L'ORGANOLOGIE ou SCIENCE DE TOUS LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE

Dès que vous aurez commencé la lecture de cet article,

En fait d'accueil ne vous étonnez pas d'entendre

« Csardas », le chef-d’œuvre de Vittorio MONTI

Admirablement interprété par le virtuose Nemanja RADULOVIC,

Que vous pourrez voir sur une vidéo ci-dessous !

S'il vous gêne, vous pouvez l'arrêter immédiatement en cliquant sur :

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 Le virtuose serbe Nemanja RADULOVIC...

 

Et quelques minutes de vrai bonheur... Tel qu'il nous l'offrit au Festival de musique classique de la Chaise Dieu 2015 !...

 

Un grand classique admirablement interprété par Nemanja RADULOVIC!

Pour le démarrer ou l'arrêter cliquez sur :

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En effet, lors de nos escapades musicales notamment au Festival de la Chaise-Dieu, et après une éblouissante prestation du jeune violoniste virtuose Serbe Nemanja RADULOVIC au cours de l'édition 2015 du Festival, Martine, persuadée que je connaissais tout ça sur le bout des lèvres après plusieurs années d’entrainement de choriste « À Cœur Joie » dans ma jeunesse, m’a demandé quel était tel ou tel instrument que l’on entendait dans l'orchestre, et pourquoi était-il placé à cet endroit-là…

 

Alors, j’ai eu l’idée de rédiger cet article quant à la « Science des Instruments de Musique » que l’on nomme professionnellement « ORGANOLOGIE » pour le lui expliquer de façon quasiment exhaustive !

 

Pour poursuivre et avant d'attaquer la technique et vous mettre dans l'ambiance je vous propose 3 minutes de bonheur avec 4 virtuoses sidérantes qui utilisent leur instruments à cordes de façon inhabituelle :

 

 

Cela dit, il y a, en fait, 5 grandes familles d'instruments de musique que nous allons examiner tour à tour.

1 – « Vox Humana » soit, les Voix Humaines

2 – Les Cordes

3 – Les Bois

4 – Les Cuivres

5 – Les Percussions

 

Et nous ferons ensuite un tour des différentes formations orchestrales avec exemple de l'effet produit à l'appui.

1 - Orchestres Symphoniques

2 - Orchestres Philarmoniques

3 - Orchestres de Chambre

4 - Orchestres de Jazz

5 - Les Harmonies

6 - Les Fanfares

 

 

I – LA FAMILLE DES VOIX HUMAINES

 

La « Voix humaine », c’est bien sûr le plus ancien instrument de musique !

 

Voici un bon exemple de ce que l’on peut faire avec des voix humaines sans aucun instrument de musique, et sans aucune parole... juste en cœur polyphonique ! Cliquez sur la vidéo qui suit pour 3 minutes de vrai régal !

 



 

D'abord unique instrument de la musique profane, la voix, instrument à part entière, est intégrée comme telle dans les œuvres de musique classique. En voici une vidéo d'un curieux exemple de 4 minutes seulement « L'ouverture du Barbier de Séville » de Rossini !

 

 

Pendant la plus grande partie du Moyen Âge, celle-ci est tout d'abord présente, de manière quasiment exclusive, dans le répertoire du « chant grégorien » (chant liturgique en canon institué par le pape Grégoire 1er dit « Le Grand », mort en † 604) qui exclue tout instrument de musique sauf peut-être un discret accompagnement à l’orgue, puis, pour rendre certains récits plus attractifs elle est accompagnée par d’autres instruments de musique d’accompagnement.

 

Nous sommes là obligés de donner un petit historique du chant, rarement « a capella » c’est-à-dire exclusivement à base de voix, car elle est souvent accompagnée d’instruments de musique.

 

Le plus ancien de ces instruments est assurément « la flûte », taillée dans un roseau (la plus ancienne connue – datée de 45000 ans - est la « flûte de Divje Babe » qui est, elle, un fémur d'ours des cavernes présentant des perforations, et découvert dans le parc archéologique de Divje Babe au nord-ouest de la Slovénie).

 

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 La flûte de Divje Babe

 

De nombreuses autres flutes apparaissent avec le temps depuis « la flute de pan » taillée dans des cannes de bambou et composée de plusieurs tubes de longueurs différentes, un pour chaque note.

 

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La Flûte de Pan

 

Jusqu’à « la corne » ou « l’olifant », les plus anciens des instruments de la famille des cuivres, bien qu’ils soient le plus souvent taillés dans une corne d’animal.

 

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La Corne de Vache, tout simplement…

Et l'Olifant taillé dans une corne de Bélier qu'utilisaient les Hébreux 

 

Et « le cornet à bouquin », instrument connu dès le moyen Âge (dont l'embouchure est appelée « bouquin ») qui prend place dans la famille des cuivres, en raison de son procédé d'émission du son : le musicien fait vibrer ses lèvres dans « l’embouchure » comme tous les cuivres.

 

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Cornets à bouquin

 

Il est suivi de peu par « le serpent », un instrument à vent grave, conçu à la base comme le « cornet à bouquin » mais sa « perce » conique, à savoir le côté opposé à l’embouchure, est plus large et va en s’évasant pour amplifier le son.

 

Bien qu'il soit en bois recouvert de cuir (en boyaux d’animaux), il fait partie de la famille des cuivres, et de taille proche de celle du trombone.

 

Lors de son apparition, mieux que les flûtes dont le son est un peu aigu, il permettait d’émettre plusieurs sons graves pour accompagner les prières dans les églises.

 

De nos jours, cet instrument ne sert plus que pour le folklore notamment dans des films pour jouer de la musique ancienne.

 

 

 

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Le Serpent.

 

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Les Joueurs de Serpent.

 

Enfin, « le chalumeau », l’ancêtre de la clarinette une petite flûte taillée dans une branche de bois évidée, percée de plusieurs trous pour moduler le son et que l’on classe dans la famille des bois du fait de son mode de production des notes obtenues par la vibration d'une « anche » en bois contre le bec.

 

On le retrouve dans le folklore provençal sous le nom de « Flajol » ce « pipeau » dont s'accompagnent le tambourinaire provençal et dont vous pouvez écouter le son harmonieux en cliquant ici... 

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Et à ce stade je ne peux m'empêcher de vous faire découvrir le virtuose Philippe PERLOT qui utilise des Chalumeaux, Flageolets, Ocarinette, Fifres et autres très anciens instruments du même type... Un régal de quelques minutes!   


 

Et « le Kazoo » (popularisé aux États Unis), une sorte de sifflet qui était utilisé pour déguiser la voix d'une personne ou plus simplement pour imiter le chant d'un oiseau.

 

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Un « Kazoo »

 

Enfin des « appeaux », toutes sortes de petits appareils à air avec ou sans hampe utilisés pour imiter le chant de certains oiseaux.

 

A ce propos, consultez un article consacré tout spécialement aux « appeaux », car c'est « Appeaux Hélen BAUD » une petite manufacture française de CARPENTRAS qui est le leader de ce genre d'instruments en Europe et qui en détient le monopole en France !

 

 

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Des « Appeaux Hélen BAUD »

 

Avant d’aborder la voix humaine proprement dite, il convient également d’évoquer « le Diapason ».

 

C’est un tout petit instrument (une douzaine de cm de long) pratique d’emploi.

 

Le diapason est constitué de deux lames (branches) épaisses parallèles, soudées en forme de U et prolongées par une tige et une petite boule.

 

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Le diapason

 

Les branches en métal élastique (usuellement de l'acier), en vibrant, émettent un son à une fréquence étalonnée ; ce son est amplifié si l’on pose la base du diapason en forme de boule sur une cavité résonnante, comme la caisse d’une guitare, ou sur une table.

 

Son invention en 1711 est attribuée au trompettiste et luthiste anglais John Shore (1662-1752).

 

La principale raison de la forme du diapason est qu'il produit une note pratiquement pure. En principe, selon une référence mondialement acceptée, on utilisera un diapason donnant le la3 dont la fréquence est de 440 Hz pour « donner le la » aux chanteurs d’une même formation ce qui leur permet « d’accorder » leur voix pour chanter à l’unisson. Mais on peut imaginer d’autres fréquences pour d’autres usages.

 

Sachons que la majeure partie de l'énergie de vibration du diapason se retrouve dans la fréquence fondamentale, et très peu dans les harmoniques, contrairement aux autres résonateurs, c'est pourquoi il est très souvent utilisé pour « donner le LA » à des chanteurs ou des instrumentistes pour accorder leur instrument.

 

EBAUCHE DU SOLFEGE

 

En ce qui concerne la voix humaine, dès l’antiquité, on a été amené à trouver un moyen de représenter les sons, et l'histoire du solfège sur laquelle je reviendrai dans un article spécifique est fort intéressante !

 

Cela dit, ce cheminement de la représentation des sons est à l’origine en fin de parcours de l’échelle diatonique qui comprend une gamme de 7 degrés, dite « heptatonique » car elle est formée de sept notes (« HEPTA ») constituant « une octave ».

 

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La gamme heptatonique est bien représentée par le clavier d’un piano : entre do et ré ainsi qu’entre fa et sol, et sol et la, si il y a un ton (la touche noire indique un intervalle d’un ½ ton) il n’y a pas de touche noire entre mi et fa et entre si et do qui se jouxtent, c’est parce qu’entre ces deux couples de 2 notes il n’y a qu’un ½ ton.

