POTCHEVLEESCH, LE VRAI DES CH'TIS...

La vraie recette du « potchevleesch »

 

Le vrai Potch.jpg
 

Ingrédients pour 4 personnes :

 

      • 2 cuisses et 2 ailes de poulet ou 4 belles escalopes de poulet
      • 2 cuisses de lapin (ou un rable avec les pattes de derrière)
      • 200 grammes de lard
      • 200 grammes de veau avec son os à moelle
      • Une bière blonde (la meilleure, c'est à dire une bière du nord)
      • 4 échalotes
      • 1 bouquet de persil
      • 1 carotte
      • thym, laurier, baies de genièvre, sel, poivre
      • un petit verre de genièvre (le vrai du Ch'nord)

 

Préparation :

 

Attention, si c’est un plat super facile à faire, il faut le préparer 24h avant de le consommer. À titre indicatif, pour le manger le samedi soir, il faut le préparer le vendredi soir.

 

On commence par découper la viande. Mais attention, il ne faut pas la désosser. Juste couper en gros morceaux.

 

On prépare un mélange d’échalotes et de persil.

 

On dispose les morceaux dans une terrine, en couches successives. Et entre chaque couche, on met un peu du mélange échalotes et persil avec un peu de sel et de poivre, avant de recommencer une deuxième couche.

 

On fait ça jusqu’à avoir mis toute la viande. Et quand on est en haut de la terrine, on place par-dessus la couenne du lard, les rondelles de carotte, le thym, le laurier, et les baies de genièvre.

 

Bref, on verse la bière dessus. On la laisse descendre jusqu’au fond. Pour la quantité de bière, je ne peux pas trop dire car ça dépend de l’assemblage des viandes. Mais le principe est simple : en mettre jusqu’à ce que la viande soit totalement recouverte !

 

Ici, on peut, si on le souhaite, ajouter une petite touche perso en rajoutant le petit verre d'alcool de genièvre. C’est un alcool fort du nord. Et n’allez pas mettre du cognac si vous n’avez pas de genièvre ! Mieux vaut ne rien mettre.

 

On referme la terrine et… attention, l’astuce… on va mettre au bain-marie dans le four. La terrine est placée dans un récipient plus grand et on met de l’eau entre les deux.

 

Potch au four....jpg

 

Et là, c’est parti pour environ 3h30 ! Bref, on enfourne et on laisse tranquille toute la soirée. On va regarder un bon documentaire sur ARTE.


Après plusieurs échanges dans les commentaires, la température du four doit être comprise entre 140 et 150 degrés (merci à tous les contributeurs qui apportent leur plus à cette recette)

 

Après 3h30, on revient dans la cuisine. On arrête le four, on entre-ouvre la porte et… c’est tout, on peut aller dormir ! (faut attendre que ça refroidisse).

 

Le lendemain matin… ça sent bon dans la cuisine; c’est déjà ça.

 

Certains s’en arrêtent là et il suffit de mettre le « Potchevleesch » au frigo et c’est fini. Mais ça s'appelle le Potch du paresseux.

 

Hé oui, n’oublions pas que nous avons laissé les os avec la viande. C’est super-important car :

1) ça donne du goût,

2) sans les os, il n’y aurait pas de gelée.

 

Bref, comme on a laissé les os… on a de la gelée ! On va désosser les viandes, sinon, ce sont les convives qui vont se battre avec les os et en particulier ceux du lapin qui présentent des éclisses dangereuses!

 

On prépare donc une autre terrine, celle qui sera servie à table.

 

On désosse toutes nos viandes, et on dispose les petits morceaux de viande dans la seconde terrine en prenant soin de :

1) bien alterner les aiguillètes de viande - poulet, lapin, lard, veau - et ne pas mettre toutes les mêmes viandes ensemble.

2) en prenant la viande dans la première terrine, faire attention de ne pas retirer de gelée, car il ne faudrait pas trop en perdre.

3) quand on a terminé de désosser toutes les viandes et que la terrine est bien remplie, on verse dessus le liquide qui reste de la première terrine qui a servi à la cuisson.

 

Et voilà le travail. Si on veut, au-dessus on peut mettre les feuilles de laurier, et quelques rondelles de carottes histoire de faire joli.

 

Ensuite on met le tout au frigo jusqu’au soir… car le « Potchevleesch » se mange froid.

 

Et surtout, on sert notre Potch avec des frites bien croustillantes (pour ça les faire frire en deux fois !), de la salade verte et… une bonne bière des GBN (Grandes Brasseries du Nord!).

 

Bon appétit !


P.S. : Arrivez-vous à prononcer « Potchevleesch » ? Non ? C’est normal. En fait, il n’y a que les touristes qui s’escriment à vouloir prononcer le mot en entier et qui se plantent systématiquement. C’est pour cela que les gens du nord disent « Potch »… le serveur arrive … « je vais prendre un Potch… » et il comprend. Facile, non ?

 

Alors si vous allez visiter cette magnifique région, vous saurez maintenant comment commander ce plat.

 

 


 



28/11/2017
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