LE CHÂTEAU DE SABRAN, SENTINELLE DE LA VALLÉE DE LA CÈZE

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 Le Site du Château qui domine le village de SABRAN.

 

Pour illustrer cet article concernée par la Chevalerie du Moyen âge,

Le choix se portera tout naturellement sur l'hymne de l'Ordre de Malte !

Pour le déclencher ou l'arrêter il suffit de cliquer ci-dessus sur les symboles :

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Lors de leur sortie de février 2024 les « Séniors dans le vent » ont choisi de redécouvrir de vieilles pierres dans le Gard à l’ouest de BAGNOLS-SUR-CÈZE en bordure de la vallée de la CÈZE et de se plonger dans l’histoire de ce petit territoire cévenol !

 

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Les « Séniors dans le vent » sur le site de SABRAN !

 

Il est appelé la « SABRANENQUE » et représente la possession d’une illustre famille entre la vallée de la CÈZE et le RHÔNE qui recouvre à la fois les communes de SAINT VICTOR-LA-COSTE, TRESQUES, CAVILLARGUES, SABRAN, et MONTCLUS (qui ferme la porte de la vallée de la CÈZE).

 

Entre Languedoc et Provence, et face au Rhône et au géant du Vaucluse (le mont Ventoux), se dressent en effet des pans de murs mystérieux et solitaires qui évoquent un passé oublié, le château de SABRAN.

 

 

LE SITE ET LE CHÂTEAU DE « SABRAN »

 

Ce nom résonne dans l’écho de l’histoire locale tant pour les actions de la prestigieuse famille qui porte ce nom que pour la beauté de ce village du Gard rhodanien aux mille facettes.

 

Le village de SABRAN présente une première particularité, celle d’être formé de huit hameaux (CADIGNAC, CARMES, CHAVANEL, COLOMBIER, COMBE, DONNÂT, MÉGIER et SABRAN), et de compter six églises et cinq cimetières.

 

C’est la commune la plus étendue du canton de BAGNOLS-SUR-CÈZE.

 

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Localisation du Gard et au Nord-Est le Canton de Bagnols

 

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Dont la commune de SABRAN

 

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Le village de SABRAN, lui-même

 

Abrité par un promontoire rocheux, SABRAN est dominé par les ruines d'un château féodal, berceau de la famille prestigieuse des SABRAN et une statue monumentale de la Vierge.

 

Barons et connétables héréditaires des puissants Comtes de TOULOUSE, les SABRAN consolidèrent leur position politique et militaire en édifiant, dès la fin du Xème siècle, un château, une sorte de tanière-refuge de ces « Lions Sabranais », chef-lieu de leur domaine, la « SABRANENQUE ».

 

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Le Château de SABRAN.

 

Depuis 2008, une petite association du nom de « Muses et Hommes » (homophone de « muséum » !), créée à l’initiative d’un professeur d’histoire passionné qui a rassemblé autour de lui quelques amis tout aussi passionnés que lui, gardiens d’un patrimoine en péril, s’échine à faire revivre la mémoire du lieu et de ses vestiges médiévaux.

 

D’ailleurs, Alexandre, le professeur en question, nous attendait à l’entrée du site revêtu de l’habit des chevaliers de SABRAN !…

 

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Alexandre PAU

 

En 2014, l’association « Muses et Hommes » a démarré des travaux sur l’ensemble castral. 

 

En 2015, le site a accueilli la plus grande manifestation jamais organisée sur la commune avec plus de 6000 participants aux « Médiévales de SABRAN ». Et parallèlement des fouilles ont été engagées dans le respect du Code du Patrimoine

 

Et en 2016, après trois années de recherches et de fouilles archéologiques menées par l’association, le site entier a enfin été protégé au titre des Monuments Historiques.

 

Le propriétaire actuel du château est le Vicomte Géraud de SABRAN-PONTEVÈS, l’un des descendants de la famille SABRAN.

 

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Vicomte Géraud de SABRAN-PONTEVÈS

 

En effet, Géraud de SABRAN-PONTEVÈS est chevalier de Malte, mais également le maire d’ANSOUIS, à deux pas de PERTUIS, au sud du LUBERON depuis plus de 30 ans.

 

Petit aparté : Il a été l’un de mes copains depuis encore plus longtemps puisque j’ai été moi-même le Grand Chancelier d’Occitanie de l’Ordre de Malte, dans la même « Préceptorie DEUS VULT » que j’ai du quitter en 2010 à la suite de l’adoption d’un dogme de l’église Catholique qu’en tant que Protestant réformé, je ne pouvais admettre car il portait atteinte à la liberté de conscience qui m’est chère.

