeurs de Téléphone) et de sa date de conception, 1963.
C'est un poste de fabrication moderne : châssis et coque en plastique injecté, circuit imprimé recevant tous les composants électroniques, sonnerie intégrée à volume réglable. La première version est fabriquée en couleur grise.
Il est par la suite décliné en bleu, en marron, en rouge et en couleur ivoire. On lui adjoint dès 1981 un clavier à numérotation décimale, puis un clavier multifréquence.
Utilisée sur les premiers centraux électroniques, il possède les dernières innovations techniques : régulation automatique du courant de ligne, anti-surtension pour l'écouteur, possibilité de connecter plusieurs postes en parallèle. C'est aussi avec le « S 63 » qu'apparaît la prise gigogne.
Modèles « SOCOTEL » 1963 standard à cadran rotatif.
Pour les inconscients comme moi, mes parents le verrouillaient avec un cadenas !
Le modèle « SO.CO.TEL S 63» standard à cadran rotatif se décline dans toutes les couleurs…
Modèles « SO.CO.TEL S 63» version murale à cadran rotatif
Modèles « SOCOTEL » 1963 à cadran rotatif de couleur puis bicolore…
Et les designers suédois se sont défoulés avec le nouvel Ericsson « ERICOFON - conçu pour les dames » 1956 à 1976 (ERI, pour ERIcsson, CO, pour Compagnie et FON, pour teleFON).
Et les designers suédois se sont défoulés avec le nouvel « ERICOFON » 1956 à 1976
Modèle « Northen Electric » Canadien CONTEMPRA 1968
Modèle TELIC P23 spécialement conçu en acier pour les ateliers
Ou le plus professionnel Modèles « ITT CORTELCO » 1968 à touches
Modèle « SO.CO.TEL » à touches ivoire puis bicolore
Modèle « TÉLIC » 1975 fabriqué par ALCATEL à Strasbourg (cadran rotatif puis à touches)
Modèles « HPF ASCOM » CONFIDENT 1980 simple et pro fabriqué à Bonneville en Haute Savoie
Modèle « HPF ASCOM » LADY 1980 fabriqué à Bonneville en Haute Savoie
Modèle « HPF ASCOM » LADY 1986
Modèle ASCOM « HPF TELIC » TT284 1980
Modèle MATRA Communication « CHORUS » 1986
Modèle DEPAEPE à clavier 2000
Puis Siemens met au point depuis les années 2000 des téléphones pour la bureautique de plus en plus perfectionnés avec sa série « TIPTEL Ergophone », avec agenda intégré, répondeur-enregistreur et même connexion informatique.
Modèle SIEMENS « TIPTEL » à touches
Enfin, petit-à-petit, exit les téléphones combinés analogiques dans les années 1990 qui ont peu à peu cédé la place aux combinés portables sur base fixe « DECT » qui se sont rapidement succédés en 30 ans offrant jusqu’à 6 postes secondaires complémentaires.
La technologie « DECT » a en effet été créée dans les années 1990 : elle utilise les ondes radios pour transmettre les communications entre un téléphone sans fil et sa base.
L'acronyme DECT signifie « Digital Enhanced Cordless Telecomunications », autrement dit « téléphone sans fil numérique amélioré ».
Tous les fabricants se sont lancés sur ce nouveau marché du téléphone fixe radio mobile et on a vu apparaître des modèles de plus en plus performant… Le top en 2021 étant « l’Alcatel LUCENT 8262 » !
Toutefois, si l’on considère seulement le progrès… attirons donc l’attention de nos lecteurs sur la dangerosité de cette technique DECT, car elle représente l’arme de stress massif en nous imposant une très haute fréquence de 1,8 GHz (soit plus de 3 milliards d’alternances par seconde !) en ce qui concerne les ondes radio que ces téléphones émettent !
Le « PANASONIC » TG8622 et le « GIGASET » AS470
Modèles allemands « SINUS CONFORT »
Les « ALCATEL LUCENT » D285 et le top des Top le 8262
Toutefois, avant de nous lancer sur l'histoire de l'avènement du « portable Smartphone » que vous retrouverez plus avant, revenons un peu en arrière… depuis le début de la démocratisation de l’usage du téléphone jusqu'à la fin de ce XXème siècle qui fut riche en innovations.