 

Quel que soit notre âge nous avons tous appris un jour le nom des notes de la gamme heptatonique: do (ou ut!), ré, mi, fa, sol, la, si.

 

Bien que, dans les pays anglophones, les notes soient désignées par des lettres (C, D, E, F, G, A, B), le nom que nous leur connaissons en France et en Italie est tout simplement dû à un moine du XIème siècle, du nom de Guido d'AREZZO qui eut l'idée d'utiliser la 1ère syllabe de chacun des six premiers vers d'un chant grégorien, « l'Hymne de Saint Jean-Baptiste », pour nommer les notes.

 

C'est ce même moine qui a eu l’idée de la notation de la musique (il est l’inventeur des portées musicales de 5 lignes ainsi que de la clé de Sol, de la clé de Fa et de la clé d'Ut, alors que l'on utilisait alors une notation particulière faites de « neumes » carrées sur des portées de 4 lignes pour le chant Grégorien (au lieu de notes rondes modernes sur des portées de 5 lignes).

 

En voici une copie et ce que cela donne pour ce qui concerne l'hymne de Saint Jean).

 

Hymne_St_Jean_Baptiste.png


Les paroles de « l'Hymne de Saint Jean-Baptiste » sont à l'origine du nom donné aux notes en Italie et en France par le mone Guido d'AREZZO... :

 

UT ou DO  Ut queant laxis   (= Pour que puissent)

RE            Resonare fibris   (= résonner les cordes)

MI            Mira gestorum    (= détendues de nos lèvres)

FA            Famuli tuorum    (= les merveilles de tes actions)

SOL          Solve polluti       (= enlève le péché)

LA            Labii reatum       (= de ton impur serviteur)

SI            Sancte Iohannes (= Ô Saint Jean)

 

Les notes furent alors nommées « ut, ré, mi, fa, sol, la, si ». Et, plus tard, « l'ut » fut remplacé par « do ».

                                                              

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Il a été attribué à chaque note un indice pour la situer au niveau de la portée musicale car il ne peut être inscrit sur un même document toutes les notes qui s'adaptent aux différentes tessitures des instruments de musique, du plus aigu au plus grave ! Le La que l'on donne avec le haut bois dans un orchestre pour accorder les autres instruments, est le la 3.

 

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Pour monter la gamme dans les graves, on a donc été obligé de passer de la clé de Sol à la clé de Fa puis à la clé d'Ut pour noter les notes graves au delà du Do6, et à fortiori du Si6 et du Do7 (sans imaginer le Si8 et le Do8!), qu'il ne serait pas du tout facile de lire sur une portée, vous en conviendrez par l'exemple qui précède.

 

On a donc inventé les clés de Fa et d'Ut pour aller au-delà, dans les tons les plus graves, afin de décaler les portées d'une octave :

 

 

7 - 8 - 1 - Clé de SOL FA et UT.jpg

 

 

Dans le système français (et plus largement dans la notation latine), au-dessous de l'octave 1 se trouve l'octave -1. Il n'y a pas d'octave zéro. Dans le système anglosaxon, la numérotation va de 0 à 8.

 

À partir de là, de nombreux genres musicaux dédiés à la musique vocale vont se développer et pouvoir se transmettre plus aisément : le motet (à partir de 1200), l'opéra (<1600), le madrigal (<1650), la cantate (<1700), la mélodie (<1850), etc…

 

Et, au cours de la Renaissance (période comprise entre les années 1400 et 1600) une différenciation s'amorce entre, d'une part, la voix du choriste et, d'autre part, la voix du soliste.

 

Depuis la période baroque (période allant de 1600 jusqu’au milieu du XVIIIème siècle, soit 1750, mort de Bach), la spécialisation et la virtuosité des voix de solistes n'ont jamais cessé de progresser.

 

Les chanteurs solistes sont principalement classés selon la hauteur relative de leur voix, comparée à celle des autres typologies vocales.

 

Les qualités d'une voix, son agilité, son volume, sa vélocité, dépendent moins des aptitudes reçues à la naissance, que du travail et des exercices d'entraînement accomplis par le chanteur.

 

On aura soin de distinguer, d'une part, « la tessiture » qui désigne l'ensemble des notes aisément réalisées par un chanteur, d'autre part, « l'ambitus », qui désigne l'étendue totale d'une voix, comprenant, outre la tessiture, un certain nombre de « notes exceptionnelles », dans l'aigu ou dans le grave, que le chanteur peut émettre au prix d'un effort particulier.

 

Tout d’abord il faut faire un premier distinguo entre les voix de femmes et d’enfants et les voix d’hommes.

 

 

1)  LES VOIX DE FEMMES ET DES ENFANTS

 

Chez les femmes et les enfants, il existe trois catégories vocales principales :

 

      • Les sopranos,

Voix de femmes qui correspondent à la tessiture la plus aiguë.

 

      • Les mezzo-sopranos,

Voix de femmes qui correspondent à la tessiture moyenne entre aiguë et grave.

 

      • Les contraltos ou altos,

Voix de femmes les plus graves.

 

 

2)  LES VOIX D'HOMMES

 

Chez les hommes, on distingue quatre catégories avec, en plus, une cinquième mais qui n’était pas tout à fait naturelle :

 

      • Les contreténors,

Ils utilisent la technique du fausset, ou falsetto, dans des répertoires spécifiques, principalement dans la musique baroque. Cette catégorie se subdivise, sur le principe de la classification féminine, en sopraniste et contraltiste (ce type de voix est très rare).

 

      • Les ténors,

Ce sont les voix masculines les plus aiguës en voix de poitrine.

Dans le répertoire baroque français, on appelle « haute-contre » un ténor qui utilise occasionnellement la voix de tête ou « de fausset » pour les aigus ou suraigus.

 

De nos jours, les termes de « haute-contre » et de « contreténor » sont fréquemment confondus ; cependant, si l'étendue de ces deux types vocaux se rejoint bien souvent, leurs techniques vocales respectives sont différentes.

 

      • Les barytons,

Voix d’hommes qui correspondent à la tessiture Médium. Il s'agit d'un type de voix très répandu car c'est le plus proche de la voix parlée.

 

      • Les basses,

Voix d’hommes les plus graves, toutes familles confondues.

 

      • Les castrats.

Il existait effectivement jusqu'au commencement du XXème siècle une 5ème catégorie, celle des « castrats ».

 

Un « castrat » est en effet un chanteur de sexe masculin ayant subi la castration avant sa puberté, dans le but de conserver le registre aigu de sa voix enfantine, tout en bénéficiant du volume sonore produit par la capacité thoracique d'un adulte !

 

Cette pratique, courante à la période baroque, surtout en Italie, a été interdite par la suite, car, décrétée pratique barbare!

 

Le phénomène musical des « castrats » apparaît dans la deuxième moitié du XVIème siècle en Occident. Il se développe principalement en Italie et disparaît fort heureusement entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle.

 

Les historiens rapportent que les meilleurs castrats pouvaient rivaliser en puissance, technique et hauteur avec une petite trompette.

 

Le mot désigne également le type de voix obtenu au moyen de cette opération.

 

Les emplois sont maintenant désormais tenus par des chanteuses que l’on travesti pour le spectacle ou des contreténors.

 

Notons qu’il y a d’autres classements possibles pour la voix humaine :

 

D'autres distinctions, variant selon les pays, les époques, les compositeurs ou les répertoires, viennent parfois s'ajouter au classement ci-dessus.

 

Selon l'agilité et le timbre, on pourra classer les voix en 3 grandes sous-catégories :

 

Les « voix légères » : les plus claires et les plus aptes à la vélocité,

Les « voix lyriques » : sous-catégorie intermédiaire entre la précédente et la suivante,

Les « voix dramatiques » : les plus sombres et les plus corsées, mais les moins agiles.

 

Il est fréquent que les « voix légères » disposent de quelques notes supplémentaires dans l'aigu, tandis que les « voix dramatiques » bénéficient souvent d'une extension de leur registre vers le grave. Ces subdivisions sont couramment employées chez les sopranos, les mezzo-sopranos et les ténors.

 

On dira par exemple, que :

 

Le rôle du Comte Almaviva, dans l'opéra « Le Barbier de Séville » de Rossini, nécessite une voix de « ténor léger » ; le rôle de Don José, dans l'opéra « Carmen » de Bizet, nécessite une voix de « ténor lyrique » ; le rôle de Florestan, dans l'opéra « Fidelio » de Beethoven, nécessite une voix de « ténor dramatique » ou « fort ténor ».

 

Concernant « le timbre », d'autres caractéristiques peuvent entrer en ligne de compte dans la classification des types vocaux :

 

La « couleur » (voix claires et voix sombres),

Le « volume » (petites voix, voix énormes),

L’« épaisseur » (voix minces, voix épaisses),

Le « mordant » (voix détimbrées ou voix éclatantes).

 

Et, selon la puissance relative, on pourra classer les voix par intensité croissante.

 

Les « voix de micro » : moins de 80 décibels.

Les « voix de salon » : de 80 à 90 décibels.

Les « voix d'opérette » : de 90 à 100 décibels.

Les « voix d'opéra-comique » : de 100 à 110 décibels.