 

Géraud était l’un des quatre propriétaires de l’indivis du château d’ANSOUIS qui a fait parler de lui dans les années 2008, puisque ce château a été la propriété familiale des SABRAN pendant plus de huit siècles et a hélas été vendu depuis à la suite d’une mésentente avec sa sœur Gersende, devenue Duchesse d’Orléans par son mariage avec le Prince Jacques de France, le fils du Comte de Paris, héritière de la Maison de France. Si la monarchie revenait, elle serait out simplement la Reine de France !).

 

L'association conventionnée avec Géraud de SABRAN-PONTEVÈS, poursuit l'entretien et l'animation du site entre visites guidées, manifestations culturelles, concerts, expositions, animations auprès de la jeunesse, mais hélas le maire de SABRAN, quelque peu frileux, a interdit à l’Association de poursuivre ses fouilles archéologiques…

 

Alors, pour satisfaire sa curiosité personnelle et avec les membres de l’Association, Alexandre a acheté sur ses fonds propres, non loin du site, un terrain sur lequel se trouvait ce qu’on lui avait dit être une entrée des passages secrets menant au château (une entrée, disait le voisinage, car, en le dégageant du roncier dans lequel il était enfoui, il y découvrit… un ouvrage monumental dont on n’a pas encore pu définir l’usage…). 

 

Mais nous en parlons plus avant en fin d’article.

 

J’ai eu personnellement l’occasion de travailler avec Alexandre PAU, ce prof d’histoire, et de l’apprécier lors de la rentrée scolaire 2023-2024 quand la petite Association « Académie du Pont du Gard » dont il est aussi un animateur zélé, m’a demandé d’accompagner bénévolement un groupe de 130 élèves du primaire qui venaient d’entrer en 6ème pour une journée « Tékitoi » avec la romanité en toile de fond.

 

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Une petite équipe parmi les 130 élèves de 6ème

(Collège de Bagnols sur Cèze) …

 

En effet, la proviseure du collège St-JEAN de BAGNOLS-SUR-CÈZE avait eu l’excellente initiative d’organiser, dès le lendemain de la rentrée de septembre, une « journée de cohésion Tékitoi » sur le site du Pont du Gard pour permettre à tous ces jeunes de mieux se connaître et de se familiariser avec la douzaine de professeurs qui allaient les avoir dans leur classe.

 

Et ils étaient conduits par… leur professeur d’histoire, Alexandre PAU, ce passionné d’archéologie, matière dont il a su admirablement transmettre la passion à un certain nombre de ses élèves !

 

Pour découvrir cette personnalité, plutôt que de grands discours, voici une petite vidéo de 8 minutes tirée de l’émission « Cap Sud-Ouest » tournée par France Télévision et présentée par Eric Perrin pour Fr3, qui vous en dira plus quant à l’action d’Alexandre PAU :

 

 

Bien qu’il soit difficile de faire mieux qu’Alexandre quant à la présentation du site de SABRAN, parce que son site internet « Muses et Hommes » est fort bien fait, je vais profiter de la notoriété de consultation du site de l’Amelier pour faire connaître ce Castrum de SABRAN en reprenant mot à mot ce qu’en dit Alexandre.

 

Je me permets donc de reprendre l’explication enregistrée pour les « Séniors dans le Vent ».

 

Bon, c’est de l’histoire avec un grand « H », mais je m’en voudrais de la tronquer sans faire affront à Alexandre ! Alors voilà, c’est certes un peu long et narratif et vous pouvez sauter ce passage en italiques si vous le souhaitez, tout comme vous pouvez aussi consulter l’arbre généalogiques des SABRAN en cliquant ici ! :

 

Descendants de Charles MARTEL (688-741), Mathilde et Géraud d'AUVERGNE, un couple de lignée royale (5ème génération après Charles MARTEL) est à l'origine de la famille des « AMIC de SABRAN » devenue les « SABRAN » tout simplement.

 

Même si certains auteurs lui prêtent une origine antique, l'histoire de la famille SABRAN, avec toutes ses branches, s'étend plus sûrement du Xème au XIXème siècle.

 

Famille illustre en Languedoc avec la possession de la Seigneurie d'UZÈS et la Baronnie de SABRAN, elle va s'étendre en Provence où elle connait une renommée encore plus considérable par la possession un temps, de la ville de FORCALQUIER dans les Alpes de Haute Provence (Cf. plus loin).

 

On trouve en effet mention d’un certain Rostaing de SABRAN vers la fin du Xème siècle.

 

Rostaing fait partie de la cour de ROTHOLD, comte de PROVENCE.

 

Le comté de PROVENCE, à l’époque, est divisé en trois et une partie en revenait au tout puissant Guillaume III, TAILLEFER, comte de TOULOUSE par son mariage vers 990 avec Emma de PROVENCE. 