Dans l’immédiat après-guerre, l’engouement du téléphone en France fut tel que l’opérateur public unique qu’était l’administration des PTT, il fallait encore patienter plusieurs mois pour obtenir un abonnement téléphonique !
C’est ce qu’essaya de palier la mise en place des cabines téléphoniques publiques.
LES CABINES PUBLIQUES
Les premières cabines téléphoniques publiques furent installées dès 1884 dans 82 bureaux de postes et télégraphes de Paris et dans 77 villes de province. Ce service s'est ouvert au public le 1er janvier 1885.
Gravure montrant la toute 1ère cabine téléphonique publique 1884, puis 1904 et 1940…
Jusque-là elles étaient à l’intérieur des bureaux de poste et n’étaient pas automatisées.
Puis on les a installées à l’extérieur un peu partout mais ces cabines publiques automatisées nécessitaient d’être utilisées avec de la monnaie ce qui engendrait des coûts de gestion assez élevés puisqu’il fallait régulièrement y prélever la recette et qu’elles étaient une proie facile pour des vandales !
Alors, on les a perfectionnées au fil des ans en les rendant complètement transparentes mais surtout automatiques en utilisant des systèmes d'encaissement des communications par cartes à puces jetables que l’on achetait dans les bureaux de postes ou de tabac.
De la machine à sous à cadran rotatif à la machine à cartes téléphoniques à touches...
Cartes téléphoniques à puces
Il existait plusieurs modèles de cartes qui comportaient 20, 40 ou 120 unités.
Et la mode se lança de collectionner les cartes à puces usagées qui comportaient des publicités car elles étaient quelquefois offertes par les marques en tant qu’objets publicitaires.
Pour les rendre attrayantes, l’administration des postes et télécommunications avaient même instauré des plages horaires pendant lesquelles le coût des communications pouvait être réduit jusqu’à 65 % !
La France comptait 290.000 cabines téléphoniques en 1996. Leur utilisation n’a malheureusement jamais cessé de baisser, entre 2007 et 2008, le chiffre d'affaires qu'elles ont rapporté avait chuté de 20 % environ chaque année.
Pourtant, les Français y restaient attachés, notamment dans les campagnes et chez les plus de 60 ans.
Le service universel prévoyait que chaque commune de plus de 1000 habitants devait en posséder une sur son territoire, et une de plus pour chaque tranche de 1500 habitants supplémentaires.
Environ 45000 cabines avaient été ainsi subventionnées, les autres devaient, elles, être rentables. Autant dire que le dossier était surveillé par les élus locaux qui tenaient à leurs cabines...
Mais le progrès a fait abandonner définitivement l’exploitation des cabines publiques, car la vraie révolution qu’était celle de l’avènement du portable était en train de se dérouler sous nos yeux !
Dans les années 1970 en effet les inventions se sont succédées. D’abord le téléphone est devenu mobile. Un certain nombre de happy-few pouvaient se faire installer le téléphone dans leur voiture.
Dans les années 1990 je m’étais fait plaisir en achetant dans une vente aux enchères publique une voiture de prestige… Une Daimler Jaguar double six (12 cylindres !). Elle était équipée d’un téléphone… dont j'ai profité.
Dans la même période d'évolution, il y a eu également le « Minitel ».
Le « Minitel » (pour « Médium Interactif par Numérisation d'Information TÉLéphonique ») est un type de terminal informatique destiné à la connexion au service français de Vidéotex baptisé « Télétel », et commercialement exploité en France entre 1980 et 2012.
Historiquement, en 1977, un Inspecteur général des finances, Alain MINC, fût invité à faire une grande enquête sur l’informatisation de la société française et son rapport aboutit à la décision de lancer une connexion de terminaux grand public.
Jusqu’en 1980 on étudia la question, et il fut décidé de tenter une première expérience à Saint Malo où ont été mis en place 55 terminaux « minitel » chez des particuliers (la Bretagne avait été choisie par la présence de « l’école centrale Supéléc » à Rennes qui s’est prêtée tout naturellement à cette étude dans le cadre de sa recherche).
