LE CLIVAGE G/D EST MORT... AUX URNES CITOYENS (rappel Mai 2017...!)
En début d'année 2016, j'avais commis un article à la suite de la publication par Jacques ATTALI de son essai sur « CENT JOURS POUR QUE LA FRANCE REUSSISSE »...
Le 2ème tour des élections présidentielles vient tout juste d'avoir lieu portant Emmanuel Macron à la tête de l'état, malgré 25,44 % d'abstention et 11 % de votes indécis (blancs : 8,51% ou nuls : 2,96%) ce qui donne 36% de votes non exprimés.
Pour mémoire :
Population 65 350 000 Français recensés
Inscrits 47 568 588 soit 100,00 %
Votants 35 467 172 soit 74,56 %
Abstentions 12 101 416 soit 25,44 %
Exprimés 31 397 915 soit 66,01 % c'est à dire : 2/3 des Français!
Il faut donc avoir conscience que Emmanuel Macron n'est passé qu'avec la moitié des voix exprimées et Marine Le Pen n'a été écartée du pouvoir que par un quart de ces voix. Même si l'on peut et l'on doive s'en féliciter, il n'y a pas de quoi pavoiser.
Le « 66% contre 34% » que nous avons tous en tête n'est en réalité que de « 43,6% Macron / 22,4% Le Pen »... Et une énorme part d'indécis du tiers des Français!
« Alea jacta est ! »
Nous venons vraiment de nous engager dans une période charnière pour la France, et comme prés de deux français sur quatre je suis soulagé du choix de mes concitoyens qui ont su demeurer raisonnables et pour la France et pour l'Europe.
Il restait à confirmer cet élan nouveau par des élections législatives qui puissent confirmer ce choix.
C'est pourquoi je maintiens cet article où, à mon avis, tout avait fort bien été profilé sur les défis majeurs auxquels nos élus vont devoir faire face.
Ca y est, juin 2017 vient d'avoir lieu et les législatives tant attendues ont confirmé l'énorme besoin de renouvellement de nos concitoyens qui l'ont clairement affirmé. Tout est en place pour faire avancer les choses alors que nos voisins british sont en train de regretter amèrement leur décision de quitter l'Europe après s'être fait abuser par ce que l'on peut désigner par mensonges politiques.
La politique traditionnelle vient d'en prendre un coup dans l'aile et c'est tant mieux. Mon Dieu, ne changeons pas de cap tant que les bonnes décisions n'auront pas été prises !
Voici ce que j'avais écrit en avril 2016... C'est plus que jamais d'actualité, et nous osons espérer que les annonces assumées de notre nouveau Président quant à l'application des réformes par ordonnances indispensables au redressement pourront être mises en place dans les 100 premiers jours de sa présidence en faisant fi définitivement de la procrastination endémique des politiques frileux qui nous ont mené dans le mur depuis les trente dernières années.
... Dans moins d'un an en 2017, ce sont 5 années qui vont dépendre de trois mois: dans son essai « CENT JOURS POUR QUE LA FRANCE REUSSISSE », Jacques ATTALI avec un collectif de 35 experts, 40 spécialistes de chacune des disciplines, une centaine d'étudiants et plusieurs milliers d'internautes qu’ils ont piloté au cours de l'année 2015, a définis 20 défis majeurs que notre pays doit absolument relever lors du prochain quinquennat (qui devrait revenir d'ailleurs à un septennat).
Dès le début de son mandat, le prochain Président, quel qu’il soit, devra engager ces réformes. S’il profite de « son état de grâce » pour le faire, le redressement sera possible. Sinon…
Ce qui suit est un extrait du livre, que Jacques ATTALI vient de publier chez Fayard, (300 p 20 €).
Voici donc ce que chaque électeur devrait exiger dans le programme des candidats qu'il envisage de porter à la tête de la France... Cet article fait suite à l'espoir qui m'était venu lorsque nous avons rencontré Christine LAGARDE... Étrangement, on y retrouve un certain nombre des mesures qu'elle préconisait (pour y revenir cliquer ici) lors du rêve que je faisais l'année dernière !
1. INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE : RENOUVELLEMENT, INTEGRITÉ, PROXIMITÉ
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Passer à un mandat présidentiel de sept ans non renouvelable.