Les « voix d'opéra » : de 110 à 120 décibels.

Les « voix de grand opéra » : plus de 120 décibels.

 

La voix en chœur

 

Dans une « chorale » ou « chœur », les choristes sont répartis en plusieurs « pupitres ».

 

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Orchestre philarmonique de l’École Supérieure de Commerce de Lyon (tous amateurs)

 

Une telle répartition constitue davantage une affectation parmi les différents pupitres, qu'une véritable distribution de parties vocales correspondant précisément à la « tessiture » de chaque choriste.

 

Néanmoins, autant que faire se peut, les voix les plus élevées sont placées dans les pupitres aigus (on dit « côté jardin » i.e. à gauche du chœur), les ténors et les basses au centre, et les altos « côté cour » i.e. à droite du chœur).

 

L'appellation des différents pupitres reprend à peu de choses près la typologie vocale des solistes, dans les pays francophones cependant, le mot « alto » est employé de préférence au mot « contralto », ce dernier restant associé à la voix de soliste.

 

C'est ainsi que, selon la hauteur, on classe les voix de femmes ou d'enfants en deux grandes catégories : le soprano (la plus aigüe), et l'alto (la plus grave).

 

De la même façon, toujours selon la hauteur, on classe les voix d'hommes en deux grandes catégories : le ténor (la plus aigüe), et la basse (la plus grave).

 

Au sein d'un même pupitre, il peut arriver que les emplois se dédoublent, ou se divisent, le premier sous-pupitre regroupant les voix les plus aiguës du pupitre, le second, les voix les plus graves. On dira donc de l'aigu vers le grave : les premiers soprani, les seconds soprani, etc.

 

En ce qui concerne le pupitre des alti (ou altos), les premières sont souvent appelées mezzo-soprani, et les secondes, tout simplement alti (ou altos). De la même façon, en ce qui concerne le pupitre des basses, les premières sont souvent appelées « barytons », et les secondes, tout simplement « basses ».

 

Exemple de répartition des voix, de l'aigu vers le grave, dans un chœur mixte, c'est-à-dire, un chœur composé d'hommes et de femmes, à quatre voix :

 

Sopranos 1 (ou premières sopranos)

Sopranos 2 (ou secondes sopranos)

Altos 1 (ou mezzo-sopranos)

Altos 2 (ou altos)

Ténors 1 (ou premiers ténors)

Ténors 2 (ou seconds ténors)

Basses 1 (ou barytons)

Basses 2 (ou basses)

 

« Étendue » des voix classiques

 

En Occident, au Moyen Âge, l'étendue moyenne de la voix, telle qu'elle était exigée par les partitions, ne dépassait guère l'octave.

 

Une portée de cinq lignes permettant de couvrir un « ambitus » de neuf notes, la sélection de la bonne clé facilitait donc la lecture, en évitant l'utilisation de lignes supplémentaires au-dessus ou au-dessous de la portée.

 

C'est ainsi qu'à cette époque, le choix de la clé déterminait, non pas une typologie vocale, mais une simple étendue correspondant à l'ambitus de telle partie musicale.

 

La terminologie utilisée, « supérius », « ténor », « basse », etc. désignait en fait une fonction précise dans l'édifice polyphonique, et non un véritable « type de voix », ainsi que ce sera le cas, plus tard, à l'époque baroque et à l'époque classique.

 

Dès la Renaissance cependant, une évolution est amorcée chez les solistes.

 

De nombreux progrès techniques sont accomplis dans le domaine vocal, sans doute stimulés par le succès croissant de genres musicaux tels que le madrigal ou l'opéra.

 

Ce mouvement entraîne un développement de la virtuosité et surtout, une extension progressive de l'ambitus des différents types vocaux.

 

On peut considérer qu'à partir de la période classique, l'étendue habituelle d'une voix de soliste, est de deux octaves.

 

Il n'est pas rare que des chanteurs dépassent de quelques notes ce registre de base, dans le grave ou dans l'aigu, et les compositeurs ne se priveront pas d'écrire des pièces destinées à telle ou telle voix exceptionnellement douée dans ce domaine.

 

On raconte, par exemple, que l'étendue vocale de Pauline VIARDOT, célèbre cantatrice du XIXème siècle, couvrait plus de trois octaves.

 

Tout d'abord, la fréquence du « la » du diapason a considérablement fluctué au cours des époques, et par voie de conséquence, la hauteur des notes, également.

 

Il convient de tenir compte ensuite, d'une certaine imprécision en matière de terminologie, celle-ci variant selon les pays, les compositeurs, les courants musicaux, etc.

 

Enfin, les typologies vocales ne peuvent correspondre exactement aux voix individuelles des chanteurs, fussent-ils solistes renommés, et ne constituent que des modèles idéaux associés à des emplois et des répertoires déterminés.

 

 

II - LA FAMILLE DES CORDES

 

Position des instruments de cette famille dans l’orchestre :

 

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1 - Premiers violons

2 - Seconds violons

3 - Altos

4 - Violoncelles

5 - Contrebasses

6 - Harpe (sa position est habituellement dans l’espace situé en haut à gauche des 2nds violons) et autres instruments à cordes pincées (Luth, Guitare, Mandoline et Banjo)

7 - Clavecin et Piano (du fait de leur taille ils sont placés au centre de l’orchestre, là où est située l’estrade du chef d’orchestre, soit en avant, soit sur le côté gauche).

 

La famille « des cordes frottées » est la plus grande de l’orchestre. En concert, elle est composée essentiellement du violon, de l’alto, du violoncelle et de la contrebasse qui quant à eux sont faits en bois et possèdent quatre cordes, mais peuvent y être ajoutés de nombreux instruments plus anciens.

 

Plus l’instrument est gros, plus les sons produits sont graves.

 

On joue les instruments à cordes de concert avec un archet dont les longs crins proviennent de la queue d’un cheval. L’archet est tenu dans la main droite et le musicien le frotte sur les cordes, d’où l’expression « instruments à cordes frottées ».

 

Il arrive que l’on joue de ces instruments « pizzicato », i.e. sans archet, en pinçant les cordes avec les doigts ou avec un appareil spécifique, c’est le cas des nombreux instruments anciens dits « à cordes pincées » dont le luth, la guitare, la harpe, le clavecin….

 

Les instruments de cette famille sont constitués de plus de 70 pièces dont nous n’examinerons que les plus courants.

 

Par convention, on comprend aussi dans « la famille des instruments à cordes » le Piano qui est un « instrument à cordes frappées » et non pincées et qui peut aussi bien être inclus dans la « famille des percussions ».

 

Le « luthier » est celui qui fabrique et répare ces instruments. Antonio Stradivarius (1645- 1737) est certainement le plus célèbre luthier de tous les temps.

 

Mais les « Séniors dans le vent » ont eu la chance de pouvoir visiter deux parmi les nombreux luthiers qui ont établi leur atelier dans le Comtat Venaissin, aux pieds du Mont Ventoux, depuis les années 1990.

 

Vous pouvez ainsi utilement découvrir l'atelier de Christopher SCHUETZ, spécialiste de la guitare, du luth et de la mandoline, ainsi que celui de Philippe BOLTON, un spécialiste angais de la flûte à bec en cliquant ici !

 

      • Le violon 

 

Le violon est le plus petit instrument de la famille et celui dont la sonorité est la plus aigüe. Il en existe de différentes tailles adaptées aux doigts et aux membres des jeunes enfants.

 

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Les différentes tailles de violons depuis celle pour un adulte, jusqu'à celle d'enfant de 3 ans !

 

Dans l’orchestre, les violons sont divisés en deux sections ; les premiers et les seconds violons. Les compositeurs écrivent généralement une partie musicale différente pour chacune de ces deux sections.

 

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L'Alto

 

L’alto est un peu plus gros que le violon, mais il est tenu de la même façon, sur l’épaule gauche et avec le menton.

 

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L'Alto

Et quelques minutes de démonstration :  

 

 

      • Le violoncelle

 

Le violoncelle est beaucoup plus gros que le violon et sa sonorité beaucoup plus grave.

 

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Le Violoncelle

Et quelques minutes de démonstration :    

 

 

On en joue assis, en tenant l’instrument entre les jambes et en l’appuyant sur l’épaule gauche.

 

Il est muni d’une tige de métal que l’on pique dans le plancher pour supporter l’instrument.

 

      • La Contrebasse

 

La contrebasse est l’instrument le plus gros de la famille des cordes et sa sonorité est aussi la plus grave.

 

Sa hauteur, d’environ deux mètres, oblige le musicien à jouer debout ou assis sur un haut tabouret.

 

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La Contrebasse
 

Historiquement, il existe d’autres instruments à cordes frottées mais ils ne sont presque plus utilisés dans les orchestres. Citons par exemple la viole de gambe.

 

Enfin voici les « instruments à cordes pincées » dont la lyre, la cithare, le luth, la harpe sont les plus anciens.

 

      • La Lyre et la Cithare

 

Elles sont les ancêtres de tous les instruments à cordes pincées. Les cordes de la lyre et de la cithare étaient pincées avec un objet en bois ou en ivoire : le Plektron.

 

Ce sont les instruments les plus répandus dans la Grèce antique.

