DECOUVERTE DE LA BIBLE ET CONVERSION
En complément d'un court article qui permet de mieux connaître l'histoire de l'Eglise Saint Martial d'Avignon, j'ai souhaité que vous puissiez retrouver (ci-dessous, en fin d'article, et in extenso), toutes les prédications des années 2013, 2014, 2015, 2016, 2017,2018, 2019, jusqu'à ce jour, données au Temple Saint-Martial d'Avignon.
L'Évangile nous appelle en effet à mettre en œuvre une sincérité sans détour avec autrui ; mais aussi à nous unifier, à nous réconcilier avec nous-mêmes, à accorder entre elles toutes les dimensions de notre être.
On appelle cela « la paix intérieure ». Et il me semble que ma transplantation en terre protestante ou réformée est une façon de m'approcher de cette paix.
Mais pour ceux d'entre vous qui ne connaitriez pas l'église Protestante, j'ai commis il y a quelques années un petit dépliant que j'ai placé à l'entrée du Temple d'Avignon à l'usage des visiteurs qui se posent des questions sur les différences qu'elle présente par rapport aux autres sensibilités chrétiennes, mais vous, lecteur, vous pouvez le consulter en cliquant ici...
Peut-on parler de conversion ? Non, je l'ai dit, en ce sens que j'étais et demeure chrétien, même en changeant de « dénomination ». Mais, c'est vrai, il est des « conversions » internes à la même appartenance confessionnelle, chaque fois que l'on est amené soudain à regarder l'Évangile d'un œil neuf; chaque fois que, tout à coup, on se sent interpellé tout vif par la Parole de Dieu.
Cependant, me semble-t-il, une conversion, quelle qu'elle soit, permet toujours une appropriation personnelle des mystérieuses promesses de Jésus, au moment où il va quitter ses « compagnons » (Marc 16. 10): « Allez par le monde entier, proclamez l'Évangile à toutes les créatures. [...] Et voici les signes qui accompagneront ceux qui croiront en mon nom : ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront à pleines mains des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, cela ne leur fera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris. » (Marc 16. 15-18)
Oui, le chrétien, quelle que soit la conversion qu'il effectue, est appelé à chasser les démons, et d'abord en lui-même: les démons de la superstition, de la magie, de la mythologie que la « religion naturelle » déploie autour d'elle comme autant de miroirs à alouettes pour éblouir ses fidèles et les prendre dans ses filets.
Se convertir, c'est « ne plus vouloir être éclairé que par Jésus-Christ Lumière du monde » (Jean 8. 12 ; 9, 5), « Soleil levant venu visiter les habitants des ténèbres pour guider leurs pas » (Luc 1. 78-79) — et les guider sur un « vivant chemin de vérité » (Jean 14. 6) — d'une « vérité qui les libère » (Jean 8. 32) : Post tenebras, lux !
Ces démons des ténèbres de l'âme, comme ils ressemblent à ces serpents qu'on peut et qu'on doit désormais saisir à pleines mains... mais pour leur tordre le cou!
Sans doute tenteront-ils de mordre à pleins crocs, et ils y parviendront parfois, car ils sont spécialement rusés (Genèse 3.1). Ils inoculeront avec un plaisir sadique le venin de la mauvaise conscience et des regrets stériles: poison réputé mortel! En tout cas, assez vénéneux pour pourrir les jours et les nuits, comme chaque fois qu'on bouscule ses habitudes de pensée et d'agir patinées par les traditions.
Une fois retombé l'enthousiasme de son choix, le converti peut être infecté par le poison du doute et étouffé par le serpent constricteur des scrupules : « Ai-je posé le bon choix ? N'était-ce pas de l'orgueil, de quitter ainsi cette Église qui m'a nourri depuis la mamelle? N'était-ce pas de la non-assistance à personnes en danger, que de laisser cette communauté si malade: on ne tire pas sur une ambulance! », etc.
Le remède (« l'antidote », si l'on préfère) à tous ces atermoiements pestilentiels, c'est de choisir pour instrument de mesure l'action concrète.
Ce regain de foi que l'on est en train de vivre nous incite-t-il à nourrir les affamés, accueillir les étrangers, visiter les malades et les prisonniers? (Matthieu 25. 42-43) Car c'est bien cela, aujourd'hui, imposer les mains à ceux qui souffrent.
Et on ne doit pas en attendre d'autre miracle que celui d'une solidarité active qui, à défaut de guérir, apaise, si peu que ce soit, l'humanité souffrante.
Sur ce chemin de conversion, on peut et on doit aussi parler des langues nouvelles.
Non pas que, sous l'effet d'une foi exaltée, le priant se mette à « parler en langues » (1 Corinthiens 14. 6), c'est-à-dire baragouiner un sabir incompréhensible, comme s'il était en transes, le comble de l'extase pour certains pentecôtistes ou catholiques charismatiques.
Pour le converti, parler en langues, me semble-t-il, c'est seulement — mais de façon bien plus essentielle — formuler désormais sa foi avec d'autres mots.
Non plus, en un pieux psittacisme, régurgiter des bribes du catéchisme ou des prédications que l'on a subis jadis; mais dire sa foi et son amour renouvelé pour Jésus-Christ avec ses propres mots, des mots qui sont vraiment le miroir du vécu de sa foi ressuscitée.
Ce sont ces mots-là que, pour mon compte, j'ai tâché d'exprimer ici. Puissent-ils (telle est mon espérance, telle est ma prière) parler au cœur de mes lecteurs, et malgré toutes les imperfections de ma petite musique de l'âme, leur permettre peut-être d'entendre l'écho assourdi d'une autre voix!
Alors, vous pouvez essayer d'en savoir plus en consultant ma propre Profession de Foi en cliquant sur ce lien.
Quant aux prédications annoncées, comme elles représentent maintenant plusieurs milliers de pages à ce jour, j'ai décidé de ne plus les faire apparaitre sur ce site, mais je les ai toutes sauvegardées sur un énorme disque dur extérieur et répondrai volontiers à ceux de me lecteurs qui voudraient avoir les textes correspondants aux principaux passages de la bible que nos prédicateurs ont expliqué en chaire depuis la fusion de toutes les églises protestantes de France à Paques 2013 pour constituer l'Eglise Protestante Unie de France qui regroupe aussi bien les sensibilités Luhériennes, que Calvinistes, Evangéliques, voire même Advantistes pour certains qui n'ont pas eu peur de remettre en cause et reformer le dogme qu'ils cultivaient depuis des siècles à l'instar du Catholicisme ou du Judaïsme.