En 1982 les PTT lancent l’annuaire électronique avec comme numéro d’appel le 3611.
En 1983, Claude PERDRIEL, un homme de presse qui possède plusieurs titres dont Sciences et Avenir, Challenges, Historia et Le Nouvel Observateur lance le « minitel Rose » sous le code « 3615 ULLA ».
Dès l’année suivante est lancée une messagerie gratuite sous le code 3613 et dès 1985 un million de familles sont connectées. Le Minitel atteint enfin sa rentabilité en 1990 et en six ans à peine, il compte plus de 10000 fournisseurs de contenus pour 26000 services actifs !
Comme de 1990 à 1998, à son apogée, je ne résidais pas en France, puisque le plus clair de mon temps était consacré à mes missions dans l’Ex-Union Soviétique, je ne l'ai pas beaucoup utilisé… Je l'ai essentiellement utilisé pour quelques informations, les résultats du baccalauréat des enfants et l’annuaire des PTT !
Mais comme il était distribué gratuitement par France -Télécom… Nous en avions un à la maison !
Au début des années 1990, le Minitel équipait 6,5 millions de foyers. Il dépassait de loin le nombre d'utilisateurs du réseau CompuServe, qui offrait en Amérique du Nord les mêmes services.
De 1990 à 1998 je me suis beaucoup servi de CompuServe qui était le fournisseur de services en ligne que la Communauté Européenne et « Véritas-Tecnitas » l’entreprise pour laquelle je travaillais pour la Communauté Européenne en Union Soviétique nous imposait de l'utiliser pour nos communications avec le siège !
CIS (ou CompuServe Information Services), était le premier des grands fournisseurs de services en ligne aux États-Unis. Il a dominé le marché pendant les années 1980 et demeure encore un acteur important au milieu des années 1990, avant d'être mis sur la touche par des « FAI » (Fournisseur d’Accès à l’Internet) comme AOL, en utilisant des environnements graphiques.
Aujourd’hui la société « COMPUSERVE » agit en tant que « FAI » (Fournisseur d’Accès à l’Internet), appartenant à AOL, mais elle est aussi connue pour avoir mis au point un format d'image numérique très répandu, le GIF, en 1987, ainsi que pour avoir offert le premier service de courrier électronique et d'assistance sur ordinateur personnel au grand public dès 1979.
Pendant ce temps dès 1973, un nouveau pas avait été franchi avec la mise sur le marché des premiers vrais téléphones portables individuels !
L’AVÈNEMENT DU TÉLÉPHONE PORTABLE
L'histoire du téléphone portable est assez simple à décrire, à chaque décennie sa génération désigné par son n° de mise à disposition du public (G = Génération) :
- La 1G dans les années 80 (avec le réseau Radiocom 2000),
- La 2G dans les années 90 (avec l'apparition du GSM),
- La 3G pour les années 2000 (avec l'avènement de l'UMTS).
- La 4G apparu en 2010 permets de surfer 10 fois plus vite que la 3G avec un débit de 10 à 80 Mbits/s par utilisateur…
- La 5G qui est en train de se mettre en place en France depuis 2020 va permettre une explosion de services innovants et pour faire court, il n’est que de visionner la vidéo de 3 minutes ci-dessous !
Contrairement à une idée reçue, le passage d'une génération à une autre ne s'accélère pas.
Il est plutôt d'une durée constante et il y a plusieurs raisons à ce phénomène : d'une part la complexité des systèmes augmente exponentiellement d'une génération à une autre et d'autre part chaque génération nécessite l'installation d'antennes relais spécifiques.
Cette opération, appelée « déploiement », prend du temps, d’une à plusieurs années à chaque nouvelle génération.
Il faut enfin qu'une génération soit utilisée un certain temps, quelques années au moins, pour que le déploiement soit rentabilisé. Chaque génération finance ainsi la suivante, les revenus de la 2G/3G et de la 4G ont financés la 5G.
LES ANNÉES 80 ET LES PREMIERS TÉLÉPHONES MOBILES
L'idée de pouvoir communiquer tout en se déplaçant est assez ancienne, puisqu'elle remonte à la fin du XIXe siècle avec les travaux de Marconi.