 

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Le Comté de PROVENCE

 

Émenon de SABRAN, le fils de Rostaing, est au premier rang de la cour des Comtes de TOULOUSE pour assister le 18 décembre 1029 aux côtés de Guillaume, comte de TOULOUSE, à la fondation du monastère de Saint Pierre de SAUVE.

 

(Source publiée dans l’Histoire générale du Languedoc de Dom VIC et de VAISSETTE dans laquelle on retrouve aussi un diplôme de Louis VII établissant que l’évêque d’UZÈS devient « haut suzerain de SABRAN ». Ce document cite pour la première fois en 1156 le « castrum de SABRANO »).

 

Les SABRAN furent les compagnons fidèles des comtes de TOULOUSE. Guillaume participa à la première croisade aux côtés de Raymond IV de SAINT-GILLES et fut à l’origine de la lignée des connétables héréditaires de TOULOUSE ce qui leur vaut de figurer plus tard dans la salle des croisades de Versailles.

 

Il semble par ailleurs que ce soit au XIème que les SABRAN récupèrent le titre de noblesse de baron, c’est une charge militaire mais aussi la reconnaissance qu’ils tiennent leur fief directement du roi et qu’ils l’administrent librement.

 

Il est alors probable que la famille a décidé à cette période de renforcer sa position en vallée rhodanienne par la construction d’un château en pierre.

 

L’église SAINTE-AGATHE devait constituer la chapelle castrale du baron. Elle pourrait dater comme le château du XIème siècle.

 

Puis, le fils de Raimond Béranger IV de BARCELONE (1198-1245), à qui avait échu par son père le titre de Comte de PROVENCE et de FORCALQUIER (il était l’oncle de Béranger-Raimond, le fils de Garsende de FORCALQUIER, comtesse de PROVENCE et trobairitz occitane, issue de la maison de SABRAN), devint père de 4 filles, toutes les 4 futures reines, après son union avec Béatrix de SAVOIE :

- Marguerite de PROVENCE, (qui fût l’épouse de Louis IX ou Saint Louis, Roi de France !)

- Eléonore de PROVENCE (qui fût l’épouse d’Henri III, Roi d’Angleterre)

- Sancie de PROVENCE (qui fût l’épouse de Richard de Cornouailles le frère d’Henri III, et Roi de Germanie)

- Béatrix de PROVENCE (qui fût l’épouse de Charles 1er d’ANJOU, Roi de SICILE et de NAPLES et frère de Louis IX alias Saint Louis).

 

Nées dans le château de SAINT-MAIME, près des villages de DAUPHIN et de MANE (Alpes-de-Haute-Provence), elles ont essentiellement vécu en PROVENCE.

 

Ainsi par les filles de Raymond Bérenger V, les rois de France Louis IX (Saint Louis) et de SICILE Charles Ier, qui sont déjà frères, deviennent beaux-frères ; et le roi d'Angleterre Henri III et son frère, le futur roi des Romains, Richard de CORNOUAILLES, deviennent également beaux-frères. De ces quatre filles, princesses de PROVENCE, descendent la plupart des familles royales qui vont se succéder…

 

Petite aparté quant aux époux vierges, Elzéar & Delphine : SABRAN fonde également son originalité sur le fait que le Castrum abrita Elzéar de SABRAN, baron d'ANSOUIS qui a épousé Delphine de SIGNES en 1299… qui lui imposa « un mariage virginal ».

 

« Un exploit qui, tout au long de la première moitié du XIVème siècle, plongea la PROVENCE dans une stupéfaction admirative » (écrit Paul AMARGIER qui leur consacra une étude).

 

Membre de l'Ordre de Saint-François d'Assise, Elzéar était connu pour sa charité ; il visitait les hôpitaux, soignait les malades, distribuait des aumônes, et ne négligeait aucun des devoirs envers ses vassaux.

 

Son épouse, s'associait à toutes ses bonnes œuvres et vivait saintement comme lui : mendicité, messes, flagellation ou encore baise des pieds des lépreux.

 

Le mépris de son corps était chez Delphine de SABRAN une obsession puisqu'elle confessa un jour « Je suis une viande destinée aux vers, un réceptacle d'iniquités et de péchés ».

 

Il meurt de maladie à Paris en 1323 ; elle meurt dans son sommeil en 1360 de sa belle mort.

 

Elzéar est alors canonisé par le pape Avignonnais URBAIN V, son neveu, en 1368 qui le cite comme modèle des chevaliers chrétiens et insiste sur sa générosité envers les pauvres, sa vie mystique intense et son attachement indéfectible à l'Église.

 

NB : Les reliques d'Elzéar et de Delphine sont conservées dans l'église d'ANSOUIS et dans la cathédrale Sainte-Anne d'APT.