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Imposer les parlementaires selon le même barème que les autres citoyens, sur l’ensemble de leurs rémunérations, à charge pour eux de déduire les frais professionnels.
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Exiger un quitus fiscal de tout candidat à une élection.
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Faire certifier les comptes des deux assemblées dans les mêmes conditions que les entreprises cotées.
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Alléger le parlement : 200 députés et 50 sénateurs.
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Limiter à deux dans le temps les mandats.
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Gager tout vote d’une nouvelle loi par la suppression de deux autres dans le même domaine.
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Consacrer un jour par semaine aux questions européennes, avec audition des ministres qui vont négocier à Bruxelles, des commissaires européens, et une fois par an, du Président de la Commission Européenne.
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« Remettre de la politique dans la politique » en dé technocratisant les cabinets ministériels : 10 collaborateurs par ministre, sans autoriser aucun « officieux ».
2. POLITIQUE ÉTRANGÈRE : NE PLUS SUBIR, AGIR
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Proposer l’institution d’un G12 (G8 + les BRICS [i.e.: Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud]) comme instance de gouvernance mondiale remplaçant les G7 et G8, en laissant les questions économiques et financières au G20.
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Proposer la création d'un tribunal international de l'environnement pour juger les délits écologiques notamment des grandes entreprises multinationales.
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Élire les députés européens français au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
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Créer un Parlement de la zone euro, composé des membres du Parlement Européen issus des pays concernés et de représentants des Parlements Nationaux.
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Doter la zone euro d'un budget géré par un « gouvernement », par exemple à hauteur de 2 points du PIB.
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Fixer un socle minimal de protection sociale dans la zone euro (un salaire minimal et des règles communes de licenciement), limitant la concurrence déloyale.
3. DÉFENSE : REDONNER DE LA PROFONDEUR STRATÉGIQUE
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Consacrer aux dépenses militaires au moins 2% du PIB pour retrouver une capacité de recherche et développement ainsi que de programmation.
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Maintenir à niveau toutes les composantes de la dissuasion nucléaire.
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Créer une véritable garde nationale, qui mobiliserait 100 000 réservistes pour des périodes rémunérées, entre 30 et 100 jours par an, soit 10000 femmes et hommes sur le terrain.
4. CULTURE : LA PIERRE ANGULAIRE D'UNE SOCIÉTÉ DÉMOCRATIQUE
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Replacer le ministère de la Culture parmi les premiers dans l'ordre protocolaire.
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Créer un service civique culturel pour au moins 20000 jeunes.
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Permettre, voire imposer, l'ouverture des établissements culturels publics et privés sept jours sur sept et en soirée.
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Faire de l'apprentissage du français par les Français une priorité. Selon l'Insee, 7% de la population française, soit 2,5 millions de personnes, est considérée comme illettrée.
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Rendre le pouvoir de nomination de la présidence de France-Télévisions et de Radio-France à leurs conseils d'administration.
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Inciter à construire des salles de cinéma dans les pays « francophiles » en contrepartie de la diffusion de films francophones.
5. SÉCURITÉ : SE DONNER LES MOYENS DE PROTÉGER TOUT LE MONDE
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Rebaptiser le ministère de l'Intérieur en « ministère de la Sécurité intérieure ».
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Rattacher les préfectures au secrétariat général du gouvernement.
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Redonner aux renseignements généraux une existence opérationnelle; créer un vrai « service d'observation terrain ».
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Intégrer le renseignement pénitentiaire à la communauté du renseignement.
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Remettre la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sous l'autorité du directeur général de la police nationale.
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Judiciariser » le renseignement, pour ne pas perdre des preuves ni réaliser que des participants a une opération terroriste étaient fichés et surveillés.
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Légaliser le cannabis, ce qui réduirait le trafic. Légaliser n'est pas cautionner, c'est contrôler.
6. INTÉGRATION : RECRÉER DU COMMUN
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Ajouter au baccalauréat une épreuve de citoyenneté. La Déclaration de droits de l'homme et du citoyen, du 26 août 1789, ou le fonctionnement des institutions de la République doivent faire partie des connaissances exigées des bacheliers.
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Rappeler l'exigence de la mixité dans les lieux publics, notamment les équipements sportifs.