Cette idée est tout d'abord appliquée au télégraphe sans fil dans la marine, pour des applications civiles (émission de signaux de détresse) ou militaires (communications avec les bâtiments de guerre en pleine mer, à partir de la Première guerre mondiale).
Mais hormis l’expérience tonitruante de Motorola en 1973, il faut cependant attendre le début des années 80 pour voir apparaître les premiers véritables téléphones sans fil.
Ah 1973 ! … On venait d’inaugurer le World Trade Center à New-York, le scandale du Watergate éclatait et Nixon démissionnait, Picasso et Neruda s'éteignaient, Salvador Allende aussi, quand les Américains appuyaient, au Chili, le coup d'État du général Pinochet…
Cette même année, le 3 avril exactement, dans les rues de New York, un homme muni d'un drôle d'objet effectue devant quelques passants médusés un appel téléphonique qui allait révolutionner le monde des télécommunications.
Cet homme, il avait 44 ans, dirigeait un département de recherche chez Motorola… Son nom : Martin COOPER (Il a 92 ans en 2021), et il en est l'heureux pionnier.
Il se souvient : « Je marchais dans la rue avec mon téléphone et les New-Yorkais, pourtant déjà à la page, n'en revenaient pas... N'oubliez pas que les téléphones sans fil n'existaient même pas, à l'époque. Alors, vous pensez, le GSM, c'était de la science-fiction. J'ai effectué plusieurs appels, dont un à un présentateur de radio new-yorkais...en traversant la rue. L'un des moments les plus dangereux de ma vie ! »
Martin COOPER en profite ce jour-là pour appeler l'entreprise rivale BELL et leur annoncer leur défaite en appelant son homologue, Joël ENGEL, chargé de la recherche et du développement chez l’opérateur AT&T. « Allo Joel, c’est Marty. Je t’appelle depuis un téléphone portable, un véritable téléphone portable mobile. »
Motorola remportait la course des télécommunications. L'appel résumait à lui seul la conquête du secteur et prenait acte de l'invention. Les journalistes ont ensuite fait la file pour tester l'appareil, authentifier l'information et la répandre dans le monde.
Martin COOPER a souvent raconté qu'il avait eu l'idée d'inventer le téléphone mobile en voyant le célèbre Capitaine Kirk de la série TV Star Trek.
Il devançait du coup l'équipe de recherche concurrente de chez Bell qui travaillait sur le même projet...
Ce téléphone était le fruit de 15 années de développement autour de Martin COOPER et plus de 100 millions de dollars en coûts de recherche.
Il faut dire qu’en 1973, seules les classes les plus prospères pouvaient assumer le coût d'installation du téléphone dans la voiture et personne n'envisageait alors l'émergence d'une ère nouvelle.
Le modèle historique de Martin COOPER mesurait 25 cm de haut, pesait, à l'époque, plus d'un kilo et si sa batterie permettait une heure d’appel, il fallait 10 h pour la recharger !
Étrangement, la compagnie attendra dix ans pour commercialiser le tout premier exemplaire de téléphone cellulaire privé, le DynaTAC 2000 X dont le nom provient de « Dynamic Adaptive Total Area Coverage », que les américains ont affublé du nom moqueur de « BRICK PHONE ».
Entre-temps, celui-ci avait maigri de 500 grammes pour atteindre le poids plus attractif de 783 g. Lors de sa commercialisation en 1984, il était vendu au prix de 3395 dollars, et il se payait même le luxe d’être disponible en trois coloris : gris sombre, gris et blanc, et blanc clair.
Le DynaTAC suscita la curiosité mais aussi l’enthousiasme du public c’était un vrai défi technologique pour l’époque, mais il ne recevra pas de certification de la part de la FCC (Federal Communications Commission) avant 1983. Paradoxe de l'histoire, c'est grâce à AT&T que le DynaTAC pourra être déployé à l'échelle des USA.
La Ste AT&T « American Telephone & Telegraph Company » a été en effet à l'époque le leader américain des télécommunications de tous types : vocales, vidéo, données et Internet pour les particuliers, entreprises ou encore les agences gouvernementales.
