VICTIME, SAUVEUR, BOURREAU... OU LE « TRIANGLE DRAMATIQUE »
Pour illustrer cet article voici un chant scout qui symbolise le renouveau,
La naissance d'un jour nouveau, la renaissance et le printemps...
Bien adapté à la sortie du «Triangle Dramatique » que j'évoque ci-après !
Pour le démarrer ou l'arrêter cliquez sur les pictogrammes:
Après deux accidents survenus coup sur coup en ce printemps 2025, la perte d'un copain, et un incident survenu dans une assemblée philosophique où il n'aurait jamais dû se produire, j'ai été obligé d'approfondir ma réflexion sur l'origine de ce que je percevais comme une fatalité, mais qui après analyse des faits, n'en était pas une.
Si vous me suivez depuis un certain temps, vous savez que ne m'intêressent nullement ni le pouvoir, ni le leadership, mais juste la volonté de transmettre tout un tas d’idées éclectiques dans l’unique perspective de faire que l’on puisse se sentir mieux vivre dans un monde meilleur...
Et reprenant le leitmotiv de l’un de mes modèles, en l’occurrence, l’humaniste du XIXème siècle Henry DUNANT, le cofondateur des YMCA et le fondateur de la CROIX-ROUGE qui disait, dès 1844 « Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent ! » : Vous aurez tout compris !
A plus de 80 ans, afin de pouvoir sortir d’une obsession qui m’a poursuivi toute ma vie en me la pourrissant, j’ai eu le courage de suivre pendant plusieurs mois une psychanalyse auprès de Catherine, l’une de mes paroissiennes psychothérapeute, qui m’a aidé à enfin me sentir mieux.
Alors j’ai pensé pouvoir vous en faire profiter à votre tour... Et attention, pas du tout à titre de « Sauveur » ! Je m'explique :
VICTIME, SAUVEUR, BOURREAU... Ces trois termes constituent le modèle relationnel du « Triangle Dramatique » baptisé en 1968 « TRIANGLE DE KARPMAN » par son concepteur, un Docteur en Psychiatrie Américain, Stephen KARPMAN qui est parti des travaux de son collègue Eric BERNE quant à son analyse transactionelle pour élaborer un concept encore plus avancé.
L'analyse transactionelle des positions de vie d'Eric BERNE
Eric BERNE (1910 - 1970) et Stephen KARPMAN
La matrice du « Triangle de KARPMAN » est constituée de trois rôles que deux personnes vont adopter chacun leur tour : la victime, le bourreau (ou persécuteur) et le sauveur. D'où l'appellation de « triangle ».
C’est en fait un mécanisme psychologique tout bête que l’on rencontre hélas tous les jours et que l’on peut être amené à adopter inconsciemment !
Il faut en être conscient et savoir comment éviter de tomber dans le piège et surtout s’en sortir. On a tout à y gagner.
C’est ce que nous allons essayer de faire ensemble grâce à l'expérience d’éminents spécialistes qu’ils soient psy-quelque-chose, enseignant, formateur...
C’est le cas de Nathalie MOLLIER qui, intelligemment, en a fait un sujet de formation qu’elle a souhaité comme moi-même laisser circuler librement pour permettre d’atteindre le plus grand nombre, ou, comme mon copain Bernard DUMIGRON dans « www.esotericus.fr », son site extraordinaire consacré à l’ésotérisme pour tous.
Dans toute interaction humaine, il existe des dynamiques subtiles qui influencent vos relations.
Le « triangle de KARPMAN », est un modèle relationnel en psychologie, qui met en lumière trois rôles fondamentaux : la victime, le sauveur et le bourreau.
Comprendre ces rôles et les dynamiques qui les sous-tendent est essentiel pour avoir des interactions efficaces dans les relations interpersonnelles afin de ne plus reproduire les mêmes errances.
La victime se perçoit comme impuissante et démunie face aux circonstances. Elle peut rechercher la sympathie et l'aide des autres, mais peut aussi se complaire dans son état de victimisation.
Le sauveur se caractérise par le désir de secourir les autres. Il peut finir par adopter une attitude paternaliste et avoir tendance à ignorer les limites personnelles des autres.