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Ne garder comme jours fériés communs que ceux de tradition laïque (1er janvier, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 11 novembre et 25 décembre). Ceux à connotation religieuse (Toussaint, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption) pourraient être remplacés individuellement par d'autres fêtes (Yom Kippour, Aïd el-Kébir, anniversaire du Dalaï-lama).
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Obliger, dans les lieux de culte, à prêcher en langue française.
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Créer des espaces de mixité par âge, notamment en installant des résidences étudiantes à proximité des établissements pour personnes âgées.
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Axer les cours de français aux primo-arrivants sur les « urgences » logement, éducation, emploi, santé, droits et devoirs, démarches administratives.
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Créer un réseau de « parrains », sur l'exemple allemand, pour soutenir les enfants issus de l'immigration pendant leur scolarité. Une « réserve citoyenne » (bénévoles, retraités, jeunes en service civique) accompagnerait les enfants de primo-arrivants.
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Créer des cours du soir de français comme langue seconde, sur le modèle américain des cours « d'English as a second language ».
7. JUSTICE : EFFICACITÉ, IMPARTIALITÉ, LISIBILITÉ
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Confier au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le pouvoir de nomination et de discipline des magistrats du siège et du parquet.
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Transformer le CSM en un Conseil supérieur de la justice comprenant de 18 à 22 membres, composé de magistrats élus par leurs pairs et, en majorité, de personnalités compétentes désignées par le Parlement à la majorité des 3/5. Son président sera élu par ses membres.
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Créer un procureur général de la nation, représentant et chef du ministère public, incarnant une autorité judiciaire forte et indépendante. Il définira et dirigera la politique pénale et les procureurs généraux seront placés sous son autorité. Il présentera chaque année un rapport d’activité du Parlement. Un candidat pourra être proposé par l’exécutif et sa nomination, pour une période de trois ans renouvelable une fois, devra être approuvée par la majorité des 3/5 du Parlement.
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Généraliser la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. À l’initiative du procureur, elle devra recueillir l’accord du mis en cause, de la victime et de leurs avocats. L’accord, qui fixera la sanction et le montant des dommages et intérêts alloués, devra être homologué par un juge.
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Donner à tous les justiciables la possibilité d’accéder par internet au suivi des procédures qui les concernent.
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Créer un diplôme d’État de Médiateur.
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Pour les tutelles, limiter l’intervention du juge aux intérêts essentiels de la personne protégée.
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Pour le divorce, autoriser une simple homologation judicaire d’actes élaborés par les avocats.
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Créer une commission chargée de proposer, dans les cinq ans, une refonte de tous les codes de procédure.
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En classe de troisième, les élèves devront assister à un procès et visiter une prison.
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Diminuer la taille des prisons : elles ne devraient être que de 150 à 200 places au maximum.
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Limiter la détention provisoire dans la durée.
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Permettre l’accès des détenus à internet et aux messages électroniques, sur les ordinateurs de l’administration permettant la surveillance ; les téléphones portables doivent être autorisés avec la même vigilance.
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Instaurer un régime légal du travail pénitentiaire ; une « agence du travail pénitentiaire » doit pouvoir offrir des contrats, le temps de la détention.
8. ENTREPRISES : DÉVELOPPER, FACILITER
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Faciliter l’implantation en France des talents étrangers, via une politique de visas active. Tout étranger signataire d’un contrat de travail bénéficiant d’une rémunération de plus de 2,5 fois le SMIC recevra automatiquement un visa de travail.
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Améliorer le statut des « impatriés » afin de permettre à de nouveaux résidents en France de n’être taxés pendant dix ans que sur leurs revenus de source française.
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Mettre en place l’équivalent du « Bayh-Dole Act », loi américaine sur les brevets, pour favoriser la valorisation industrielle de la recherche universitaire.
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Réformer le droit des faillites sur le modèle américain du « Chapter 11 », pour assurer une protection plus forte des créanciers, qui sont en fait les premiers financeurs des entreprises.
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Faciliter le financement des « start-up », avec des prêts remboursables mensuellement en fonction du chiffre d’affaires.
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Mettre fin à l’insécurité fiscale des plus-values réalisées par des salariés dirigeants sur les titres de leur entreprise en les taxant à 30% environ.