 

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La Lyre et la Cithare

 

La lyre fut toujours l’instrument privilégié des amateurs, et la cithare était surtout jouée par des professionnels, notamment lors des concours de musique. La « citharodie » est le chant accompagné de la cithare.

 

      • La Mandoline

 

La mandoline est un instrument dont les cordes sont pincées avec « un plectre ».

 

Au 13ème siècle, apparaissent en Europe deux instruments à cordes pincées, le luth et la guiterne, cette dernière, qui est l'ancêtre de la mandoline, est dotée de quatre cordes en boyau jouées avec une plume d'oiseau. La guiterne disparait au 15ème siècle, éclipsée par le luth plus riche en harmonies.

 

À la fin de la renaissance, la guiterne réapparait en France sous le nom de mandore, et importée en Italie vers 1650, elle prend le nom de mandola ou mandolino.

 

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Une Mandoline

 

On la retrouve plus tard avec six cordes : c'est la mandoline lombarde ou milanaise et vers 1750, naît la mandoline napolitaine avec quatre cordes double en laiton et en boyau, jouées avec une plume d'autruche, maintenant jouées avec « un plectre en écaille ».

 

La famille de la mandoline se compose de la mandoline, la mandoline alto, la mandole, le mandoloncelle et le mandolone (ainsi que d'instruments plus rares : octavino à l'octave supérieure, le quartino à la quarte supérieure, le terzino à la tierce supérieure, le luth cantabile alliant le mandoloncelle et la mandole).

 

Le mandoloncelle est comme la mandoline, un instrument à cordes pincées (le 2ème le plus grave de la famille des mandolines), pourvu de 4 chœurs doubles (comme la mandoline). Le mandoloncelle est à la mandoline ce que le violoncelle est au violon. Un des plus anciens mandoloncelles connus a été fabriqué à Milan en 1796. 

 

Son diapason est d'environ 59 cm et il s'accorde une octave plus basse que la mandole (Do-Sol-Ré-La), tout comme le violoncelle (qui s'accorde aussi une octave plus grave que l'alto).

 

Le mandoloncelle est principalement utilisé dans les orchestres à plectre ou les quatuors de mandolines, sa fonction étant la même que celle du violoncelle dans les quatuors à cordes. Il est utilisé occasionnellement comme instrument soliste en musique classique pour des concertos ou des pièces écrites pour violoncelle.

 

      • Le Banjo

 

Le banjo est un instrument de musique à cordes pincées nord-américain. Avec sa table d'harmonie à membrane, on le distingue facilement de la guitare.

 

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Un Banjo

 

Cet instrument serait un dérivé du luth ouest-africain apporté par les esclaves noirs et qui aurait suscité la création des premiers gourd-banjos (« banjo en gourde »). Le banjo représente désormais toute une famille d'instruments.

 

      • La Guitare

 

Tout comme la mandoline et le banjo la guitare a sa place dans la famille des cordes pincées pour l’accompagnement du chant et a acquis ses lettres de noblesses pour des récitals a plusieurs notamment avec la guitare à 12 cordes au lieu des six traditionnelles.

 

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Une Guitare

      •  Le Luth

 

Le Luth est presque entièrement en bois.

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Un Luth

 

La table est faite d'une fine planche de bois résonnant (le plus souvent de l'épicéa) en forme de poire.

 

      • La Harpe

 

Pour en jouer, le musicien appuie l’instrument sur son épaule droite et pince les cordes, au nombre de 47, avec tous les doigts, à l’exception de l’auriculaire. La harpe est aussi munie de 7 pédales qui ont pour fonction de modifier la hauteur du son des cordes.

 

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La Harpe et une Harpiste 

      • Le Clavecin

 

Un clavecin est un instrument de musique à cordes muni d'un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est « pincée » par un dispositif nommé sautereau.

Il en existe de simples à un clavier nommés « Épinette » et des modèles à deux claviers nommés « grand clavecin ».

 

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Épinette moderne et Épinette ancienne

 

 

22 - 3 Clavecin moderne ou grand clavecin.JPG   22 - 4 Clavecin Jean-Paul Rouaud (1707).JPG

Grand Clavecin moderne et clavecin J-P. Rouaud ancien (1707)

 

Fonctionnement du « sautereau » pour comprendre le mécanisme de pincement :

 

22 -5 Clavecin - système de pincement des cordes.JPG

 

1-   chapiteau                       6-   languette

2-   feutre                            7-   axe de la languette

3-   étouffoir                        8-   ressort en soie de sanglier

4-   corde (vue en coupe)      9-   sautereau en lui-même

5-   plectre ou bec               10-    escamotage de la languette et du bec.

 

A : touche au repos, l'étouffoir repose sur la corde et l'empêche de vibrer.

B : enfoncement de la touche : le sautereau s'élève contre la corde et fléchit.

C : le sautereau lâche la corde qui se met à vibrer (émission du son), le sautereau vient en butée contre le chapiteau.

D : la touche relâchée, le sautereau redescend par son poids, la languette s'escamote par rotation vers l'arrière au passage de la corde, l'étouffoir reviendra arrêter la vibration de la corde.

 

« Clavecin » est un terme générique, il désigne différents instruments d'une même famille, distincts par leurs structures, leurs formes, leurs dimensions ou leurs timbres, chacun d'entre eux ayant souvent un nom spécifique. Le mot « clavecin », au sens restrictif, désigne alors le plus grand, le plus complet et le plus techniquement développé d'entre eux, généralement appelé « grand clavecin ».

 

Instruments spécifiques de la musique européenne, les clavecins ont connu leur apogée et suscité un très large répertoire au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, avant de connaître une longue éclipse pendant tout le XIXème siècle. Ils ont retrouvé la faveur des musiciens et du public depuis le début du XXème siècle.

 

Comme pour l'orgue, la puissance des sons émis ne dépend pas de la force avec laquelle le claveciniste frappe les touches ; c'est la présence de « registres » affectés à chacun des claviers qui permet de varier les timbres.

 

Pendant toute la période « baroque », le clavecin a été l'un des instruments privilégiés de l'écriture « en contrepoint », et de la réalisation de la basse continue.

 

Mais ses possibilités expressives se sont révélées moins appropriées au style du classicisme naissant, et surtout, par la suite, à la sensibilité du romantisme : les compositeurs lui ont préféré le piano-forte, puis le piano, nouvellement inventés.

 

C'est à l'occasion de la redécouverte de la musique ancienne que le clavecin a connu son actuel renouveau.

 

      • Le Piano

 

Le piano est un instrument à cordes (qui peut aussi être inclus dans « la famille des percussions », car le son du piano est produit par des marteaux de bois recouverts de feutre, qui frappent des cordes de métal fixées sur un cadre.

 

Le piano est utilisé comme instrument solo dès la deuxième moitié du XVIIème siècle, mais il ne fut utilisé comme instrument d’orchestre qu’à la fin du XIXème siècle.

 

Le piano existe avec un cadre à l’origine en bois qu’on a remplacé plus tard par de la fonte moins enclin à se déformer, qui supporte les cordes. Le cadre est vertical pour l’étude dans le « piano droit » et horizontal dans le « piano à demi-queue » d’appartement ou le « piano à queue » de concert.

 

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Une virtuose au piano (Kathia BUNATISHVILI)

 

 

4 minutes de Chopin par Helena Rosanova...

 

 

2 minutes de Schubert par Khatia Bunatishvili...

 

 

 

III - LA FAMILLE DES BOIS

 

Tous les instruments faits d’un long tuyau percé de trous font partie de la famille des bois et on les a classés dans cette famille car ils sont tous en bois (à l’exception de la flûte et le saxophone, en métal), alors que pendant longtemps on a parlé d’instruments à vent, mais on fait maintenant un distinguo pour les instruments à vent en cuivre, différence basée sur la façon d’émettre les sons soit avec un bec, un trou ou une anche plus ou moins sophistiquée qui vibre pour les premiers, soit avec une « embouchure » dans laquelle ce sont les lèvres du musicien qui vibrent.

 

Position des instruments de « la famille des Bois » dans l’orchestre :

 

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1 - Fifre, Flûte et Piccolo

2 - Clarinettes et clarinettes-basse

3 - Hautbois et cor anglais

4 - Bassons et contrebasson

 

      • Le fifre et la flûte

 

Deux petits instruments populaires, légers, en bois, sont à l’origine de cette famille.

 

La flute à bec (ou le pipeau) et le fifre (encore appelé le « galoubet » dans certaines régions) qui font vibrer une colonne d’air en soufflant dans un bec ou dans un trou.

 

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Flute à bec ou Pipeau

 

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Fifre ou Galoubet

 

 

À l’origine, la flûte était en bois, tout comme le fifre, ancêtre de la flute traversière, mais au XIXe siècle, le flûtiste Théobald BOEHM a apporté plusieurs modifications ; la flûte a désormais été faite en métal et un système de clefs a été perfectionné pour faciliter le jeu sur l’instrument. Il y a généralement deux flûtes dans l’orchestre.

 

Au XVIIe siècle, la flûte traversière remplace la flûte à bec au sein de l’orchestre.

 

Elle est faite d’un long tube de métal cylindrique (en argent, en or ou même en platine) de 65 cm de longueur.

 

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La Flûte Traversière

 

Et voici un bel exemple de ce que l'on peut obtenir avec une Flûte Traversière (Badinerie de J-S Bach - Vidéo de 3 minutes) :

 

 


 

      • Le piccolo

 

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Un Piccolo

 

Le mot piccolo signifie « petit » en italien et, comme l’indique son nom c’est une petite flute.