Le rôle de bourreau (ou persécuteur) implique d'exercer un contrôle ou un pouvoir sur les autres. Le persécuteur peut se montrer critique, autoritaire ou même agressif envers ceux qu'il perçoit comme des victimes et qu'il perçoit comme tel.
Les éléments qui alimentent le « Triangle de KARPMAN » peuvent être multiples et complexes.
Mais pour bien comprendre où je veux en venir, une petite vidéo bien conçue de 4 minutes vaut mieux que de longs discours :
Et pour comprendre le fonctionnement du « triangle dramatique dit de KARPMAN », voici un petit ouvrage très bien fait quant à ses tenants et aboutissants que vous trouverez chez n'importe quel libraire.
Petit cahier d'Exercices de Ch. PETITCOLLIN
Vous pouvez en trouver ci-après un « reader’s digest » sous forme de fichier PDF conçu par Christel PETITCOLLIN en cliquant ici.
Afin de bien comprendre le mécanisme on peut citer « Oui, Mais… » le film d’Yves LAVANDIER (sorti en 2000) avec Gérard JUGNOT dans le rôle du psychiatre, que vous pouvez trouver facilement sur n’importe quel streaming en VOD pour 3 à 4 € mais que je ne peux pas hélas publier ici exception faite de sa bande annonce de 2 minutes que voici :
Ou mieux encore cette vidéo un peu plus longue de 9 minutes qui explique dans le détail comment fonctionne cette analyse transactionnelle que l’on appelle encore « jeux psychologiques » et comment en sortir.
En effet, ces « Jeux psychologiques » sont des échanges inconscients, entre au moins deux personnes, afin d’atteindre un but caché qui amènera des bénéfices négatifs : comme confirmer des croyances sur soi ou sur les autres, recevoir des signes d’attention que nous ne pouvions pas obtenir autrement, éviter de se montrer comme on est vraiment, etc... mais comme tout cela est illusoire !
La première étape est de reconnaître l’existence de ce triangle toxique et de constater le rôle que nous y jouons.
La seconde étape consiste à détruire certaines croyances qui nous poussent à endosser l'un des rôles du triangle :
« J’ai le pouvoir de rendre les autres heureux » = sauveur
« J’ai le pouvoir de rendre les autres malheureux » = bourreau
« Les autres ont le pouvoir de me rendre heureux » = victime à la recherche du sauveur
« Les autres ont le pouvoir de me rendre malheureux » = victime attendant un bourreau…
La troisième étape consiste à repérer les invitations et les occasions de rentrer dans le triangle et d’apprendre à les déjouer par différentes techniques comme la contre-manipulation.
Il est recommandé de quitter le triangle et de prendre de la distance vis-à-vis des autres autour de soi.
Enfin, une autre stratégie consiste à communiquer différemment avec les autres : en dénonçant l’existence du triangle ou en étant plus transparent sur ses propres émotions et sur sa propre interprétation des agissements des autres.