9. FISCALITÉ : REFONDRE, CLARIFIER, SIMPLIFIER
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Changer la feuille de paie. Pour que chacun mesure le coût des services publics, ajouter les contributions sociales employeurs au salaire et les prélever à la source en les distinguant par grandes destinations : maladie, retraite, chômage, fonctions étatiques.
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Nationaliser la Sécurité sociale. Les transferts entre le budget de l'État et celui de la Sécurité Sociale sont illisibles ; la gestion par les partenaires sociaux est un mensonge : l'État est responsable des équilibres de notre système social, le Parlement vote les cotisations.
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La seule frontière pertinente est celle entre l'assurance obligatoire et l'assurance facultative.
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Toute assurance obligatoire doit donc être décidée par le Parlement et gérée par l'État.
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Fêter le passage à la retenue de l'impôt sur le revenu à la source par un « jubilé fiscal ». Annoncer aux Français qu'il n'y aura pas d'impôt lors de l'année de la transition, sauf 10 % de « flat tax » (impôt à taux unique) sur les rentrées exceptionnelles. Accepter que chacun optimise ses revenus en les augmentant lors de l'année « oubliée ».
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Remplacer l'impôt sur la fortune par un impôt sur le patrimoine immobilier.
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Supprimer les avantages fiscaux de type successoral ou exonération d'IRPP sur les produits d'épargne (assurance-vie) qui ne comprennent pas de 5 à 10 % de « private equity » et de 0,5 à 1% de capital-risque.
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Exonérer davantage les donations, pour inciter à la transmission des patrimoines.
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Augmenter la TVA de 2 points sur cinq ans, répartis sur tous les taux, en compensant par une baisse équivalente de l'impôt sur le revenu et des cotisations sociales.
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Réduire le poids de l'impôt sur les sociétés d'environ un quart, pour rattraper nos voisins européens.
10. EMPLOI : SE FORMER POUR TRAVAILLER
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Accorder à tout demandeur d'emploi entreprenant des actions de formation longue, un contrat d'évolution, doté d'un « revenu d'évolution » se substituant pendant un an à l'allocation de chômage et supérieur à celle-ci. Pour le financer, affecter aux comptes personnels d'activité (CPA) des chômeurs ainsi formés une plus grande partie des fonds de la formation professionnelle (actuellement 600 millions d'euros, qui vont passer à 900 millions, sur 32 milliards).
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Supprimer la branche « seniors » de l'assurance chômage, qui les éloigne de l'emploi.
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Favoriser la mobilité de la population active, en transformant le prêt à taux zéro (PTZ) en un prêt en cas de mobilité géographique pour les propriétaires.
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Flexibiliser le temps de travail en entreprise. La durée effective annuelle de travail des salariés à temps plein est en France la plus faible (après la Finlande) des pays européens : 1661 heures en 2013, soit 186 heures de moins qu'en Allemagne, 120 heures de moins qu'en Italie et 239 heures de moins qu'au Royaume-Uni.
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Donner aux entreprises la possibilité de remonter jusqu'à 40 heures le seuil de déclenchement des heures supplémentaires (avec allègement de l'impôt sur le revenu sur le temps travaillé au-delà de 35 heures).
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Accroître le nombre maximal des 218 jours travaillés des cadres au forfait, en échange d'une participation accrue aux résultats et une limitation de la durée quotidienne de travail.
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Supprimer, pour une entreprise sous-traitant à des indépendants, le risque de requalification en salariat. D'ailleurs, cela nous rappelle la suggestion de Christine LAGARDE de réduire le code du Travail Français à un cahier d'écolier de 100 pages comme il existe au Canada, en prévoyant des sanctions pour les dérives bien entendu !
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Réformer le financement des syndicats. Les dotations publiques pourraient être proportionnelles aux cotisations des adhérents (enfin une sacrée économie!).
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Aller vers une syndicalisation obligatoire en réservant aux seuls syndiqués le bénéfice des accords négociés.
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Reconnaître comme syndicats représentatifs ceux qui obtiennent au moins 15% des voix.
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Instaurer une concertation annuelle entre patron et délégués syndicaux sur la stratégie de l'entreprise.
11. NUMÉRIQUE : RÉUSSIR UNE MUTATION QUI S'ACCÉLÈRE
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Prodiguer, dès l'école primaire, des cours hebdomadaires d'informatique.