Ce premier téléphone cellulaire a été le point culminant des efforts entrepris chez BELL, qui a d'abord proposé l'idée d'un système cellulaire en 1947, en collaboration avec les recherches menées par Motorola. Bien que Motorola ait été le précurseur du développement du téléphone cellulaire, au cours des années 1968-1983, la société de BELL travaillait sur un système appelé AMPS, qui est devenu le premier réseau cellulaire aux États-Unis.
Et puis, dans les années 1990, la rencontre avec le téléphone portable Motorola : un gros truc ; il était impossible de l'oublier quelque part tellement il était encombrant et lourd…
L'abonnement, que j'avais pris chez le seul opérateur français « RADIOCOM 2000 » à l'époque, était hors de prix, mais il m’avait été imposé par mon employeur, le groupement Intermarché, et faisait partie de la panoplie de la direction logistique dont je m’occupais, pour pouvoir être atteint à n'importe quel moment en cas de problème…
Le MOTOROLA qu’utilisait « RADIOCOM 2000 »
Puis un autre gros progrès, en attendant que les téléphones portables se démocratisent fut l’apparition des boitiers « Bipeurs TAM-TAM, TATOO et ALPHAPAGE ».
Bipeurs « TATOO » et « TAM-TAM »
Bipeur « ALPHAPAGE »
Le principe consistait à appeler un téléopérateur pour lui dicter le message qu’il devait ensuite écrire sur un ordinateur et envoyer sur le numéro qu’on lui avait mentionné.
Celui qui recevait le message n’avait pas d’autre choix éventuellement que de rappeler l’expéditeur du message depuis une cabine téléphonique.
Je me souviens particulièrement de cette époque car ma fille Juliette, alors étudiante en communication, s’était fait embaucher comme téléopératrice par Bouygues-Télécom à Saint Quentin-en-Yvelines où était le siège pour se faire de l’argent de poche !
La durée de vie des bipeurs n’a pas duré longtemps arrêtée brutalement par l’arrivée des téléphones portables et les SMS. Je me souviens qu’il y avait beaucoup de polémique autour des bipeurs.
Les bipeurs étaient considérés comme un bon instrument de contact pour les dealers de drogue et autres chefs de bandes...
Le Tam-tam de CEGETEL est sorti en 1995 et les publicités TV étaient vraiment rigolotes : Cliquer ici pour en voir quelques-unes sur le site de l'INA !
Les derniers bippers terminaux ont été vendus en 1998 et le service arrêté en 1999.
Cegetel a ensuite favorisé la migration vers son service de téléphonie mobile SFR Cegetel.
A l’instar de leur concurrent « TATOO », le « TAM-TAM » de Cegetel, « l’ALPHAPAGE » de France-Télécom était plutôt un « bipeur » pour les plus âgés, et les pros.
C’est qu’ils coûtaient plus cher aussi, 1000 francs au lieu de 400 francs pour un « TATOO ». Mais ils pouvaient afficher plusieurs lignes de texte (4 lignes), ce qui permettait un confort de lecture non négligeable.
À l’époque, le coût du message était de 4,22 francs sur « TAM-TAM » et « ALPHAPAGE » mais de 3,71 francs sur « TATOO »; coût justifié par l'intervention du téléopérateur qui devait encoder sur un ordinateur le numéro du récepteur et le texte que lui adressait l'émetteur avant de le basculer sur le numéro du bipeur récepteur.
Dès 1998 est sorti le « BI-BOP »… Un presque téléphone portable.
C’en était un, mais il fallait être à proximité à moins de 10 m d’une borne de connexion pour pouvoir s’en servir.
Les bornes de connexion « BI-BOP » étaient facilement repérables dans les rues grâce à des autocollants munis de trois traits horizontaux de couleur bleu-blanc-vert placés sur les descentes de gouttières ou les mats des poteaux indicateurs…
Quant aux bornes ou aux kiosques à journaux, il suffisait de s’en approcher pour pouvoir se connecter au réseau téléphonique.
Lancé au départ uniquement dans l’Est, à Strasbourg en 1990, il n’arrive à Paris et à Lille que deux ans plus tard.