 

Le piccolo est plus court que la flûte, ce qui lui donne une sonorité plus aiguë. C’est Ludwig van Beethoven qui l’utilisa pour la première fois dans l’orchestre pour sa 5ème Symphonie.

 

      • La clarinette

 

La clarinette est un instrument fait d’un tube cylindrique en ébène se terminant par un pavillon pour amplifier le son. Elle se joint à l’orchestre à l’époque de Mozart, à la fin du XVIIème siècle.

 

On compte généralement trois clarinettes dans l’orchestre, dont la clarinette-basse.

 

 

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Une Clarinette

 

  Quelques minutes de démonstration :

 

  

      • La clarinette-basse

 

Le tube de la clarinette-basse est beaucoup plus long que celui de la clarinette et son pavillon est recourbé. Sa sonorité est aussi beaucoup plus grave.

 

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Une clarinette Basse

      • Le hautbois

 

Le hautbois est habituellement fait d’ébène. C’est le premier instrument que l’on entend au concert puisque c’est avec lui que « l’on donne le la » pour permettre aux autres instruments de s’accorder.

 

 

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Le Hautbois

Quelques minutes de démonstrations et d'explications :

 

 



 

Le hautbois est un instrument très « chantant » que l’on reconnaît par son timbre légèrement nasillard. Il y a généralement deux hautbois dans l’orchestre.

  

      • Le cor anglais

 

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Un Cor anglais

 

On ne connaît pas précisément l’origine du nom de cet instrument. La meilleure explication est la suivante : l’anche de cet instrument est placée dans un tube de métal courbé ou anglé. Au fil des années, le mot anglé est devenu anglais.

 

À première vue, il ressemble beaucoup au hautbois mais, en l’observant bien, on remarque que l’instrument est plus long et que son pavillon est en forme de poire.

 

Tous ces éléments contribuent à lui donner son timbre caractéristique, chaleureux et mélancolique.

 

      • Le basson

 

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Un Basson


 

Le basson est fait de tubes parallèles réunis à une extrémité par un tube en forme de U appelé culasse. Sa sonorité est grave, mais le basson est un instrument très souple. L’anche double est placée à l’extrémité d’un tube de métal appelé bocal. Il y a généralement deux bassons dans l’orchestre.

 

      • Le contrebasson

 

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Le tube du contrebasson atteint plus de six mètres de longueur.

 

C’est l’instrument le plus grave de l’orchestre. 

 

      • Le Saxophone

 

Nous en parlons ici car il est un instrument très popularisé par la musique moderne (telle que le rock, la pop, le rhythm’n’blues, le funk ou la soul)… Et c’est bien un instrument de musique à vent appartenant à la famille des bois (bien qu’il soit en métal) et non pas des cuivres.

 

D’abord par son mode de production des notes, obtenue par la vibration d'une anche en bois contre le bec, même si, dans les musiques populaires, il est associé aux trompettes et aux trombones (instruments de « la famille des cuivres » à embouchure).

 

Il a été inventé par le Belge Adolphe Sax et breveté à Paris le 21 mars 1846 seulement, c’est pourquoi il ne figure jamais dans les orchestres symphoniques dont les partitions ont été écrites bien avant.

 

Il ne doit pas être confondu avec le saxhorn, de la famille des cuivres, mis au point, lui aussi, par Adolphe Sax. Le saxophone est généralement en laiton, bien qu'il en existe certains modèles en cuivre, en argent, et en plastique.

 

Le saxophone comporte trois registres : grave, medium et aigu, sur une tessiture de deux octaves et une quinte. Dans de nombreuses musiques contemporaines et actuelles, on utilise aussi le suraigu dont les notes sont obtenues à partir de doigtés spéciaux permettant de faire sonner une harmonique particulière.

 

Ils présentent tous en effet un inconvénient… la plupart des saxophones actuels sont des instruments dits « transpositeurs », c'est-à-dire que la note figurant sur la partition ne correspond pas à celle jouée par l'instrument.

 

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Les Saxophones (de G à D : basse, baryton, ténor, alto, soprano et sopranino)

 

 

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À gauche Saxophone soprano – son système d’anche en bois – et à droite saxophone alto (droit)

 

 

Ainsi, par exemple, lorsqu'un saxophoniste alto fait un doigté de do, l'instrument produit un mi. Il y a ainsi un décalage d'une sixte majeure vers le bas. Pour les saxophones sopranino (soprano, ténor, basse), le décalage est d'une tierce mineure vers le haut (une seconde majeure, neuvième majeure, treizième majeure, seizième majeure vers le bas).

 

La transposition permet d'éviter de recourir trop souvent aux lignes supplémentaires dans l'écriture des partitions et rend identiques les doigtés. L'usage d'autres clefs de lecture (clef de fa3 ou d'ut4) sert également cet objectif.

 

Le corps du saxophone est composé de trois parties trouées ou collées réalisées en laiton : le corps conique, le pavillon et la culasse reliant les deux.

 

Les clés (au nombre de 19 à 22 selon les membres de la famille et le modèle) commandent l'ouverture et la fermeture des trous latéraux percés sur le corps (ou cheminées).

 

L'extrémité haute du corps est prolongée horizontalement par le bocal (démontable) qui porte le bec (en ébonite, en métal ou en bois), équipé d'une anche simple attachée avec une ligature.

 

Le son du saxophone est en effet produit à l'aide d'un bec et d'une anche (en général en roseau, mais peut être aussi en matière synthétique). C'est la vibration de l'anche sur la facette du bec qui permet l'émission du son par mise en vibration de la colonne d'air contenue dans le corps de l'instrument.

 

Et enfin les deux plus petits instruments de la famille des bois sont « l’harmonica » et « la guimbarde » paradoxalement en métal dont le son provient de la vibration de l’air grâce à des anches en laiton (une seule pour la guimbarde!).

 

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« Harmonica » et « Guimbarde »

 

 

IV - LA FAMILLE DES CUIVRES

 

 

Les cuivres sont les instruments les plus sonores de l’orchestre. Dans un orchestre la famille est essentiellement composée de quatre instruments: la trompette, le cor, le trombone et le tuba. Mais à l’origine il y en a d’autres que nous allons évoquer en quelques lignes…

 

Tous les instruments de la famille des cuivres sont faits d’un tube de métal replié se terminant par un pavillon.

 

      • Le Clairon

 

À l’origine ce n’était qu’une trompette à usage militaire, le clairon :

 

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Un clairon

 

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En leur ajoutant des pistons, on leur a donné la possibilité de produire un beaucoup plus grand nombre de notes de musique, ce qui a incité les compositeurs à exploiter leurs sonorités contrastantes.

 

      • Le Bugle

 

Cet instrument à vent, en cuivre, à tube court et conique, muni de pistons, proche du clairon, appartient à la famille des « saxhorns ». Parce qu’il imite le beuglement d’un jeune bœuf et qu’il est surtout utilisé  dans la musique militaire, on lui attribue un symbolisme tout martial.

 

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Un Bugle

 

L'origine de l'instrument moderne remonte d'abord aux années 1830-1840 durant lesquelles ont commencé l'industrialisation et la commercialisation d'un instrument plus ancien (XVIIème siècle) utilisé par les esclaves africains déportés aux États-Unis.

 

Le son de ces instruments est produit par la vibration des lèvres dans une embouchure en forme d’entonnoir. Une sourdine insérée dans le pavillon de ces instruments a pour effet d’étouffer le son et d’en modifier la sonorité. Les cuivres ont été peu utilisés dans l’orchestre avant le XIXème siècle.

 

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Sourdine des cuivres

 

 

Position des instruments de « la famille des cuivres » dans l’orchestre :

 

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1 - Cors

2 - Trompettes

3 - Trombones et tuba

4 - Orgues, Harmonium (hors la fosse d'orchestre)

 

 

Les cuivres sont les instruments les plus sonores de l’orchestre. La famille est composée de quatre instruments : la trompette, le cor, le trombone et le tuba. Tous les instruments de cette famille sont faits d’un tube de métal replié se terminant par un pavillon. Le son de ces instruments est produit par la vibration des lèvres dans une embouchure en forme d’entonnoir.

 

Une sourdine insérée dans le pavillon de ces instruments a pour effet d’étouffer le son et d’en modifier la sonorité. Les cuivres ont été peu utilisés dans l’orchestre avant le XIXe siècle. En leur ajoutant des pistons, on leur a donné la possibilité de produire un beaucoup plus grand nombre de notes de musique, ce qui a incité les compositeurs à exploiter leurs sonorités contrastantes.

 

      • Les Cors

 

Facilement reconnaissable à sa forme circulaire, le cor est fait d’un long tube de près de 5 mètres de longueur.

 

Il en existe plusieurs modèles.

 

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Le cor de chasse et le cor français

 

41 - 2 cor d'harmonie ancien.JPG   42 cor d'harmonie.jpg
Cor d’harmonie ancien et cor d’harmonie moderne à pistons

 

Pour jouer du cor français dit « d’harmonie », le musicien place la main droite à l’intérieur du pavillon et la main gauche sur les pistons. On compte généralement quatre cors dans l’orchestre. La sonorité du cor est chaleureuse et semble venir de loin.