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Proposer un cycle de formation informatique à tous les chômeurs de plus de 30 ans.
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Fournir à chaque enfant, en sixième, l'accès à un ordinateur.
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Offrir, avant 2022, une option dématérialisée pour toutes les démarches administratives, sans exclure la possibilité de démarches physiques et/ou papier.
12. ÉDUCATION : PLUS D'AUTONOMIE
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Réinventer une forme de crèche focalisée sur l'apprentissage du langage.
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Préférer des enseignants mieux rémunérés et mieux formés à des enseignants plus nombreux.
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Donner pouvoir au directeur d'école sur l'organisation de la pédagogie et son adaptation au milieu.
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Nommer des directeurs adjoints chargés de la discipline dans les plus grands établissements du primaire et dans les collèges.
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Reprendre la formule suédoise du « voucher » (chèque d'éducation) permettant aux parents de recevoir des bons d'une valeur équivalant au coût de la scolarité à l'école publique, pour financer une école privée.
13. ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, RECHERCHE : DÉVERROUILLER
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Remplacer le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche par une instance stratégique définissant de grandes orientations auprès du Premier ministre.
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Faire rembourser à posteriori leurs études aux étudiants français ayant atteint, en dix ans, un niveau de revenu élevé.
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Mettre l'aide publique au logement des étudiants sous condition de ressources.
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Augmenter les frais de scolarité pour les étrangers, qui doutent de la qualité du système français quand il est à bas prix.
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Imposer le tutorat, qui oblige l'étudiant à discerner ce sur quoi il bute et à résoudre le problème, et l'enseignant à cerner les imperfections de ses cours.
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Attirer les meilleurs étudiants étrangers par des bourses.
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Retarder l'âge auquel le chercheur public obtient un emploi à vie, avec comme contrepartie l'augmentation de l'indépendance et des moyens de la recherche.
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Accroître la différence de traitement au profit des projets les plus prometteurs et des pôles d'excellence mondiaux; favoriser les possibilités de reconversion vers le privé.
14. SANTÉ SOLIDARITÉ, RATIONALITÉ
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Concentrer l'offre de soins hospitaliers pour atteindre des tailles critiques garantissant une haute qualité à un coût finançable. Le maillage territorial doit être repensé autour d'un nombre plus réduit d'établissements de référence, notamment pour leurs plateaux techniques, et de « maisons de santé » dans chaque bassin de vie, complété par un développement de l’e-santé.
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Adapter le dispositif pour mieux rembourser les actes lourds et moins les actes courants.
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Supprimer le remboursement à 100 % des ALD (affection de longue durée) en cas de reconnaissance de guérison.
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Moduler les remboursements des offreurs de soins en fonction de leurs résultats (sur le modèle de « Medicaid » et de « Medicare », aux États-Unis), pour que les acteurs s'alignent sur des objectifs de qualité.
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Transférer la gestion de l'assurance maladie obligatoire des fonctionnaires à la CNAM, en assurant 2 milliards d'euros d'économies.
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Scolariser, dès 2022, tous les enfants handicapés. Doubler le nombre d'auxiliaires de vie scolaire en cinq ans; former les enseignants à la prise en charge d'un élève handicapé et à la transmission des valeurs de tolérance à l'ensemble de la classe.
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Imposer aux cantines scolaires de proposer un menu végétarien. Les bienfaits d'une moindre consommation de viande sont établis. Cette mesure peut être étendue aux hôpitaux et aux prisons.
15. RETRAITES: PASSER AUX POINTS
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Porter l'âge de la retraite à 63 ans, sauf pour ceux qui sont au chômage au-delà de 60 ans.
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Porter la durée de cotisation à quarante-trois ans d'ici 2027, puis adopter une évolution indexée sur l'espérance de vie, telle une augmentation des deux tiers des gains d'espérance de vie.
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Permettre à chacun d'arbitrer librement entre durée de la retraite et niveau de la pension.
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Passer à la retraite « notionnelle », calculée par accumulation de points, avec possibilité de solder son compte à tout âge de la vie. Elle permettrait d'acquérir des points en période de chômage, de congé de maternité ou d'arrêt maladie.
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Adopter les mêmes règles pour le public et pour le privé en calculant la retraite sur les vingt-cinq meilleures années de revenu.