Voici ce qu’exprime très bien le « Petit Cahier d'exercices de Christel PETITCOLLIN (Éditions Jouvence) pour sortir du jeu « victime, bourreau, sauveur » :
Comment réagir en face d'une victime ? |
• Rester conscient que la personne n'est pas victime « ici et maintenant » : elle rejoue les scènes apprises dans son passé. • Refuser d'entendre ses plaintes et les énumérations de ses malheurs. |
Comment sortir du rôle de victime ? |
• Prendre conscience de ma passivité : je ne suis plus un enfant. C'est à moi d'agir. • Apprendre à remplacer mes plaintes par des demandes précises. • Comprendre que les solutions sont à l'intérieur de moi et que la prise en charge de mes problèmes par autrui ne peut être qu'inadaptée puisque provenant de « sauveteurs ». • Me rappeler que sans victime consentante, il n'y a plus de bourreau. |
Comment réagir en face d'un bourreau ? |
• Me souvenir que je ne peux être blessé que si je le veux bien. • Renoncer à accuser l'autre en retour, il n'est pas prêt à l'entendre. |
Comment sortir du rôle de bourreau ? |
• Chercher la source de ma frustration. • Définir mes besoins insatisfaits. • Prendre soin de mes blessures et de mes besoins. |
Comment réagir en face d'un sauveur ? |
• Refuser le rôle de victime. • Ne pas se laisser infantiliser. Rester pleinement adulte et responsable. • Oser repousser l'aide offerte (avec tact : le sauveur n'a que ses actes charitables pour nourrir son ego !). • Le remercier chaleureusement pour tout ce qu'il fait et lui jurer de faire appel à lui en cas de besoin. |
Comment sortir du rôle de sauveur ? |
• Cesser de croire qu'il existe chez les adultes des victimes sans ressource. • Comprendre que j'ai été encouragé dans mon enfance à prendre soin des autres au détriment de mon propre épanouissement. • Trouver d'autres moyens d'obtenir attention et gratifications. • Devenir en priorité mon pauvre sauveur. • Permettre aux autres de devenir autonome. • Pratiquer la relation d'aide saine. |
Françoise ADAM DE VILLIERS a conçu ce tableau récapitulatif
(https://competences-relationnelles.com)
SOLUTIONS
Les jeux psychologiques représentent l’un des concepts de l’analyse transactionnelle d’Éric BERNE : l’individu en général passe constamment du statut de victime à celle de sauveur, puis de persécuteur.
Dans ces relations, vous allez soit vous rebeller, soit accepter une situation qui ne vous convient pas.
Heureusement, vous pouvez sortir de ces relations de pouvoir. Pour ce faire posez-vous cette question : qu’est-ce qui apparaît important pour moi et à partir de là, quelles actions puis-je entreprendre pour changer la situation ?
Il y a donc lieu d’apprendre à communiquer sereinement avec l’autre puis de trouver un terrain d’entente entre les deux parties.
Alors, nous allons faire une petite liste des moyens nécessaires (et pas seulement suffisants) pour éviter de subir les conséquences négatives que met en exergue le « Triangle de KARPMAN ».
Dans le désordre, peu importe :
Voici donc un bon moyen d’atteindre le bonheur et l’harmonie dans votre vie…
Et je sais, ce qui précède peut vous parâtre « bisounours », mais soyez bien persuadé que les attitudes comme celles de personnages en vue dont le monde souffre en ce début d’année 2025 ont toujours existé mais l’histoire nous l’a prouvé, les TRUMP, POUTINE, VANCE et les autres du même acabit sont condamnées à disparaître à terme car leurs positions sont rapidement invivables à plus ou moins long terme.
A moins d’avoir affaire à un psychopathe que l’on essaiera d’éviter, il arrivera bien un jour où à force de pugnacité et d’exemple, nous arriverons à les les rendre incapable de nuire !
Oui, je sais, je suis un idéaliste, mais il en faudrait beaucoup d’autres !
BIBLIOGRAPHIE
Sites :
1) https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/relations-toxiques/triangle-karpman-signes
Françoise ADAM DE VILLIERS (https://competences-relationnelles.com)
2) Présentation du Film « Oui Mais » : un film d’Yves Lavandier (2000) avec Gérard JUGNOT en psychiatre.
3) Delphine PIERREJEAN, une consultante formatrice qui lutte avec conviction depuis 20 ans contre le décrochage scolaire en enseignant simplement comment il faut « apprendre à être soi au milieu des autres » ! (Tél. :07 70 77 82 20 – mèl : dpierrejean@competences-relationnelles.com – Site : https://competences-relationnelles.com/).
4) Bernard DUMIGRON : avec son site extraordinairement bien conçu
5) Vidéo : les jeux psychologiques :
Il en existe 4 niveaux :
1 : les frustrations
2 : les agressions verbales, voire physiques
3 : évènement de la vie vécu comme un échec (burnout, séparation, etc.) où la personne souhaite que son environnement s’occupe d’elle
4 : meurtre ou suicide. La personne devient, dans tous les cas, une victime.
6) En ce qui concerne les enfants :
https://papapositive.fr/le-triangle-de-karpman-explique-aux-enfants-2/