 

 

      • La Trompette

 

La trompette est munie de trois pistons.

 

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Il en existe de plus petites pour les petites mains des enfants, ce sont le piccolo !

 

Le nombre de trompettes dans l’orchestre varie selon les demandes des compositeurs mais, en général, on en compte trois ou quatre. On reconnaît la trompette à sa sonorité éclatante.

 

      • Le Trombone

 

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Trombone à coulisse


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Les notes du trombone sont produites par le glissement de la coulisse que le musicien actionne de la main droite. On compte généralement trois trombones dans l’orchestre avec le trombone-basse. Sa sonorité est majestueuse et puissante.

 

 

Et une petite démonstration de trombone amusante, en souvenir de mon copain Gavot Alain DHORNE...

 

 

 

      • Le Tuba

 

Le tuba est l’instrument le plus gros et le plus grave de la famille des cuivres.

 

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Tuba d’harmonie et Tuba de fanfare

 

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Joueurs de Tuba d’harmonie et de Tuba de fanfare...

 

Son tube atteint près de 7,5 mètres de longueur et son pavillon pointe vers le haut. Il n’y a qu’un seul tuba dans l’orchestre.

 

      • Les Accordéons

 

Nous le plaçons là car il ne fait pas partie des orchestres, mais plutôt des formations populaires, mais il est considéré habituellement comme instrument à vent de la famille des cuivres du fait du mode de production des sons.

 

Le nom d'accordéon regroupe une famille d'instruments à clavier, polyphonique, utilisant des anches libres excitées par un vent variable fourni par le soufflet actionné par le musicien.

 

L'accordéon est un instrument de musique que l’on peut donc aussi classer dans la famille des cuivres car tout comme l’orgue son grand Frère, le son est obtenu par la vibration de l’air sur des hanches, et commandées par un clavier avec, comme pour l’orgue qui comprend un pédalier pour des accords d’accompagnement, des touches fournissant des accords préétablis.

 

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      • Les Orgues

 

On pourrait aussi classer les Orgues dans la famille des cuivres, parce qu’ils produisent un son à partir de l’air et d’embouchures en sifflet des tuyaux mais ils représentent à eux seuls une exception instrumentale, bien entendu !

 

Cela dit, les orgues sont tellement complexes que j'ai souhaité leur consacrer un article spécifique, LES GRANDES ORGUES, UNE HISTOIRE DE TUYAUX, après avoir fait la visite des ateliers d'un des plus prestigieux facteurs d'orgues français, je veux parler de Pascal QUOIRIN à Saint-Didier près de Carpentras dans le Vaucluse qui est actuellement (en 2023) en train de restaurer de fond en comble les grandes orgues de la Cathédrale de Paris qui ont souffert de l'incendie de la Cathédrale.

 

Connu depuis l’empire romain où il a été introduit dans les cirques par l'empereur Néron, l’orgue a fait progressivement son entrée dans la chrétienté occidentale : dans les cloîtres d’abord (comme « guide-chant ») au XIème siècle, puis au XIIème siècle dans les églises.

 

Dès le XIIIème siècle, les grandes églises européennes rivalisent entre elles : elles agrandissent leurs instruments ou en construisent de nouveaux. L’orgue est définitivement reconnu par le monde religieux.

 

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Orgue de 1568,             Orgue moderne portatif     et Grandes Orgues

                                                                                     de St Martial (Avignon)

 

La tessiture d’un orgue (genre masculin au singulier) ou des grandes orgues (genre féminin au pluriel, une exception de la langue française!) est la plus large de tous les instruments, et englobe celle de tous les instruments existants.

 

Un orgue de dimension moyenne comporte généralement des jeux d’une tessiture allant du tuyau de 1 pied (appelé « le larigot » qui mesure 0,30 m et produit la note la plus aiguë de 16000 Hz) au 16 pieds (qui mesure 4,90 m et qui donne un « ut » de fréquence de 33 Hz).

 

Sur un orgue plus imposant, on peut trouver un ou plusieurs jeux de 32 pieds (long de 9,75 m !) et trois orgues au monde comportent un jeu de 64 pieds (un peu plus de 19,50 m de long !)

 

La note la plus grave d’un jeu de 32 pieds (toujours un « ut ») fait entendre 16,5 Hz et le premier « ut » du jeu de 64 pieds produit une onde sonore quasiment inaudible de 8,25 Hz !

 

L’orgue est le seul instrument qui peut offrir au musicien une console comportant plus de deux claviers (quelques très rares clavecins et harmoniums en comportent trois, mais ce sont des exceptions) et pouvant aller jusqu’à sept claviers.

 

Bien qu’il ait existé des clavecins et des pianos avec pédalier, aujourd’hui tombés dans l’oubli, et en dehors de la batterie, l’orgue est le seul instrument à clavier qui se joue à la fois avec les mains et les pieds et qui dispose d’un grand pédalier permettant la virtuosité (les carillons ont des petits pédaliers qui ne dépassent guère l’étendue d’une octave).

 

Les claviers de l'orgue peuvent être muets, si aucun registre de jeu n'est tiré, l'enfoncement d'une touche n'émet aucun son...

 

Par ses nombreuses possibilités sonores, l’orgue peut jouer des œuvres composées pour orchestre en solo, avec des retranscriptions minimes.

 

L'apprentissage de l'improvisation à l'orgue a été longtemps un dénominateur commun des compositeurs, et les compositions écrites pour l'orgue ne sont probablement qu'une très petite partie de ce que fut le répertoire de cet instrument.

 

Chaque grand instrument est un ouvrage unique. Il est adapté au local qui l’abrite, à sa destination musicale ou liturgique, à l’importance du budget qui a pu lui être consacré : par nature, l'orgue est fabriqué sur mesure et surtout à la main. C'est donc une fabrication qui occupe beaucoup d'artisans hautement qualifiés, en faisant un instrument extrêmement coûteux, que ce soit en facture, en maintenance ou en restauration.

 

À titre d'exemple, la restauration d'un orgue de type symphonique d'une cinquantaine de jeux peut coûter plus de 900000 €. À l’époque baroque, l’orgue représente un des sommets de la technologie - seuls certains instruments d’horlogerie ou de serrurerie peuvent atteindre une complexité comparable.

 

L’organiste fait ses exercices sur un piano, un clavicorde ou un clavecin s’il ne possède pas lui-même un orgue. Si c’est le cas, il s’agit soit d’un orgue d'étude, soit d’un orgue de salon.

 

Depuis le XXème siècle, il existe aussi des orgues électromécaniques, tels les célèbres orgues « Hammond », puis électroniques, possédant des caractéristiques analogues en termes de clavier et de registration, mais où la production des sons résulte d’une synthèse. De nos jours, ce sont les orgues numériques dont s’équipent principalement les particuliers (organistes, étudiants d’orgue et amateurs).

 

 

V - LA FAMILLE DES PERCUSSIONS

 

Position des instruments de « la familles des percussions » dans l’orchestre :

 

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1 - Tous les instruments à percussion sont généralement placés à l'arrière de l'orchestre

 

La famille des percussions regroupe une grande variété d’instruments faits en bois, en métal, et parfois munis d’une peau tendue sur un cadre de bois ou de métal.

 

Il y a deux types d’instruments de percussion : les instruments à sons déterminés, qui peuvent jouer des mélodies, et les instruments à sons indéterminés, qui produisent plutôt des effets sonores qui ne correspondent pas à des notes de musique.

 

Pour jouer de ces instruments, le percussionniste les frappe, les secoue ou les entrechoque. C’est vers la fin du XIXème siècle que les compositeurs ont commencé à les utiliser fréquemment dans l’orchestre.

 

Nota bene : en général, c'est un seul musicien qui joue de tous les instruments successivement. Toutefois, dans certains orchestres, il peut y avoir deux percussionnistes en fonction des besoins.

 

Instruments à son déterminés : 

 

A savoir, qu'ils produisent des notes et en fonction du jeu des musiciens, ils peuvent donner des sons modulés.

 

      • Les timbales

 

Les timbales sont les premiers instruments de percussion utilisés dans un orchestre.

 

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Elles sont faites d’une marmite de métal (cuivre) reposant sur un trépied, et sur laquelle est tendue une membrane de peau ou de plastique.

 

Entouré de deux à cinq timbales, le timbalier joue en frappant sur la peau avec une paire de maillets voire différentes autres baguettes plus ou moins amorties pour produire des sons déterminés.

 

De la même façon, pendant le concert, le musicien peut changer la note produite par une timbale en modifiant la tension de la peau à l’aide d’une pédale. Plus la peau est tendue, plus la note produite est aiguë.

 

 

      • Le glockenspiel

 

Le glockenspiel est un instrument constitué de lames d’acier sur lesquelles le musicien frappe avec des maillets. Son nom signifie « jeu de cloches ».

 

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      • Le célesta

 

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Le célesta ressemble à un petit piano droit. Le son, qui rappelle celui des clochettes, est produit par des marteaux de bois qui frappent de fines plaques de métal. C'est en fait un glockenspiel qui ne nécessite pas la même virtuosité du fait de l'existence du clavier plus facile à manier que des maillets.