Hélas, l’engouement n’est pas vraiment au rendez-vous : alors que France-Télécom prévoyait 500000 abonnés en 1995, l’opérateur n’enregistre que 46000 utilisateurs lors de la fermeture du réseau en 1997.
Il est vrai que le premier « vrai téléphone mobile » populaire est présenté au « COMDEX » le salon informatique annuel de Las Vegas dès novembre 1992 : IBM sort « SIMON » (qui tire son nom du jeu « Jacques a dit… » qui en anglais se traduit par « SIMON Says »).
C’est bien le premier smartphone qu’IBM nomme le « SPC » (pour « SIMON PERSONNAL COMMUNICATOR »).
À l’époque, il est considéré comme un vrai bijou technologique car c’est un téléphone portable rechargeable à écran tactile qui permet d’envoyer des e-mails et qui tient dans la poche contrairement au « BRICK-PHONE MOTOROLA » de Martin COOPER.
En 1996, le Suédois NOKIA met en vente le « COMMUNICATOR 9000 », un portable à clapet qui s’apparente à un organiseur électronique.
Le « NOKIA COMMUTATOR 9000 »
Puis après quelques essais peu probants de Sony avec son petit « Z1 » équipé d’un bras à déplier pour le micro, et Ericsson et son « T10S » avec un clapet pour le micro :
Modèle « SONY Z 1 » et « l’ERICSSON T 10S ».
L’entreprise japonaise « SHARP » sort alors son modèle « J-SHO4 », dans lequel il a intégré un appareil photo qui présente une définition de… 110000 pixels (Il faut savoir qu’aujourd’hui, les smartphones récents proposent une résolution d’environ 40 Méga (40 millions de pixels), soit 363 fois supérieure !)
C’est ensuite le Suédois NOKIA qui remporte un franc succès avec son petit « Dumbphone NOKIA 3310 » (autrement dit, téléphone idiot parce qu’il ne sait que recevoir et donner des appels téléphoniques).
Le légendaire « NOKIA 3310 » suivi de peu par le NOKIA 5210 avec appareil photo et MP3
Ce NOKIA 3310 est tout de même devenu légendaire par sa robustesse et sa popularité, car pour plaire aux jeunes, NOKIA le décline de toutes les couleurs et y intègre le jeu « Snake » un petit serpent qui se mord la queue, puis avec son modèle « 5210 », il va rapidement l’enrichir d’un appareil photo 2 mégas (2 millions de pixels) et un lecteur de musique MP3 !
Puis SHARP sort toute une série de petits téléphones à clapet, bien pratiques car ils tiennent dans le creux de la main, le clapet contenant le micro !
Puis tous les autres l’imitent en sortant des petits téléphones a volet rabattable dont MOTOROLA avec son « StarTac » suivi du « RAZR », puis
Modèle Motorola « StarTAC » 1996 puis son successeur à clapet RAZR 20 ans après.
Il a fallu attendre 2002 pour que le nombre d’abonnements « mobiles » dépasse celui des « lignes fixes » au niveau national. Pour 100 habitants, on compte alors 18 abonnements aux lignes mobiles, contre 17 abonnements aux lignes fixes.
Puis, au fil des ans, les téléphones intègrent de plus en plus de fonctionnalités, et ils deviennent de véritables outils multimédias qui se sont adaptés aux outils « Microsoft » avec leur système d’exploitation nommé « Android ».
En 2007, c’est l’année où l’histoire du Smartphone prend un tournant exceptionnel. Dès le lancement du « iPhone » d’Apple, le succès est immédiat : il est vendu à plus de 6 millions d’exemplaires, et le taux d’équipement bondit à 51 abonnements aux lignes mobiles pour 100 habitants en une année !
L’iPhone 2 G, le 1er Smartphone imaginé par Apple…
« L’iPhone » est un smartphone au design futuriste proposant un clavier tactile et fonctionnant en 2G qui allie performance, fonctionnalités, plein d’options, avec une finition irréprochable aux bouts arrondis et aux lignes épurées, doté d’un grand écran tactile, et qui fonctionne sous « iOS » … (je vous en parle plus avant) et dès son lancement il intègre également la quasi-totalité des fameuses « applications », tant prisées sur les Smartphones « Android » qui font d’ailleurs leur particularité.