 

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Sculpture du Mausolée de St Elzéar de SABRAN

Musée Borely – Marseille.

Fin de l’aparté…

 

Reprenons : L’histoire des SABRAN se fait dès lors des deux côtés du Rhône autour des deux pôles SABRAN et ANSOUIS. On y retrouve de prestigieux mariages, d’avantageux héritages qui sont l’apanage des grandes familles de l’Histoire de France.

 

D’ailleurs, ces fiers seigneurs qui avaient pris comme pavois et armes « de gueules au lion d’argent » à l’instar des Plantagenets portent fièrement leur devise « Noli irritare leonem ! = Nul ne doit irriter le lion ! ».

 

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Armoiries de la famille de SABRAN,

Et à l’entrée du château d’ANSOUIS

 

Comme on l’a vu plus avant, on retrouve les SABRAN dans la salle des croisades du Château de Versailles !

 

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Dans cet historique de la famille SABRAN, la trace du château de SABRAN s’y perd, même s’il est omniprésent.

 

En effet, dès le milieu du XIIIème siècle, le castrum de SABRAN était devenu une coseigneurie entre la famille d’UZÈS et celle de SABRAN sous la suzeraineté de l’évêque d’UZÈS…

 

Au XIVème siècle, les troubles de la guerre de cent ans semblent avoir poussé la famille à lancer une vaste campagne de travaux (changement des parements, agrandissements, remparts défensifs, …) pour fortifier encore leur position. Ainsi :

 

Un 1er rempart ceinture sur 100m la plate-forme sommitale incluant la tour de la madone et la tour des quatre baies. Il s’agit probablement du 1er château érigé au Xème siècle.

 

Un 2éme rempart protège sur environ 250m, un plateau intermédiaire incluant la tour des graffitis, la tour de la latrine et la chapelle castrale.

 

Un 3ème rempart entourait tout le village. Un mur de 80m de long et de plus de 3m de haut et une tour circulaire sont visibles à côté du cimetière et on peut retrouver les restes de ce rempart dans le sous-bassement de certaines maisons du village de SABRAN.

 

On sait que d’importants dommages frappent à cette époque troublée de la guerre de cent ans les places-fortes de LANGUEDOC et de PROVENCE, et le château de SABRAN et sa chapelle ne sont pas épargnés.

 

Ils sont occupés et endommagés (par le Grandes compagnies de 1356 à 1374 d’abord comme partout, puis par les « Tuchins » de 1381 à 1383 – NB. : Le mouvement de révolte « Tuchin » (Cf. Bibliographie) est composé de paysans pauvres et armés originaires de la Haute-Auvergne).

 

Au cours du XIVème siècle, la branche des connétables de TOULOUSE s’éteint avec Rostaing V qui n’a qu’une fille, Bérangère. Le domaine passe alors à différents autres propriétaires.

 

Il rentre dans le patrimoine des MONTLAUR par le mariage de Bérangère en 1326, puis c’est un évêque de VIVIERS qui semble récupérer SABRAN (de 1454 à 1486) puis la famille de COMBE.

 

À la suite d’un partage entre les frères de COMBE en 1510, le castrum échut à un certain CATHELIN.

 

Ensuite, après un procès, la baronnie fut laissée par Anne de MONTCALM au seigneur de MONTCLUS.

 

Le 17 août 1573, en pleine guerre de religion, les huguenots s’emparent de la tour de SABRAN lors de la quatrième guerre civile. Ce n’est qu’en 1575 que le duc d’UZÈS vient délivrer les places tenues par les protestants. Le château et la chapelle sont alors gravement endommagés.

 

Si le château a quitté le giron familial des SABRAN vers le XIVème siècle, en 1602, la moitié du site fut aliéné à Pierre d’AUGIER, prévôt de LANGUEDOC, mais les SABRAN le réintègre au cours du XIXème siècle. 

 

Un croquis du peintre Léon ALÈGRE (qui date de 1832, dans le musée ALÈGRE de BAGNOLS-SUR-CÈZE) montre un site en ruine dont l’état est quasi-similaire à celui d’aujourd’hui.

 

En septembre 1860, lors d’une « mission » comme on la concevait à l’époque, une statue de la Vierge fût érigée et inaugurée sur l’une des tours réaménagées à cet effet. À cette occasion, des travaux ont certainement été effectués sur la chapelle Sainte Agathe.

 

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  La « Madone » de Sabran

 

La chapelle castrale restaurée à la fin du XIXème à l’occasion de l’installation de la Madone qui la domine, est à nouveau restaurée dans les années 1980-1990.