 

 

      • Le xylophone et le vibraphone

 

Le xylophone est un instrument fait de lames de bois dur (palissandre), fixées sur un cadre sous lequel sont placés des tubes métalliques servant à amplifier le son de l’instrument. 

 

Le musicien frappe les lames de bois disposées comme les touches du clavier d’un piano à l’aide de petits maillets.

 

Le vibraphone, c’est la même chose mais avec des lames en métal.

 

Tous deux nécessitent une certaine virtuosité de la part du musicien qui l'utilise, et quoi qu'il en soit, il ne peut en faire sortir que 4 notes à la fois en maniant deux maillets dans chaque main !

 

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      • Le carillon tubulaire

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Cet instrument consiste en une série de tubes cylindriques, de longueurs variables donnant chacun une seule note, suspendus verticalement, et que l’on frappe avec un ou deux marteaux de bois.

 

Pour mémoire nous évoquerons aussi les carillons de certaines églises ou beffrois des villes du Nord de la France qui fonctionnent presque comme un orgue avec pédalier et leviers à la place des claviers pour actionner non pas des tubes mais des cloches de toutes tailles ! 

 

      • Les cymbales

 

Plaques rondes légèrement convexes, d’un diamètre variant de 35 à 55 cm, elles sont faites d’un alliage de cuivre, dont chaque fabriquant garde jalousement le secret, car la qualité de la sonorité en dépend.

 

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Le percussionniste les tient par des lanières de cuir et les entrechoquent plus ou moins fort selon l’effet désiré. Il peut également les frapper avec une ou des baguettes ou un maillet et, dans ce cas, les cymbales sont suspendues à un pied vertical.

 

      • La grosse caisse

 

La grosse caisse utilisée dans l’orchestre a un diamètre de 90 cm et repose à la verticale sur un trépied spécial.

 

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Le musicien en joue en frappant la peau avec un ou deux maillets. Sa sonorité grave et sourde est idéale pour imiter le grondement du tonnerre ou les coups de canon.

 

 

      • Le tam-tam

 

Hormis ce lointain rappel de l'instrument de communication africain, cet instrument communément appelé gong a sa place dans les orchestres philarmoniques et symphoniques comme instrument à part entière. Il est fait d’un large et épais disque de métal, suspendu verticalement, sur lequel on frappe avec un gros maillet pour produire une sonorité grave et profonde.

 

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      • La caisse claire

 

Plus communément appelé tambour, elle est utilisée dans les fanfares militaires et, autrefois, pour annoncer les événements importants dans les villages, la caisse claire est faite d’une façon particulière : des fils métalliques sont tendus au travers de la membrane inférieure et vibrent quand on frappe la membrane supérieure avec des baguettes de bois, mais on peut en désactiver l'effet au moyen d'un levier situé sur le coté de la caisse.

 

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Elle est généralement posée sur un trépied et légèrement inclinée.

 

On en trouve plusieurs déclinaisons dans le temps notamment dans le folklore régional occitan tels que les tambourins provençaux ou autres tambours de fanfares, mais ils sont tous conçus sur le même principe.

 

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Les Instruments à sons indéterminés :

 

      • Le tambour de basque

 

Le tambour de basque consiste en un cercle de bois, généralement de 25 cm de diamètre, sur lequel est tendue une peau d’un seul côté.

 

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Des petits disques de métal insérés sur le pourtour tintent lorsque l’on frappe la membrane avec la main. Pour en jouer, on peut le secouer ou le frapper avec les doigts. Il n'est utilisé en concert que pour produire certains effets sans recherche d'une mélodie, bien entendu.

  

      • Le triangle

 

Le triangle est un cylindre d’acier plein, de 16 cm de longueur, recourbé en forme de triangle.

 

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Le musicien en joue en frappant avec une petite baguette métallique sur un des côtés ou à l’intérieur de l’instrument.

  

      • Le Wood-Block

 

Le wood-block est un instrument de musique à percussion composé d'un morceau de bois creux sur lequel on tape avec un morceau de bois plein.

 

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Certains de ces instruments viennent d'Asie. Il en existe de toutes tailles.

  

      • Les Maracas

 

Les maracas1 sont des instruments de percussion de la famille des idiophones, créés par les Indiens d'Amérique (centrale) Taïno ou Arawak.

 

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Ils sont aujourd'hui très répandus dans la musique latine et antillaise (chacha). Maraca signifie musique (ou faire de la musique) en langue tupi.

 

      • Les Grelots

 

Les grelots forment un type de cloche qui produit un son distinctif, surtout lorsqu'ils sont employés en grand nombre, dénommé « jingle » en anglais — d'où le nom « Jingle Bell », sous lequel ces instruments sont parfois désignés.

 

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Ils trouvent leur utilisation dans de nombreux domaines comme instruments de percussion, et sont parfois accordés et utilisés comme une alternative moins coûteuse pour des petites cloches « classiques ».

 

      • Le Güiro

 

Le « Güiro » est un instrument de musique de percussion de la famille des idiophones, fréquent à Cuba et Porto Rico, constitué d'un racloir percé de trous dans lesquels on passe le pouce et le majeur pour le tenir et on frotte une baguette sur des cannelures.

Il en existe des variantes à plusieurs sons, dont « l’Agogo ».

 

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« Le Güiro »                                            et « l’Agogo »

 

Cet instrument très répandu dans les musiques afro-caribéennes est peut-être originaire de la culture bantoue du Congo, mais certains historiens ont noté la présence d'instruments similaires dans la musique amérindienne des peuples autochtones des Caraïbes avant leur disparition, ainsi qu'en Équateur, chez les Quechuas et les Métis.

 

La « güira », version dominicaine de cet instrument, est fabriquée en métal et est munie d'une poignée. Elle est considérée par certains spécialistes du folklore dominicain comme un instrument de la tradition indigène, par opposition à ceux qui lui attribuent une origine africaine.

 

      • Les Castagnettes

 

D'origine Espagnole, elles prennent leur place dans certains orchestres. 

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LES DIFFERENTS TYPES DE FORMATIONS ORCHESTRALES :

 

1 - Orchestres Symphoniques

2 - Orchestres Philarmoniques

3 - Orchestres de Chambre

4 - Orchestres de Jazz

5 - Les Harmonies

6 - Les Fanfares

 

 

 

1 - L'ORCHESTRE SYMPHONIQUE

 

C’est un ensemble instrumental formé de toutes les familles d'instruments : cordes, bois, cuivres et percussions.

 

L'orchestre symphonique est issu de l'orchestre à cordes de la période baroque qui progressivement s'est étoffé de hautbois, de bassons, parfois de cors, de trompettes et de timbales.

 

La période classique avec Gossec, Haydn ou Mozart voit souvent les vents s'architecturer par deux (2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes).

 

Les pupitres de la période romantique sont plutôt par trois avec l'ajout plus ou moins systématique d'instruments comme le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse, les saxophones, le contrebasson, les trombones et le tuba.

 

C'est aussi la période qui connaît la grande évolution des percussions. Au début du XXe siècle, l'orchestre symphonique peut être de grande taille, généralement, plus de quatre-vingts musiciens, l'effectif dépassant parfois la centaine d'instrumentistes.

 

Depuis la fin du XVIIe siècle, sa principale fonction est dédiée à l'exécution d'œuvres symphoniques ou concertantes, profanes ou sacrées, dans les salles de concert. Cette formation est également utilisée pour l'accompagnement en fosse, dans les salles d'opéra, des représentations d'art lyrique ou chorégraphique. Les compositeurs de musiques de film, héritières des musiques de scène, utilisent eux-aussi toutes les ressources musicales et expressives de l'orchestre symphonique.

 

 
2 – L’ORCHESTRE PHILARMONIQUE 

 

Si l’on y rajoute des chœurs, l’orchestre symphonique devient « un orchestre philarmonique ».

 

Ce terme qui veut dire « amour de la musique » n’est apparu dans ce sens qu'au XIXème siècle.

 

Exemples d'orchestres Philarmoniques :

 

Exemple musical (♫ 2mn 30) d’orchestre philharmonique de Wolfgang-Amadeus Mozart :

 

Exemple (♫ 7mn) d’orchestre symphonique de Joseph Haydn :

 

Exemple musical (♫ 8mn) d’orchestre symphonique de Gustav Mahler :

 

 

3 - L’ORCHESTRE DE CHAMBRE

 

Dans la musique instrumentale classique, un orchestre de chambre est un orchestre de taille modeste - d'une quinzaine de musiciens au maximum - dédié, aux œuvres du XVIIème siècle au XIXème siècle n'exigeant pas un très grand nombre d'instrumentistes.

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Orchestre de chambre

 

Cette formation appartient à la musique de salon à cause du caractère intimiste de ses prestations dans des salons, églises, salles de concert de dimensions réduites, à cause aussi de son répertoire habituel.

 

Cependant, l'orchestre de chambre est constitué de musiciens regroupés en pupitres : il ne s'agit donc pas d'un ensemble de solistes, ainsi que le sont les habituelles formations de musique de chambre, telles que les quatuors, les quintettes, etc.

 

Ce type d'ensemble musical s'oppose à l'orchestre symphonique dont les effectifs sont adaptés à des salles de plus grandes dimensions et à un répertoire spécifique.

 

L'orchestre de chambre est organisé autour du quintette des cordes frottées : premiers violons (généralement au nombre de quatre), seconds violons (généralement trois), altos (deux), violoncelles (deux) et une contrebasse facultative. Il est dirigé par un chef d'orchestre.