Je ne vais pas vous la faire longue à propos de l’iPhone, car on trouve son historique un peu partout sur la toile, mais depuis la date de son lancement en 2007 jusqu’en 2021 avec l’iPhone 12 pro les choses on pas mal évolué… son prix itou, puisqu’il se situe aujourd’hui aux environs de 1049 €.
À votre avis, cela en vaut-il la peine quand on pense qu’on peut trouver sur le marché de l’occasion ou du reconditionnement des iPhone 8 S pratiquement neufs avec mémoire de 256 Go à seulement 300 € et, pour juste appeler et être appelé il y a toujours chez les revendeurs le tout nouveau « NOKIA bon vieux 5210 de Nokia tout neuf qui vaut 10 fois moins ?
« L’iPhone » a continué à évoluer avec de nouvelles fonctionnalités et de nouvelles améliorations logicielles. Le modèle de cette année 2021 double encore plus la photographie, apportant la technologie que nous avons déjà éprouvée avec tous les appareils photo des iPhones précédents.
L’iPhone 12 Pro fait tout ce qu’il peut pour garantir ce label « Pro ». L’écran est magnifique, la capacité de la caméra professionnelle et, lorsque vous pourrez l’utiliser, puisque la 5G est en cours de développement tout au long de cette année 2021, vous vous rendrez compte que les vitesses de téléchargement avec la 5G, sont ultra rapides.
Et cela signifie qu’il y a de nombreuses fonctionnalités que la plupart des utilisateurs n’utiliseront probablement jamais, mais ce n’est pas grave, l’iPhone 12 offre à peu près la même chose que les trois versions précédentes beaucoup moins chères.
En ce qui me concerne, je suis passé par le premier « Nokia CITYMAN 900 » et le « Nokia 3310 » puis, ont suivi trois générations de « BlackBerry ».
J’étais effectivement un fan de « BlackBerry » d'abord parce que, naturellement rebelle, je n’avais pas l’impression de devoir passer par les fourches caudines d’une entreprise américaine (« BlackBerry » était Canadien et se servait d’un réseau et d’un système d’exploitation qui lui était propre), j’ai fini par craquer d’abord pour un « Samsung Galaxy Note » puis trois ans après et par dépit, convaincu par mes enfants qui osaient me traiter de vieux ringard... pour « l’iPhone 8+ » d’Apple, le jour où l’entreprise « BlackBerry » a mis la clé sous la porte… Dommage !
Mon 1er Nokia « CITYMAN 900 » … Mon 1er « Nokia 3310 » ... Mon 1er « Samsung Galaxy note » …
Mon 1er iPhone « 8 S » (et le dernier muni d’un bouton de mise en route) dont je me sers encore aujourd'hui !
De nos jours, les smartphones n’ont plus rien à voir avec leurs ancêtres des années 1990. Pourtant, les mobiles dernière génération deviendront eux aussi totalement dépassés dans quelques années.
En effet, les futures innovations de nos smartphones réservent encore de nombreuses surprises : affichage tout écran, écran pliable (Samsung l’a déjà proposé dès 2020 !) qui permettent un, réseau 5G, ou encore mobile sans batterie.
Le tout dernier Samsung à écran souple au format de 17cm en diagonale (2020)
Rendez-vous dans 4 ou 5 ans pour faire le bilan !
BIBLIOGRAPHIE
J’ai consulté une foultitude de site sur la toile pour retrouver l’ordre chronologique de chacun des modèles dont, pour certains j’ai été amené à capturer les photos, je l’avoue et en particulier l’extraordinaire blog de Jean GODI très complet :
http://jean.godi.free.fr/histoire/index.htm
https://www.uswitch.com/mobiles/guides/history-of-mobile-phones/
https://foreztel.pagesperso-orange.fr/TELEPHONE/COLLECTIONS/COLLECTION.htm#section1
Pour les non-initiés quelle différence entre les deux systèmes d’exploitation « Android » et « iOS » ?
Depuis leur lancement en 2007, « Android » ainsi que la première version « d’iOS » ont, tous les deux, été conçu pour accompagner les tous premiers pas des smartphones.