 

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La Chapelle Sainte Agathe

 

VISITE DU SITE DE SABRAN DANS LE DETAIL

 

La petite Association « Muses et Hommes » a judicieusement apposé de petites pancartes sur chaque élément du castrum pour en donner plus d’explications.

 

Voici les liens des QR codes que j’ai relevés sur chacune d’elle si vous voulez en savoir plus, car un travail remarquable a été fait par Alexandre qui vous permets de visiter l’ensemble du site en trois dimensions ! N’hésitez pas, le résultat en vaut la peine ! (Ils comportent tous l’élément auquel ils se rapportent) :

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/chapelle-castrale-sainte-agathe/

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/chateau-de-sabran/tour-des-quatre-baies/

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/chateau-de-sabran/tour-de-la-madone/

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/chateau-de-sabran/tour-des-latrines/

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/chateau-de-sabran/tour-des-graffitis/

https://www.musesethommes.fr/patrimoines/la-porte-de-sabran/

 

En 2016, l'association, comme déjà signalé, a fait inscrire le château et la chapelle ainsi que ses abords au titre des Monuments Historiques du Gard et porte un regard vigilant sur l'état sanitaire de l'édifice. 

 

Comme la plupart des castrums du moyen-âge féodal, il est constitué de plusieurs tours, chacune ayant été construite les unes après les autres pour les membres de la famille de chevaliers nobles propriétaires du fief.

 

 

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 Vue aérienne du Castrum et plan orienté Nord-Sud (Nord en haut).

 

À SABRAN, il y en a quatre, ce qui voudrait indiquer qu’au moins quatre membres de la même famille ont vécu sur le site en même temps, chaque foyer se bâtissant son propre logis.

 

Alexandre en a reconstitué le schéma d’ensemble qui devait ressembler à ça :

 

 

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Schéma du Castrum vu de l’Ouest du site.

Avec la chapelle Ste Agathe à droite et ses 4 tours.

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Voici un panorama du site vu d’un drone. On y repère la chapelle,

Les tours « des 4 baies » devant,

« De la Madone » au centre et « des graffitis » à gauche.

 

Et, pour vous y retrouver, voici les grandes dates de l’histoire du Château :

- XI - XIIème siècle : époque approximative de construction du château de SABRAN et de l’Église Sainte Agathe.

- XVIème : Guerres de religion. Destructions liées aux troubles religieux. Dégâts sur le château et sur l’Église Sainte Agathe.

- Du XIIème siècle à la Révolution française : Le château et l’église sont liés à l’évêque d’UZÈS, haut suzerain de SABRAN.

- En 1540, le prieuré de SABRAN fut uni au collège des Quatre-Prêtres fondées par l’Église de TRESQUES.

- En 1758 : fin de l’union aux chapelleries de l’église de TRESQUES.

- En 1805 : l’Église est érigée en succursale du doyenné de BAGNOLS-SUR-CÈZE.

- Le 7 mars 1837 : décret attribuant un vicariat à l’Église.

- Vers 1881 : Restauration et agrandissement de l’Église.

- Arrêté du 8 novembre 1974 qui inscrit le « lieudit-village de SABRAN » et ses abords sur l’inventaire des sites pittoresques du département du Gard. L’Église et les vestiges du château sont concernés par ce classement.

- Le 16 mai 1980 : création d’une association de sauvegarde de la chapelle saint Agathe et début de la restauration de l’édifice.

- Le 15 août 1989 : célébration par le père Roger BOUDET, curé de SABRAN, de la fête de l’Assomption. Une procession et un office y sont célébrés.

- Depuis 2014 : L’association « Muses et Hommes » propose des manifestations culturelles dans la chapelle Sainte-Agathe dont des concerts de musique classique, été comme hiver, dans le cadre de son festival de musique classique « Les nuits musicales à SABRAN » et propose des expositions. 

 

 

 

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Pour les besoins de la visite nous allons voir chacun des éléments du castrum séparément :

 

1) L’église Sainte-Agathe,

 

L’Association a dû donner à chaque élément du Castrum un nom, faute de mieux ; ainsi, la plus grande tour qui jouxte la chapelle et qui devait être la tour seigneuriale d’origine a été baptisée :

2) Le « Logis aux 4 baies » car elle comporte de fait 4 grandes ouvertures,

3) Puis au centre, la « Tour de la Madone »,

4) La « Tour de la latrine » au Nord-Est de la précédente.

5) La « Tour aux graffitis » la plus au Nord.

6) Et enfin la « Porte de SABRAN »…

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1) LA CHAPELLE CASTRALE, devenue l’ÉGLISE SAINTE-AGATHE.

 

Dès l’entrée du site qu’on repère de loin par cette statue de la Madone qui le domine, on tombe sur la chapelle Sainte-Agathe, remarquablement restaurée par l’Association « Muses et Hommes ».