 

Lorsque la musique baroque est à son répertoire, l'orchestre se renforce d'un clavecin. Il n'est pas rare d'y trouver quelques bois : flûtes, clarinettes, hautbois et bassons, le plus souvent par deux.

 

Enfin, et selon les circonstances, quelques instruments d'appoint peuvent le cas échéant compléter la structure de base : cors, trompettes, parfois des timbales...

 

Exemples d'Orchestre de chambre :

 

Exemple musical (♫ 2mn20) d'orchestre de chambre : Petite musique de nuit de Wolfgang-Amadeus Mozart

 

Exemple musical (♫ 3mn) d'Orchestre de Chambre : Boisterous bourrée extrait de Simple symphony de Benjamin Britten

 

 

4 – L’ORCHESTRE DE JAZZ

 

L'orchestre de jazz ou « jazz-band » est une formation orchestrale de musique de jazz.

 

Le jazz est né chez les noirs du sud des États-Unis, vers la fin du XIXème siècle, et s'est répandu dans le monde entier pendant la période de l'entre-deux-guerres.

 

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Orchestre de Jazz, « jazz band »

 

Les principes fondamentaux de ce genre musical sont l'improvisation et le rythme.

 

Contrairement à l'orchestre symphonique traditionnel, où tout est rigoureusement ordonné, chaque musicien de jazz, soliste ou non, est libre de créer à son gré des variations sur un thème donné.

 

À ses débuts, la formation instrumentale est réduite au minimum : un chanteur, une guitare, un banjo.

 

À mesure que la musique noire s'impose dans le quartier de Storyville, à La Nouvelle-Orléans, puis dans les différentes grandes villes des États-Unis, New York, Chicago, Saint-Louis, Memphis, la formation de base s'enrichit ; la section rythmique est alors formée d'une batterie, d'une contrebasse ou d'un banjo, d'une guitare, puis bientôt d'un piano, tandis que la section mélodique comporte une trompette, un trombone, une clarinette.

 
Après 1933 et les années sombres de la crise économique américaine, le jazz, qui a définitivement conquis le grand public utilise des formations composées d'une vingtaine de musiciens. Quelques orchestres de blancs (le plus connu est celui de Benny Goodman), mais aussi parfois les noirs tels ceux de Count Basie ou de Duke Ellington, iront bien au-delà de ce nombre pour exécuter une musique mieux adaptée aux goûts du grand public, les célèbres arrangements, longs morceaux mélodiques dans lesquels vient s'intercaler la section rythmique.

 


Exemples d'Orchestre de Jazz :

 

Exemple musical (♫ 3 mn) d'Orchestre de Jazz avec le Saint Louis Blues de Louis Armstrong

 

 

Exemple musical (♫ 3 mn) d'Orchestre de Jazz avec Caravan de Duke Ellington

 

 

5 - L'HARMONIE

 

L'orchestre d'harmonie ou « harmonie » tout simplement, est un ensemble musical regroupant la famille des bois, la famille des cuivres et la famille des percussions, (à ne pas confondre avec la fanfare formée uniquement de cuivres et de percussions).

 

Son répertoire comporte beaucoup d'arrangements, mais certains compositeurs ont écrit et mis en valeur cette formation qui très souvent joue dans un kiosque sur des places ou des jardins publics citadins.

 

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l’Harmonie

 

En 1764, les Garde-Françaises constituent le premier ensemble à vent (une flûte, six clarinettes, trois bassons, une trompette, deux cors, un serpent, cymbales et grosse caisse).

 

Dès la Révolution française et tout au long du XIXème siècle, la facture et l'essor des instruments à vent favorisent l'épanouissement des orchestres d'harmonie.

 

Après la consécration de la clarinette dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les révolutions technologiques comme celles de Theobald Boehm et l'avènement de nouveaux instruments comme ceux d'Adolphe Sax enrichissent les orchestres à vent nés sous la Révolution de 1789 et disséminés dans l'Europe entière jusqu'au Nouveau Monde.

 

Si certaines formations se sont spécialisées dans la musique militaire, déambulatoire ou de fête de rue s'associant parfois avec des fanfares ou des batteries-fanfares, d'autres ont préféré développer les concerts en kiosques à musique ou en salle.

 

A la fin du XIXème siècle et du début du XXème de nombreux orchestres d'harmonie ont été créés par des groupements d'ouvriers (usines, mines, etc...). Ces orchestres ont par la suite développé en leur sein des écoles de musique afin de former de futurs musiciens aptes à rejoindre leurs rangs et ont ainsi contribué à un premier maillage éducatif en France.

 

Aujourd'hui, en France, la très grande majorité des orchestres d'harmonie sont des formations d'amateurs à statut associatif, même si des musiciens de métier (enseignants, instrumentistes) peuvent en faire partie.

 

Les orchestres d'harmonie professionnels sont surtout des formations militaires (Musiques des Équipages de la Flotte de Toulon, Orchestre d'Harmonie de la Garde républicaine, etc.)

 

Si, à l'origine, le répertoire des orchestres d'harmonie était principalement constitué d'œuvres de musique militaire, avec le temps, il s'est enrichi d'arrangements de musique classique (ouvertures d'opéra, concerti, messes), de musique légère (opérette...), mais aussi de nombreuses compositions originales mettant en relief les qualités de ces ensembles à vent.

 

Depuis quelques années maintenant, de nombreux arrangements de musique de film et de jazz ont fait leur apparition dans le répertoire des orchestres d'harmonie.

 
Exemples d'Orchestre d'harmonie :

 

Exemple musical (♫1mn) d'un orchestre d'Harmonie avec la Marche royale II extrait de l'Histoire du soldat d'Igor Stravinsky

 

 

6 – LA FANFARE

 

Par définition, une fanfare est un ensemble de musiciens dont les instruments sont exclusivement des cuivres accompagnés occasionnellement de percussions.

 

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La fanfare « la bande à Jojo » !

 

Avec des instruments à sons naturels, c'est un ensemble :

- de trompes de chasse pour la vénerie.

- de trompettes de cavalerie, de cors de chasse ou de clairons, pour la musique militaire, ils peuvent être mixés et soutenus de timbales, tambours, grosse caisse, cymbales et même de glockenspiels ou de fifres; s'y ajoutent parfois des cuivres graves (tubas, saxhorns, hélicons).

 

Avec les cuivres de l'orchestre symphonique classique (trompettes, cors d'harmonie, trombones, tuba) et des timbales, c'est un ensemble souvent spécialisé dans un répertoire allant du Moyen Âge à la période classique, mais jouant aussi des pièces de musique contemporaine.

 

Avec des trompettes, cornets à pistons, bugles, cors d'harmonie, trombones, euphoniums, tubas, saxhorns basses et contrebasses et un pupitre très complet de percussions, c'est un orchestre à vent très courant en Angleterre, Suisse, Belgique, Hollande et Allemagne, son nom devrait être orchestre de fanfare, mais l'anglicisme brass-band est de plus en plus employé.

 

Par simplification, c'est aussi un groupe de musiciens formé principalement de cuivres mais aussi de quelques bois, notamment de saxophones, leur véritable appellation devrait être harmonie-fanfare, ces formations étant intermédiaires entre l'orchestre d'harmonie et l'orchestre de fanfare précédent.

 

En Suisse, on parle de fanfare mixte. Leur diversité instrumentale est souvent due à la difficulté, dans un secteur donné, de trouver l'ensemble des musiciens nécessaires à la réalisation d'un orchestre plus structuré. Il s'y ajoute parfois des instruments d'ordonnance, (clairons, cors de chasses, tambours…).

 

Quelques Grandes Écoles (et de plus en plus d'écoles d'ingénieurs) ont leurs fanfares ou plus souvent leurs harmonies-fanfares se faisant connaître par les festivals (Montpellier, Fleurance, Lyon, Crest ou Thoissey), les ferias (Vic-Fezensac, Arles, Nîmes ou Dax) ou encore par le Concours National des Fanfares des Beaux-Arts. La fanfare de l'école est souvent un acteur majeur de la vie associative, par l'ambiance qu'elle met en diverses occasions (tournois sportifs, soirées...)

 

Enfin, une fanfare peut également désigner un orchestre d'harmonie amateur.

 

Ce type de fanfare se trouve encore dans les régions rurales bien qu'elles disparaissent de plus en plus, hélas; les musiciens sont rarement nombreux (l'orchestre est parfois incomplet), mais ils participent à la vie locale en animant les éventuels événements ou en les créant (concert).

 

Exemples de Fanfares :

 

Voici la Fanfare de la Cavalerie de la Garde Républicaine (2 minutes):

 

 

Pour clore cet article... Je ne peux m'empêcher de rendre un hommage à mon Papet Albert qui est mort d'une crise cardiaque la trompette à la main, en défilant avec la fanfare municipale de la ville de Manosque un jour de la « Fête du Soubeyran » le 1er mai 1954... Son morceau favori était une marche militaire qu'il affectionnait pour avoir fait 20 ans de légion ! La voici, il vous suffit de cliquer ci-dessous :

 


 Vous pouvez le démarrer ou l'arrêter en cliquant ci-dessus sur :

son.jpg

 


 

 



14/09/2015
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