16. TERRITOIRES : REGROUPER, RESPONSABILISER
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Procéder au regroupement des plus petites communes de France, en fixant un nombre minimal d'habitants (2000 par exemple) par commune.
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Supprimer les cantons et faire coïncider les circonscriptions électorales des conseillers départementaux avec le périmètre des communautés de communes.
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Décharger le département des problèmes de transport, d'urbanisme et d'enseignement, confiés aux régions, comme la gestion des routes départementales et des collèges.
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Le « Grand Paris », qui doit aller jusqu'à Rouen, au Havre et à Caen, serait dirigé par une autorité du « Grand Paris », avec compétences en économie, logement et transports.
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15 métropoles de rang européen doivent assurer la cohérence de leur région.
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50 autres métropoles doivent accueillir des cités de l'innovation et des services publics de haut niveau.
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Fusionner les départements avec les métropoles quand elles existent; ailleurs, limiter leurs compétences au social.
17. RURALITÉ : ASSURER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
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Garantir les espaces publics « sans produits chimiques » sous deux ans.
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Favoriser la qualité du produit sur l'étiquetage plutôt que sur le « Produit en France ».
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Créer un indice de la biodiversité pour les agriculteurs qui préservent les insectes pollinisateurs, favorisent la faune et varient les cultures.
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Créer un label national « Jardins propres », avec modulation de la fiscalité locale.
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Instituer un plan de sauvegarde de l'eau et pénaliser financièrement les cultures irriguées.
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Interdire, avant 2022, l'enfouissement de tout déchet en France.
18. LOGEMENT : FORCER LA MAIN
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Nommer dans les zones tendues des « Préfets à la construction ».
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Changer la portée du plan local d'urbanisme (PLU) pour inciter à construire. Tout propriétaire, dans une zone constructible, doit avoir l’obligation de construire ou accepter d’être exproprié.
19. OUTRE-MER : VALORISER
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Supprimer le ministère des Outre-mer et rattacher le traitement des affaires ultramarines aux services du Premier Ministre, dans le cadre d'une délégation interministérielle dédiée.
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Libéraliser l'approvisionnement et les prix du carburant.
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Substituer « Hexagone » à « France Métropolitaine » et « France Hexagonale » à « Métropole », terme qui fait écho à la période coloniale.
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Favoriser l'apprentissage du français (Par exemple, seuls 60% des Mahorais parlent et comprennent le français !).
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Assurer la sécurité alimentaire en outre-mer à l'horizon 2030, avec un objectif de 100 % de produits locaux dans les cantines scolaires.
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·Installer « l’Office national des forêts » en Guyane. Les collectivités d'outre-mer abritent 37 % de la forêt française. La Guyane représente à elle seule un tiers de la surface forestière du pays.
20. FONCTION PUBLIQUE : MODERNISER ET OUVRIR
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Désindexer et rationaliser les primes.
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État : instaurer le non-remplacement pour 1 départ à la retraite sur 2.
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Aligner la durée effective du service sur la durée légale.
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Limiter le recours aux heures supplémentaires (plus de 1 milliard effectuées en 2012 !).
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Hôpital : stabiliser les effectifs d'ici à 2022.
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Collectivités territoriales: imposer une norme de croissance de la dépense publique, en réformant le principe de libre administration garanti par la Constitution.
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Développer l'avancement au mérite; désindexer les régimes indemnitaires et les articuler à la performance individuelle et collective.
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Faciliter les « sorties » voulues ou à l’initiative de l'administration: plans de départs anticipés, « licenciements économiques » en cas de restructuration de services, avec de solides garanties pour les agents (obligations de reclassement, contrôle du juge).
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Élargir l'obligation de mobilité : subordonner l'accès aux fonctions de direction à l'accomplissement d'une mobilité dans une autre fonction publique nationale, internationale ou européenne ou dans le secteur privé.
Contrairement à mon habitude, je ne ferai aucun commentaire... Tout a été dit dans ces propositions qui viennent conforter ce que j'avais publié en avril 2015 quant au rêve que serait la candidature d'un manager de la Société Civile, voire celle de Christine LAGARDE, elle même avocate, chef d'un cabinet américain de renom avant sa démission de ministre et sa nomination comme Présidente du FMI.