À l’époque, la principale différence entre eux se trouvait au niveau « philosophie ».
Avec « l’iOS », Apple voulait rendre les smartphones fluides et faciles à utiliser. Il a voulu aussi mettre en place un cycle d’innovation dont il veut faire profiter tout son écosystème.
« Android », il a vu le jour suite à la décision de Google de se lancer dans cette même aventure mais avec un modèle plus économique.
En ce qui concerne Google, contrairement à Apple, son idée n’était pas de produire des smartphones sur lesquels son système d’exploitation allait fonctionner, mais juste de partir à la conquête des fabricants de smartphones afin de les convaincre d’utiliser Android car ce système d’exploitation étant un système « open source » que n’importe qui peut utiliser, les fabricants (comme les utilisateurs) peuvent l’adapter à leurs besoins.
L’iPhone ayant été le tout premier smartphone à avoir vu le jour l’iOS a pris de l’avance et Android doit rattraper un retard accumulé durant les premières années d’existence de l’iPhone.
A l’heure actuelle, il semble que le système d’exploitation de Google soit sur la bonne voie. D’ailleurs, par rapport à l’iOS, il dispose de nombreux atouts qui font d’Android un système d’exploitation très apprécié du côté des utilisateurs. Ces points forts ont alors été classés en 5 catégories :
- Des smartphones pour tous les budgets et un vaste choix de modèles
- Tous les services Google sont intégrés dans les smartphones sous Android
- Un système entièrement personnalisable
- Google assistant, un compagnon très utile
- Android, un vrai système multitâche
En ce qui concerne « iOS »
IOS est un système d’exploitation qu’Apple a développé spécialement pour « l’iPhone », « l’iPad » ou encore « l’iPod touch ».
Il se présente comme un écran de démarrage sur lequel sont rassemblées toutes les icônes qui peuvent être défilées de manière horizontale. Tout comme Android, il dispose aussi de divers atouts qu’il met au profit des utilisateurs. Ces atouts sont alors listés ci-après :
- Une interface plus intuitive
- Siri, une application très serviable
- IOS, un système exclusif qui plait
- Des améliorations constantes côté photos et vidéos
Les deux systèmes d’exploitation partagent aussi des points communs.
Même si « iOS » et « Android » sont des systèmes d’exploitation différents, ils partagent aussi quelques points communs que chaque utilisateur doit considérer avant de faire le choix d’acheter un nouveau smartphone. Ces points communs résultent surtout de certains emprunts mutuels :
- Les magasins d’applications : Android et iOS, au fil du temps, se copient afin de toujours améliorer les services offerts au public qui sont devenus équivalents.
- Appairage bluetooth simplifié : s’il était auparavant une exclusivité des appareils d’Apple, il est désormais disponible sur Android.
- Des fonctionnements qui se sont beaucoup rapprochés.
Au fur et à mesure que la technologie évolue, il faut reconnaître que les deux systèmes d’exploitation tendent à se rapprocher. D’ailleurs, les smartphones sous « Android » et les « iPhone » savent actuellement faire les mêmes choses.
Et, même si Android a été le dernier à voir le jour, il a su rattraper son retard. En termes de performances, la différence n’est pas flagrante
Toutefois, lorsque vous décidez d’opter pour un smartphone sous Android, assurez-vous de bien choisir le constructeur afin de pouvoir profiter des mises à jour et d’avoir accès aux dernières fonctionnalités proposées ; c’est là un de ses défauts car les fabricants oublient souvent de proposer les mises à jour !
Néanmoins, en optant pour un mobile fonctionnant sous Android, vous aurez un vaste choix en ce qui concerne les modèles. Effectivement, il y en a pour tous les budgets et pour toutes les préférences.
A l’heure actuelle, aucune grande différence n’est à soulever entre un smartphone sous Android et un iPhone. Le choix dépend seulement de vos besoins, de vos envies ainsi que de vos aspirations.
D’ailleurs, selon les spécialistes, les deux systèmes d’exploitation vont finir par se rejoindre d’autant plus que leurs fonctionnements se rapprochent de plus en plus.