06/2025 - UN TOURNANT DANS L’HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS

 

ICE  pour Site.jpg

 

 On le laisse faire 0.JPG

 

Ce qui vient de se passer à Los-Angeles pendant le weekend de la Pentecôte (7-8 juin 2025) représente sans conteste un tournant dans l’histoire des États-Unis.

 

ANALYSE

  • Raids du Service de Sécurité de l’ICE à Los Angeles.
  • 2000 soldats déployés.
  • Arrestation du président de SEIU de Californie (SEIU = Syndicat International Uni des Salariés).

Mais l’essentiel est ailleurs : l’usage assumé de la force militaire comme outil de communication politique.

TRUMP a invoqué le « Titre 10 » et surtout « l’Insurrection Act de 1807 » pour prendre le contrôle de la Garde nationale californienne.

  • Oui, il en avait le droit.
  • Mais le problème n’est pas juridique. Il est politique. Moral. Institutionnel. L’esprit de la loi est bafoué.

« L’Insurrection Act » vise les cas extrêmes : guerre civile, effondrement de l’ordre public. Or ici ?

  • Quelques vitrines brisées.
  • Gaz lacrymogènes.
  • Aucune demande d’assistance de la part des autorités locales. Mais des troupes. Des drones. Des blindés.
  • Pourquoi ?

Parce que TRUMP ne gouverne pas, il dramatise. Il ne préside pas, il scénarise.

  • Ce week-end, il n’a pas répondu à une menace : il en a inventé une.
  • Il n’a pas protégé la population : il a imposé un récit. Celui d’un État en ruines, où seul, lui, incarne l’ordre.

TRUMP, LEAVITT, MILLER parlent « d’insurrection » et de « soulèvement ». Mais aucun fait, aucun rapport, aucune déclaration d’élus locaux ne va dans ce sens.

  • Le but : sidérer. Transformer les protestations en guerre.
  • Et les opposants en traîtres.
  • Les images ? Des citoyens désarmés, indignés par des rafles ciblées.
  • Les récits ? Des forces fédérales surarmées, des rues quadrillées, des arrestations arbitraires.
  • Les voix ? Celles de NEWSOM, BASS, des manifestants.

Mais la Maison-Blanche n’écoute pas et veut imposer son propre récit.

Ce n’est pas un dérapage. C’est une doctrine.

  • Même week-end : restriction d’accès pour « l’Associated Press », après un banal désaccord sémantique sur le Golfe du Mexique.
  • Pas anecdotique. Symbolique.

Un pouvoir qui veut aussi contrôler les mots, les cartes, la presse.

Ce que TRUMP teste à Los Angeles, il pourrait l’appliquer ailleurs :

-      Une université contestataire,

-      Une rédaction jugée hostile,

-      Une ville progressiste.

Il suffit d’un mot : « insurrection ». Et la mécanique s’enclenche.

La Constitution est limpide :

-      Liberté d’expression

-      Droit de manifester

-      Séparation des pouvoirs

-      Partage État fédéral / États fédérés

Alors la vraie question n’est plus : « A-t-il le droit ? » Mais :

-      Jusqu’où ira-t-il ?

-      Quels États céderont ?

-      Quels juges fléchiront ?

-      Quels contre-pouvoirs résisteront ?

 

Les démocraties ne meurent pas toujours d’un coup. Elles s’effacent, décret après décret.

 

On le laisse faire 3.JPG

  

TRUMP le sait. Mais il avance. Parce qu’il peut. Parce qu’il veut.

Et parce qu’on le laisse faire !

 

 On le laisse faire 10 350.JPG

 

Un manifestant portait cette affiche, voici ce qu’elle dit :

« Cela n’a pas commencé avec les chambres à gaz.

Tout a commencé avec un parti contrôlant les médias.

Un parti contrôlant le message.

Un parti décidant de ce qu’est la Vérité.

Un parti censurant la parole et réduisant au silence l’opposition.

Un parti divisant les citoyens entre « nous » et « eux » et s’associant à leurs soutiens pour les harceler.

Tout a commencé lorsque de bonnes personnes ont fermé les yeux et ont laissé faire ! »

   

 

On le laisse faire 6.JPG

 

Et ça continue le 9 juin…

 

700 Marines ont été déployés dans les rues, sur ordre direct de Donald TRUMP.


Ce n’est pas une opération militaire extérieure. C’est une démonstration de force contre des citoyens américains.

 
Le Rubicon a été franchi. TRUMP rêvait d’en finir avec les contre-pouvoirs. Il a préparé le terrain pendant 5 ans :

- Secrétaire à la Défense incompétent et soumis.

- Généraux limogés.

- Juristes dociles.

- Institutions purgées.

 

Aujourd’hui, il impose sa propre loi par les armes ! Sachez que « l'Insurrection Act de 1807 » auquel il fait appel pour justifier sa décision n'est prévu que pour les cas extrêmes. Seulement voilà... Aucun tribunal n’a reconnu une insurrection à Los Angeles.

 
Pas de rébellion. Juste un président qui utilise les Marines contre son propre peuple.

 
C'est une violation manifeste du « Posse Comitatus Act » qui date de 1878 !

 
TRUMP militarise le politique. Il transforme des manifestations contre des raids migratoires brutaux en « menace nationale ».

 
Le droit devient un prétexte. L’ordre militaire, une réponse aux désaccords civils, et la peur, un instrument de gouvernement.

 
Ce précédent est lourd. Demain, une grève ? Une mobilisation étudiante ? Un soulèvement autochtone ?

 
Les troupes seront là. L’Amérique entre dans l’ère de la paix de caserne : une paix imposée par la botte, non par le droit.

 
Objectif 2026 : TRUMP veut rejouer la carte de la loi et l’ordre. Tout comme NIXON en 1968 encore que ce dernier était un ange par rapport à l'actuel voyou de locataire de la Maison Blanche. L'affaire du Watergate consistant à espionner le parti Démocrate à son insu était une peccadille par rapport à la gravité de la longue série de crimes et de compromissions de TRUMP. On assiste à une complète déliquescence de la morale publique aux États-Unis.

 
Mais ici, c’est une démocratie que l’on étrangle. Une Amérique qui troque ses tribunaux pour des blindés, et qui acclame la répression comme un match de foot.

 
James MADISON (le 4ème président des États-Unis 1809 à 1817) l’avait dit : « Une armée permanente, en temps de paix, est le plus grand des dangers pour la liberté ».

  
Le danger est là. L’Amérique vacille. Entre la Constitution et la force, il faut choisir.

 

Tout ce qui précède n'est ni une fake new mais bel et bien la réalité. Voici une vidéo tournée par la Radio-Canada :

 

 


 

Et une autre un peu plus détaillée de France Télévision :

 

 


 

 

Et quelques photos des 9 et 10 juin 2025 parmi les centaines publiées sur des réseaux sociaux sûrs :

 

 

 blindés.JPG

Blindés attendant les ordres...

 

2025_06_09_Garde Nationale devant le Detention Center .JPG    Police anti-émeute dans une rue loin du bâtiment fédéral.JPG

Garde Nationale devant le Detention Center et dans une rue loin du bâtiment fédéral.

 

Garde nationale le 10-06.JPG    Police des frontières à Santa Ana le 10_6.JPG

Violentes attaques à la grenade lacrymo à Los Angeles

Et contre des manfifestantes à Sante Ana le 10 juin...

 

 


 



09/06/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 204 autres membres