 

Elle est dédiée à Sainte-Agathe, martyre de Catane (Sicile) en 251 après J.-C. et on peut voir sa statue tenant un plateau avec ses seins coupés dans la chapelle. C’est la sainte patronne du village de SABRAN.

 

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L’Église Sainte-Agathe vue d’un drone avec ses deux collatéraux.

   

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Entrée principale de l’Église Sainte Agathe,

Probablement Chapelle Castrale à l’origine

 

Elle présente un petit collatéral au Sud abritant deux chapelles, et à son entrée, à l’Ouest, un grand narthex surmonté d’un oculus.

 

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Intérieur de l’église Saint-Agathe magnifiquement restauré !

Vue depuis l’entrée.

 

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Son volume vu depuis le cœur !

 

L’église jouxte la plus grande des tours et un petit passage surélevé les joint.

 

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Clocher de l’Église et proximité de la Tour seigneuriale.

 

Derrière le chevet de l’Église on remarque un monument en forme de dôme… qui n’est autre qu’un château d’eau contemporain en béton armé.

 

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Le chevet de l’Église Sainte Agathe

 

La chapelle est ouverte au moment des journées du patrimoine (WE des 21 et 22/09) notamment. 

 

NB : En 2015, une partie des manifestations de la 1ère édition de « la Médiévale de SABRAN » se sont déroulées à Saint-Agathe, notamment une cérémonie d'adoubement faite avec la participation du propriétaire, et descendant de la famille, Géraud de SABRAN-PONTEVÈS, président d'honneur de l'association, lui-même Chevalier de Malte. 

 

 

2) LE LOGIS AUX QUATRE BAIES, la tour la plus ancienne, et la plus massive est construite sur trois niveaux avec des murs très épais et le rez-de-chaussée est ouvert par quatre baies.

 

Manifestement c’est le premier bâtiment installé sur le site et le plus intéressant sur un plan strictement archéologique.

 

Ses dimensions sont de 9,80 m. par 7,80 m et une petite cave voutée est encore visible en sous-sol à cause de l’effondrement de la voûte supérieure de la Tour.

 

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La tour des 4 baies vue avec un drone par en haut…

(On peut se rendre compte de l’épaisseur des murs !)

 

Le niveau supérieur est fortement arasé mais il laisse encore entrevoir une baie sur le côté ouest.

 

La présence de parements en place dans les angles indique qu’il est possible d’imaginer soit une salle supplémentaire soit une terrasse fortifiée. 

 

Au nord, la baie a conservé un de ses piédroits et plusieurs rangées de trous de solives qui donne à penser qu’elle communiquait avec un second bâtiment ou dépendance que laisse deviner les deux pans de mur en angle, appuyé sur cette façade comme le montrent des ancrages de toiture dans le mur en regard.

  

 

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En effet un angle de mur encore en place à cet endroit, juste au-dessus de la chapelle, laisse présumer la présence d’un bâtiment annexe qui aurait été rajouté à une époque postérieure à la tour.

 

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La voute en s’effondrant a entrainé deux étages de plancher !

 

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La voûte en berceau est effondrée mais la forme de l’arcature est encore visible de même que les deux cordons moulurés.

 

 

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Parement pratiquement lisse de bonne facture

Avec sa bretèche en encorbellement.

 

À l’ouest (côté chapelle), une porte sous un arc de plein cintre semble ornée d’un bossage et était peut-être défendu par une bretèche en encorbellement (peut-être un réemploi ?).

 

Une canalisation de collecte d’eau descend dans l’épaisseur du mur à l’aplomb de la bretèche.

 

Au sud, il reste un piédroit de l’ancienne baie qui a été pillée. La poussée exercée par l’agrandissement de l’immense trouée déstabilise le parement.

 

À l’intérieur, certaines pierres sont recouvertes d’un léger bossage destiné à servir d’appui à quelque aménagement.

 

Il semblerait qu’il existait un passage de la tour des 4 baies vers la chapelle.

 

 

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Logis 4 baies 350 x 262.jpg

 

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3) LA TOUR DE LA MADONE

 

La tour s’appuie sur le rocher visible à côté et sous la chapelle.

 

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À l’origine cette tour carrée de 7,30 m de côté devait être haute de 10,60 m. L’épaisseur des murs varie entre 1,50 m au nord, 1,20 m à l’ouest et 0,90 m au sud.

 

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Le passage se fait par une porte remployée placée dans une baie plus importante et réempierrée.

 


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On monte à l’intérieur par un escalier de pierres en quart de tour.
 

Une arcade en aveugle sur la façade ouest laisse imaginer un niveau de rez-de-chaussée vouté en plein cintre et aujourd’hui enfoui. Un départ de voûte est visible à l’intérieur de la tour malgré les aménagements effectués pour soutenir le promontoire de la Vierge.

 

 

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Elle fût probablement raccourcie au XIXème siècle justement pour l’édification de la vierge de SABRAN.

 

C’est une statue colossale de près de 9,40 m de hauteur (4,60 m de socle et 4,80 m pour la statue à proprement parler – Cf. la taille du personnage à côté).

 

Elle a fait l’objet d’une inauguration le 16 septembre 1860 par l’évêque de NÎMES.

 

 

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De la plateforme on a une des plus belles vues panoramiques du Gard rhodanien, depuis la vallée de la CÈZE, le MONT-BOUQUET, le MONT-VENTOUX, et pas moins de sept départements sont visibles dont le GARD, le VAUCLUSE, la DRÔME, la LOZÈRE, l’HÉRAULT, l’ARDÈCHE, et même les ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE par temps clair.

 

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Panorama du Château à 360 degrés !

 

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On peut apercevoir également d'autres châteaux et monuments dont la ROQUE-SUR-CÈZE, CORNILLON, le château GICON qui domine CHUSCLAN, la tour CANILHAC de BAGNOLS, et le Castellas de BOUQUET...

 

 

4) LA TOUR DE LA LATRINE

 

Elle mesure 12,00 m de long x 8,60 m de large.

 

Récemment dégagée, la tour située au Sud de la Madone présente des proportions impressionnantes comparativement aux autres tours, mais elle a été rasée.

 

Ses murs font entre 2,40 m et près de 3,70 d’épaisseur à l’ouest ! Ils sont recouverts par un parement assez fin à l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice. Des bossages sont visibles sur les parties supérieures des façades sud et nord.

 

À l’est, la façade est curieusement constituée avec une sorte de tourelle (probablement un escalier ?).

 

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Ce qui reste de la Tour

 

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Et l’angle de la latrine.

 

À l’angle sud-est en effet, une embouchure laisse penser à une évacuation : en réalité, il s'agissait du conduit d'éjection des excréments tombant depuis la latrine visible dans un angle de la tour. Taillé dans la masse du mur, cet élément de confort du quotidien possède une particularité : un abatant en pierre. 

 

 

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 La latrine elle-même, et ce qui reste des fondations de la tour

 

5) LA TOUR DES GRAFFITIS

 

Il n’en reste qu’un pan de mur vertigineux et la base du logis. La largeur est d’au moins 9 m de côté.

 

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Accroché sur le flanc nord de la colline, il subsiste une majestueuse façade de près de 20 m de hauteur pour une épaisseur de mur de près de 1,60 m au Nord. L’appareillage diffère entre les blocs couleur ocre et les pierres en calcaire clair en partie haute.

 

La rainure qui court en biais à l’intérieur du pan de mur nord indique que l’on a probablement posé une toiture en tuile à une époque récente pour se servir des murs de la tour avant qu’ils ne s’effondrent.

 

Quoi qu’il en soit il existait trois niveaux bien visibles ne serait-ce que par les trous carrés laissés par les solives des planchers :

 

1) Un rez-de-chaussée voûté en plein-cintre. On peut voir les cordons moulurés sur lesquels la voûte reposait dont une archivolte (arc de décharge) soulageait les murs au nord et au sud. Dans les angles, des piliers recevaient les arcs doubleaux.

On accédait à ce niveau par une petite porte d’une largeur de 0,50 m. qui ouvrait au nord à proximité du rempart.

 

2) Un second niveau existait coupant la hauteur par un plancher de bois. Des trous d’encoche carrés des solives et des poutres sont visibles ainsi que quelques corbeaux moulurés.

 

Deux niches murales sont visibles dans le mur à proximité de la baie au nord. Une autre baie semblait s’ouvrir à l’est mais la grande trouée ne nous permet pas d’en connaître les dimensions.

 

3) Le troisième niveau était couvert par une haute voûte en plein cintre dont les vestiges sont encore bien visibles dans les blocs effondrés au bas de la tour. Là encore, la voûte retombait sur des cordons moulurés en dessous desquels on peut encore apercevoir quelques graffitis.

 

En effet, si on lève la tête tout en haut de l’amorce de voute sur la droite, dans l’angle (cercles rouges) on peut apercevoir des graffitis fort bien dessinées, qu’Alexandre a photographié de près à l’aide d’un drone (cf. ci-dessous)

 

 

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Les graffitis qui ont donné son nom à la tour…

 

Voilà on a fait le tour du site du château de SABRAN, mais, du fait de l’interdiction du maire du village de poursuivre les fouilles, Alexandre n’a pas voulu arrêter là ses restaurations, ne serait-ce que pour ne pas décevoir l’enthousiasme des membres bénévoles de l’Association « Muses et Hommes » … Alors, il nous a montré sa récente acquisition à titre privé… car il n’habite pas loin !

 

6) LA « PORTE » DU CHÂTEAU DE SABRAN…

 

Voici le site qu’Alexandre a racheté alors qu’il n’était qu’un immense roncier dont on apercevait que quelques pans de murs en ruine.

 

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On dégage le roncier...

 

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Le voici dégagé de son roncier !

 

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En effet, après avoir arraché toutes les ronces avec ses bénévoles, il a découvert ce monument qu’on lui avait dit être probablement une entrée des souterrains qui menaient au castrum.

 

Mais ce n’est pas du tout « la Porte de SABRAN » qu’on lui avait laissé supposer !

 

 

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 Et les « Séniors dans le vent » devant la « Porte de SABRAN »

 

Mais alors, à quoi pouvait bien servir cette construction et ses deux niches voutées de chaque côté de l’entrée ?

 

 

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Et cette espèce de vasque en forme de voute ou calotte inversée en entonnoir qui ressemble plus à un silo à grain qu’à autre chose.

 

  

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Il n’en est rien et on se demande encore à quoi pouvait bien servir ce monument ?

 

Vous qui lisez ces lignes, auriez-vous une suggestion à faire… Pour le moment ni Alexandre, ni les bénévoles et visiteurs ne sont arrivés à une suggestion plausible. Une réserve de céréale qui jouxterait un moulin hydraulique à farine ? Car l’eau n’est pas loin.

 

Sur sa parcelle Alexandre et ses bénévoles ont donc aménagé le ruisseau qui courre pas très loin pour accueillir les premières manifestations des « médiévales de SABRAN ».

 

Pour le fun et pour attirer les visiteurs, ils ont même ramené là, sur le site, un drakkar Viking en bois de chêne reconstitué depuis des années à l’authentique par une école du Gard qui l’avait abandonné mais qu’ils ont retapé avec les bénévoles !

 

 

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Le bateau viking, aussi appelé improprement en français « drakkar » (avec 2 « k » alors qu’il n’y en a qu’un), est une catégorie de navire d'origine scandinave d'aspect et de tailles variés, utilisé pour la conquête ou pour le commerce.

 

« Drakar » est en effet un terme récent apparu en 1840 seulement… C’est un emprunt au pluriel du mot suédois moderne « drake » dans le sens de « dragons » (issu de l'ancien scandinave dreki, pluriel drekar) car la proue et la poupe étaient toujours décorées de têtes de dragons destinées à effrayer les esprits tutélaires ou « landvættir » des populations que les Vikings souhaitaient conquérir… Ces figures étaient amovibles et on les ôtait lorsque l’on revenait chez soi ou que l’on abordait en pays ami !

 

Il se déplaçait indifféremment à l’aide d’une voile carrée et/ou à l'aviron et était « amphidrome », à savoir qu’il se déplaçait aussi bien en avant ou en arrière.

 

Sa technique de construction s'est développée au Moyen Âge durant l'âge d’or des Vikings sur la base de traditions plus anciennes, dans le but de partir en guerre ou de transporter des personnes ou des marchandises.

 

Sur la tapisserie de Bayeux qui date du XIème siècle, on peut remarquer un drakar parmi les 41 navires qui y sont représentés !

 

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 Et depuis 2015, et chaque année en septembre au moment des journées du Patrimoine, la petite Associaiton « Muses et Hommes » organises les « Médiévales de SABRAN » qui attirent plusieurs milliers de spectateurs !

 

 

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CONCLUSIONS

 

Le site du Castrum rend bien compte de l’importance stratégique du site et il reste encore beaucoup à faire pour consolider l’ensemble, voire remonter encore quelques murailles à l’aide des pierres retrouvées par l’association.

 

 


 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

- L’admirable site de l’Association « Muses et Hommes » :

https://www.musesethommes.fr/

 

- Les « tuchins » sont des hommes du petit peuple, paysans et artisans, aux bonnes intentions de résistance contre les partisans anglais et contre leurs routiers, qui se muent peu à peu à leur tour en bandes de pillards.

 

Ils se composent au départ de simples civils, principalement bourgeois, puis par la suite de bandes armées sur le modèle des routiers anglais et qui deviennent la force de manœuvre d'une révolte fiscale des bourgeois contre la charge supplémentaire imposée pour pacifier le pays contre les routiers.

 

Arbre Généalogique de la famille de SABRAN :

http://jean.gallian.free.fr/comm2/Images/genealog/sabran/pdf/p1a.pdf

 

 


 



02/09/2024
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